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SIA et RGA : qu’est-ce que c’est ?
Vente d’Armes entre particuliers : que doit-on faire?
QUEL CALIBRE UTILISER A LA CHASSE?
QUOI CHASSER AVEC UNE 22lr?

Voilà un sujet qui visiblement intéresse beaucoup de monde. Certains considèrent le calibre 22lr comme un calibre de carabine de jardin, capable d’atteindre sa cible avec précision à 50m tout au plus. D’autres se permettent de braconner avec ce calibre. S’il est certain qu’ils ramassent quelques animaux avec ce calibre, il est certain aussi qu’ils en blessent de nombreux, souvent considérés comme loupés, qui vont mourir à plus ou moins long terme de leurs blessures. Soyons clair, le calibre 22lr n’est pas un calibre efficace sur le grand gibier, puisque c’est de ce gibier-là dont il s’agit concernant le braconnage et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est interdit partout en France pour le tir des ongulés. Ceux qui tirent chevreuils et petits sangliers ou tout autre animal qui se présente devant eux avec le calibre 22lr ne sont d’une part pas respectueux de la loi, ce qui n’est déjà pas bien en soit, mais encore moins respectueux du gibier et ça c’est indéfendable.

Pour le reste, à vous de vous renseigner pour savoir si oui ou non, dans votre département il est possible de chasser le petit gibier à la 22lr. Et à partir du moment où la loi vous y autorise, plus sieurs choses sont possibles. Vous pouvez chasser des oiseaux aux nuisibles (oh ! pardon, on ne doit plus dire nuisibles, mais Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts). Personnellement je connais un chasseur passionné de tir qui chasse les pigeons à la 22lr. Bien entendu, il ne tire que des pigeons posés au sol afin d’éviter que des balles se perdent (ou pas) dans la nature.

De véritables capacités en précision et distance

Si, comme je l’ai évoqué au début de cet article beaucoup considèrent le calibre comme tout juste bon à atteindre avec une relative précision sa cible à 50m, il n’en est rien. Aujourd’hui, le 22lr est rentré dans le monde du tir sportif bien au-delà des 50m, distance déjà largement utilisée pour le tir sur cible en compétition ou lors des compétitions de biathlon, il intéresse aujourd’hui le monde du TLD, comprenez Tir à Longue Distance. Oui, vous avez bien compris, Tir à longue Distance. Alors entendons-nous bien, il ne s’agit pas là d’atteindre les distances équivalentes aux gros calibres, mais pour un amateur ayant déjà de bonnes capacités, les 200m peuvent déjà être envisagées sans problèmes. Il s’organise maintenant une compétition réservée au 22lr qui s’appelle le Prince of 22lr et la cible la plus éloignée se trouve à 510m. Eh oui ! Alors le 22lr calibre pour carabine de jardin ? Et je ne vous conseille d’ailleurs pas de l’utiliser comme telle car le danger est bien réel.

Oui mais à la chasse ?

Bon ! C’est effectivement le sujet et j’y viens, mais je tenais tout de même à éclaircir ce point de capacités que sont la distance et la précision. Maintenant deux sont importantes : la munition et la capacité de l’arme. Et dans le domaine de la 22lr, on trouve malheureusement de tout et pas que du bon. Si vous voulez tuer proprement votre petit gibier à la 22lr, il vous faudra, comme pour le TLD, une arme capable de bien placer vos balles et des balles efficaces à l’impact. Je me permet à ce sujet de vous orienter vers quelques modèles de bonne facture de manière tout-à-fait désintéressé qui seront capables de vous satisfaire à la chasse et pourquoi pas de vous initier au TLD si l’envie vous venait. Je vais retenir la Savage B22, la Bergara B14, l’excellente CZ 457, la non moins excellente Tikka T1 et la Sako Quad Heavy Barrel qui, si elle peut paraître un peu cher offre l’avantage d’un canon interchangeable et disposant de 4 calibres au choix. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, amis ce s5 modèles sont déjà un choix avec lequel vous êtes sûr de ne pas vous tromper. David REY a été sacré « Prince of 22lr » en 2020 et 2021 avec des carabines Tikka T1 et CZ 457 absolument de série, non modifiés. Viendra ensuite le choix de l’optique, mais là c’est un autre sujet qu’il serait trop long d’aborder ici.

Finalement, quoi chasser avec le 22lr ?

Eh bien si je vous ai dit que je connaissais un chasseur qui prélevait quelques pigeons avec sa carabine en 22lr, vous pourrez aussi tirer quelques corvidés ou tous autres petits animaux autorisés à la chasse. N’allez pas au-delà du renard qui devra déjà être prélevé avec des balles bien placées, mais vous allez sans aucun doute vous amuser beaucoup, tout en œuvrant pour la biodiversité, en prélevant quelques ragondins, qui je le rappelle est une espèce invasive qui n’a pas ses origines sur notre continent. Attention à vos munitions ! Le ragondin étant un animal passablement aquatique, il vous faudra dès à présent le tirer avec des balles cuivre pour ne pas laisser de plomb dans une zone humide. De toute façon, en regard d l’évolution de la loi au sujet du plomb je vous conseille d’y passer tout de suite, vous aurez pris une longueur d’avance quand cela deviendra obligatoire.

Ne plus hésiter !

Vous êtes nombreux à vous intéresser au calibre 22lr, et bien foncez ! Achetez-vous une carabine de bonne facture, cela ne va pas vous ruiner, équipez-la d’une optique de bonne qualité, cela ne devrait pas vous ruiner non plus, et faites-vous plaisir. A ce sujet je vous conseille d’acquérir une lunette prévue pour le 22lr, certains modèles y sont bien adaptés en ce qui concerne les réglages. Si vous êtes chasseur avec un tant soit peu de passion pour le tir, il y a beaucoup à apprendre du tir en le pratiquant avec une carabine en 22lr.

Et en plus, tirer à la 22, ça ne coûte « VRAIMENT » pas cher !

Bonnes chasses et bons tirs.

 

PINEWOOD, la marque engagée

S’il est qualificatif que l’on peut attribuer à PINEWOOD, c’est l’engagement.

PINEWOOD, c’est l’Engagement

Tout d’abord l’engagement à vous proposer toute une gamme de produits de qualité et techniques pour vous, Chasseurs et Randonneurs.

L’engagement aussi à vous proposer tous ces produits à prix justes. C’est à dire que lorsque l’on achète un produit PINEWOOD, on a la garantie de payer pour la qualité du produit sans surfer sur une quelconque notoriété de la marque comme ça peut parfois être le cas.

L’engagement ensuite, et ça c’est vraiment dans la culture suédoise, de protéger au maximum la nature en fabriquant une grande partie de sa collection à partir de matières premières recyclées. Et chez HUNTING Performance, nous avons fait le choix de diffuser les produits PINEWOOD dans cet état d’esprit également.

Et autre engagement enfin, c’est celui de reverser une partie de ses bénéfices à la lutte contre le cancer. Et acheter aujourd’hui un produit PINEWOOD, c’est aussi participer activement à cette lutte qui peut tous nous servir un jour.

Celui par qui tout à commencé : Rainer Rüssel

Ce nom ne vous dit certainement rien, mais c’est grâce à lui que de nombreux chasseurs trouvent un équipement à leur convenance. Celui qui a grandi à Gnosjö dans le Småland en Suède avec pour cadre la nature environnante. Et la nature, Rainer la connait bien. Il y a construit ses premières cabanes dès son plus jeune âge. Il s’engage ensuite dans le scoutisme où il développe ses connaissance de la vie en  plein air et bien entendu, s’intéresse aussi à la chasse comme beaucoup de nordiques.

Sa première aventure entrepreneuriale, elle commence par un conteneur de 8 016 chemises canadiennes qu’il fait fabriquer et importer en Suède, et qu’il stocke dans le garage de sa mère. Cette chemise deviendra le symbole de la marque et fait toujours partie de la collection PINEWOOD aujourd’hui. Et aujourd’hui justement, 25 ans plus tard, PINEWOOD est devenue une marque internationale encore mal connue sur le marché français, mais parmi les leaders sur le marché scandinave avec plus de 900 produits à son catalogue. Et si en 25 ans beaucoup de choses ont changé, dans le fond presque rien n’a changé. La chemise canadienne est toujours au catalogue, mais le plus important, l’état d’esprit de Rainer est toujours le même. L’engagement.

Trouver le meilleur

Et c’est avec état d’esprit que chez PINEWWOD, on a sélectionné parmi les meilleurs ateliers de confection avec leurs compétences respectives pour vous proposer veste, pantalon, chemise, polaires, mais aussi gants et casquettes qui demandent pour la confection de chacun de ces produits des compétences différentes. C’est pour cela que vous retrouvez dans la collection PINEWOOD des produits aux coupes toujours bien ajustées.

 

Elégance et confort

Porter un produits PINEWOOD, c’es l’assurance de pratiquer son activité dans le meilleur des conforts. Vous retrouvez aujourd’hui toute une gamme de produits qui vous permet de vous habiller de la tête aux pieds avec l’élégance d’un accord parfait.

Mais au-delà du simple aspect esthétique, c’est aussi côté technique que la marque est intéressante. Les camo font appel à True Timber STRATA reconnu pour son efficacité. Les Tissus employés sont doux au touché et par le fait parfaitement silencieux.

Et en ce qui concerne l’imperméabilité, PINEWOOD la confie à une Membrane 12 000mm, qui de surcroit est respirante à 30 000g/m²/24h, ce qui est une véritable performance dans ce domaine. Et s’il est un modèle que je conseillerais particulièrement pour la grande majorité de nos chasses françaises, c’est la gamme HUNTER PRO Xtr 2.0. De conception solide et parfaitement étudiée, elle comblera de nombreux chasseurs et s’adaptera sur l’ensemble de la saison en étant dotée de zips d’aération pour le tout début de saison et affrontera l’hiver en étant un véritable rempart aux intempéries et en jouant avec les couches intermédiaires pour la saison la plus froide.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des produits de la marque PINEWOOD diffusés par HUNTING Performance en cliquant simplement ICI.

 

DEGÂTS AGRICOLES : QUI VA PAYER ?

Devant les difficultés financières rencontrées par de plus en plus de Fédérations Départementales de Chasseurs, notre Président Willy SCHRAEN avait il y a plus de 2 ans maintenant alerté sur le fait qu’une indemnisation imputée aux seuls chasseurs ne pourrait plus tenir dans le temps. L’explosion des populations de sangliers, non pas uniquement sur notre territoire national mais au niveau mondial, doublé de la montée des cours des denrées agricoles – et ça ne va pas s’arranger avec la guerre en Ukraine – fait monter la facture qui approche maintenant les 80 millions d’Euros. Si dans certains départements une stabilisation des populations semble avoir été trouvée, dans d’autres la situation ne fait qu’empirer. A cela s’ajoute la baisse du nombre des chasseurs du au vieillissement de ces derniers et il semble aujourd’hui extrêmement difficile d’envisager une inversion de situation.  Devant ce constat et l’incapacité à trouver un accord avec le gouvernement, la Fédération Nationale des Chasseurs a, avec l’aide de Maître Patrice Spinosi, déposé une remise en cause de la légalité du système d’indemnisation actuellement en vigueur. L’affaire a donc été transmise devant le Conseil Constitutionnel le 21 octobre 2021, ce dernier ayant 3 mois pour y répondre. Après quelques espoirs avancés par Maître Spinosi, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation, le Conseil Constitutionnel a rendu son verdict : la Loi de 1968 sera maintenue en l’état. Ce sera donc à nous chasseurs, et à nous seuls, de continuer à payer. A moins que la FNC déclare une cessation de paiement et que nous nous mobilisions. Affaire à suivre…

SANGLIERS et tourisme

Depuis quelques temps, les Sangliers sont de plus en plus nombreux dans les Bouches du Rhône au point de déranger la population locale, mais également d’effrayer les touristes. En effet, dans le parc National des Calanques, on comptabilise maintenant des agressions envers les promeneurs et les locaux et on ne parle même pas ici des collisions avec les véhicules qui augmentent de manière exponentielle.

Devant ces problèmes de surpopulation de suidés, des demandes de battues administratives ont été demandées. Pour ma part, je craint que ces mesures ne soient justes capables à rassurer la population, mais ne se révèlent que peu efficaces dans cette gestion des Sangliers. Quelques battues vont certainement diminuer le cheptel de quelques têtes et occasionner un petit dérangement des animaux qui vont momentanément se remiser à quelques pas pour y causer les mêmes dégâts, et après ???

Dans ce contexte géographique particulier et en tenant compte des nombreux promeneurs dans ce secteur, je pense que la solution serait de revoir les modes de Chasse ainsi que les dates d’ouverture ce qui permettrait de réguler ces populations de Sangliers tout au long de l’année et de pouvoir les décantonner des zones les plus sensibles.

La F1 de chez Blaser

R8 Monza vous connaissez?

Non il ne s’agit pas d’une série limitée de la petite Renault Gordini des années 70, pas plus qu’un modèle exclusif de la marque d’Ingolstadt, l’Audi R8 associée au nom du célèbre circuit automobile italien.

C’est tout simplement la dernière déclinaison de la carabine R8 présentée par Blaser.

Le plus étonnant, c’est que la référence fait plus la part au sport automobile qu’à une arme de  Chasse « made in Germany » .

A la base, nous avons la moderne Blaser R8 Professional Succes, mais ici, les matériaux semblent avoir été empruntés à l’intérieur d’une voiture de sport. La crosse à large trou de pouce parait avoir été réalisée dans la même matière que le tableau de bord, agrémenté de cuir noir à surpiqûres rouges comme le volant et le pommeau de levier de vitesses. Si à la base le choix peut paraître étonnant, force est de reconnaître que le résultat est plutôt réussi avec une ligne très élégante, ajoutant une touche visuelle « performance » à une arme très ergonomique dont le sérieux de fabrication n’est plus à démontrer. Avec cette arme, nous sommes déjà passés dans une aire nouvelle, bien loin des standards à fines gravures anglaises et bois luxueux. A chacun ses goûts, mais personnellement, c’est très loin de me déplaire.

Le tarif annoncé par Blaser est de 4 855€ (5 505€ pour le modèle gaucher.

 

Les conseils de Marie

Comment cuisiner son gibier ?

Avec les fêtes qui se déroulent tout au long de l’année, l’envie de se concocter un délicieux plat avec un gibier à plume ou à poils devient de plus en plus évident. Mais la grande question reste encore de savoir comment cuisiner correctement son gibier. Pour cela, voici quelques conseils élémentaires généreusement délivrés par Robot-Ménager.eu qui vous permettront de pouvoir mieux appréhender la cuisson du gibier pour votre future recette.

L’importance de l’âge

Il faut savoir qu’il est important de connaître l’âge de votre gibier avant de commencer la cuisson de celui-ci. Un renseignement auprès du chasseur est alors une aide précieuse. Gardez simplement à l’esprit que si le gibier est âgé, vous devrez non seulement le faire mijoter un certain temps mais surtout le faire mariner. Cette étape a pour avantage non seulement de l’attendrir, mais également d’atténuer son goût qui peut parfois se révéler un peu trop prononcé et venir gâcher la recette. A cet égard, le meilleur ustensile de cuisine disponible pour faire mijoter votre gibier est la cocotte en fonte, notamment en raison du fait qu’elle va pouvoir répartir la chaleur de manière harmonieuse tout en rendant votre viande non seulement tendre, mais parfaitement cuite. D’autres ustensiles pourront aussi faire l’affaire tel que le robot cuiseur multifonction.

Quelques idées d’accompagnements

Si jamais vous êtes à court d’idées concernant l’accompagnement de votre gibier, sachez qu’au-delà des traditionnels légumes vous avez aussi la possibilité de servir votre viande avec des fruits, comme par exemple le raisin, les pommes ou encore poires. Cela est une manière originale d’accompagner votre gibier avec en plus une sensation de fraicheur intéressante pour le palais. Vous pouvez aussi rester classique en vous orientant vers des pâtes alsaciennes (spätzele), des champignons ou encore purée de carottes ou de pommes de terre dont certaines variétés présentent une couleur violette très esthétique dans votre assiette.

Si vous êtes dans l’optique de donner de l’originalité et du savoir faire à vos préparations, alors pourquoi ne pas réaliser vous-même des terrines ou pâtés avec votre gibier. Avec une recette bien suivie, la réalisation de ces plats est beaucoup plus facile que l’on peut se l’imaginer et peut donner une valeur ajoutée à  votre plat.

DEPECAGE D’UN CERF

La vidéo que vous allez voir nous montre le dépeçage d’un Cerf en moins de 3mn. Attention, il ne s’agit pas d’un Cerf Elaphe comme nous pouvons le trouver chez nous, mais d’un Cerf de Virginie du continent américain. Le mâle pèse entre 70 et 100 kg et est donc d’une corpulence moindre que notre Cerf européen. Néanmoins, la performance est bien réelle et montre une parfaite maitrise de la technique. Technique d’ailleurs inversée de ce que l’on rencontre habituellement chez nous puisque l’animal n’est pas suspendu par l’arrière train, mais par le devant.

La vidéo étant américaine, les commentaires le sont également et pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare, seul le visuel vous aidera. C’est de toute façon le plus important.

 

 

Une munition à tout petit prix? SPCE de Sellier & Bellot

Quand un Chasseur recherche une munition à tout petit prix, c’est dans les projectiles de première génération qu’il les trouve et particulièrement chez l’encartoucheur tchèque Sellier & Bellot, très bien positionné sur ce marché.

Cette munition tient en 4 lettres S P C E, abréviation de Soft Point Cut Edge, qui se traduit par Pointe Douce à Rebord Coupant. Comme je viens de l’évoquer, c’est un projectile de première génération, c’est à dire à simple noyau de plomb sans aucun sertissage et encore moins de système de soudure. En un mot, une conception des plus simple pour un tarif au plus bas. La seule touche de modernité que l’on peut y trouver est le rebord tranchant qui coupe les poils à l’impact, attestant ainsi de l’atteinte de l’animal.

Avec moins de 1.70 € pour le calibre courant 7 x 64 mm, le contrat est rempli. Pour les chasseurs dont le porte monnaie n’est pas des plus garnis, la SPCE offre la possibilité de chasser pour une somme relativement modique.

 

Sur le terrain

La SPCE fait partie des balles lourdes pour chaque calibre avec 11.2 g en 7 mm, 11.7 g en .300 et 12.7 g en 8 mm. Pour le tir des faibles Chevreuils et des bêtes rousses, elle rempli parfaitement son contrat. C’est plutôt sur les gros Sangliers et les grands Cervidés qu’elle a plus de mal à la tâche. Si son poids est favorable à une bonne pénétration, sa structure datant d’un autre âge montre assez rapidement ses limites. La SPCE perd rapidement de la matière et voit assez souvent son noyau en plomb se séparer du blindage et se désagréger. Dans ces cas-là, la dissipation de l’énergie est mal contrôlée et la perte de masse empêche toute sortie.Vous l’aurez compris, il ne faut pas à travers la SPCE chercher la munition au sommet de la haute technologie.

Sa destination

De par sa conception antique, la SPCE n’est pas une munition faisant preuve d’un équilibre exemplaire ni d’une trajectoire des plus tendues et il est inutile de penser qu’elle ferait une excellente balle d’affût. Sa destination, c’est bien sûr la Battue. Si elle ne fait pas partie des munitions à l’efficacité époustouflante, elle a néanmoins à son actif un nombre impressionnant de gibiers inscrits au tableau de nombreux Chasseurs et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Il faut simplement la prendre pour ce qu’elle est : une munition correcte proposée à des prix en relation avec ses performances.

MAÏS : le McDo du Sanglier

On ne peut parler de Sangliers sans parler de dégâts et d’ agrainage et un mot revient obligatoirement que se soit pour le premier comme pour le second, c’est « MAÏS » .

Avec plus 1.5 millions d’hectares en culture, le Maïs représente bien évidement des zones à haut risque puisque de juillet à septembre, il représente également une source d’alimentation facile pour le Sanglier qui y trouve à la fois nourriture, mais également quiétude dans un habitat où il est le maître. Nous connaissons tous les relations tendues qui s’ensuivent avec le monde agricole.

Le Maïs représente la mal-bouffe du Sanglier comme les américains qui se nourrissent au McDo beaucoup trop souvent. Le constat est le même : des individus gros et gras très jeunes. Je ne vous raconte même pas quand il s’agit de Maïs sucré cultivé pour la production d’amidon et qui contient entre 30 et 40 % de sucre, pour à peine 15 % pour le Maïs traditionnel.

Pour ce qui concerne l’agrainage, le plus couramment utilisé est également le Maïs.

« Ben oui, c’est la seule solution »

La seule solution, ce n’est pas si sûr!

« Ben oui mais de toute façon c’est la plus efficace »

La plus efficace? pas sûr non plus!

« Mais en tout cas, c’est ce qu’il préfère »

Ben non! Ce que le Sanglier préfère, ce sont les fruits forestiers car ils sont bien plus riches en protéines nécessaires à une alimentation équilibrée. Glands, faînes et châtaignes en contiennent environ 6% alors que le Maïs n’en contient que 1%. En cas de nourrissage intensif composé essentiellement de Maïs, le Sanglier se doit de compenser en consomment des protéines. Celles-ci sont de deux ordres différents. D’ordre végétal, mais les fruits forestiers ne sont pas présents en quantité suffisante tous les ans et surtout pas toute l’année, ou d’ordre animal. Suivant les régions, les prairies contenant des bulbes de jonquilles ou de crocus se retrouvent parfois complétement labourées.

En ce qui concerne les protéines d’ordre animal, le Sanglier les trouve dans les vers contenus dans le sol. Se sont les vers de terre qu’il trouve facilement dans les parcs sous les bouses de vaches ou les vers blanc de hannetons. Invisibles à la surface, ces vers peuvent se retrouver dans les parcs et prairies avec une densité impressionnante jusqu’à 3 tonnes pour 1 ha (100 m x 100 m).

Si le Maïs est autant utilisé pour l’agrainage -qui doit être de dissuasion et doit permettre de limiter les dégâts aux cultures- c’est simplement parce qu’il est le plus facile à se procurer.

Il existe pourtant d’autres sources de nourriture végétale, tout aussi efficace et qui offre un apport en protéines bien plus important. Il s’agit du Tournesol, des Féveroles et des Pois (surtout les Pois protéagineux). Peut-être moins faciles à se procurer, ceux-ci représentent néanmoins une alternative intéressante pour ce qui concerne les cultures à gibier.

La maitrise de gestion de votre territoire et des populations de Sangliers qui y évolue mérite d’y apporter réflexion et attention particulière. La belle future saison de chasse en dépend…

EVO Green, l’écolo de RWS ?

Pour tous ceux qui en ont entendu parler, l’EVO Green se présente comme la version « écolo » de l’EVO du même fabricant. Pourtant ne nous y trompons pas. Les seuls points communs que l’on rencontre sur les deux balles sont le blindage nickelé et la tête dorée, même s’ils ne présentent pas le même profile. Et pour cause, l’EVO Green n’est pas du tout une version écologique de l’EVO, mais plutôt une déclinaison de la célèbre et très controversée H-Mantel. Plus effilées que cette dernière, elle en reprend néanmoins son architecture. Joli tour de passe-passe commercial de la part de RWS. Elle bénéficie de l’image de l’EVO et efface la mauvaise réputation de fragmentation de la H-Mantel.

A l’intérieur, on retrouve l’architecture à double noyaux, tendre et fractionnable à l’avant et dur avec un blindage plus épais à l’arrière pour assurer une sortie du corps de l’animal. Un étranglement du blindage assure le fonctionnement différent des deux parties.

Extérieurement, on trouve une pointe effilée avec un insert en polycarbonate creux favorisant la pénétration dans l’air et l’expansion, un bord tranchant qui coupe les poils à l’impact et un arrière en boat tail qui favorise lui aussi la pénétration dans l’air ainsi qu’une meilleure conservation de la vitesse.

Alors pourquoi « Green » ?

Et bien tout simplement parce que c’est une balle sans plomb. Ses deux noyaux sont composés d’étain et du coup, son profil fuselé, elle en a bien besoin l’EVO Green. La densité de l’étain n’étant que de 7.3 pour 11.3 pour le plomb, cela en fait une des balles les plus légères du marché. Cela surprend même beaucoup. Elle se trouve plus légère que les balles monolithiques. 8.2 g en 7 mm, 8.8 g en 300, 9 g en 8 mm et encore seulement 11.9 g en 9.3 mm. Les vitesses qui s’érodent assez rapidement malgré le profile fuselé, mais à cause d’un trop faible poids sont pour le moins impressionnantes pour chaque calibre. 955 m/s en 7 x 64, 1 015 m/s en 300WM, 865 m/s en 8 x 57 JRS et 880 m/s en 9.3 x 62. Epoustouflant ! Grâce au faibles poids enregistré et à leur moindre gravité, les trajectoires sont très  tendues et la DRO s’en trouve allongée. L’énergie entre dans des valeurs correctes. Normal me direz-vous puisqu’elle privilégie la vitesse dans son calcul. La où ça pêche un peu, se serait plutôt dans la quantité de mouvement. Seulement 8.5  à 50 m pour le puissant 300WM. Des valeurs atteintes facilement par le 7 x 64 avec d’autres munitions.

Verdict !

RWS nous promet beaucoup avec cette EVO Green, rendez-vous dans quelques temps avec des retours d’expériences sur le terrain. En regard des prix plutôt élitistes pratiqués, pas sur que nous ayons rapidement beaucoup d’essais à mettre en comparaison.

Energie ou Quantité de Mouvement ?

La Balistique est une science complexe qu’il est parfois bien difficile à comprendre tant elle dépend de facteurs externes venant perturber cette science que l’on aurait pu croire comme exacte.

Pour mieux expliquer la Balistique, il faut la diviser en trois parties distinctes :

– la Balistique Interne : c’est ce qui se passe dans le canon et qui est la moins perturbée, bien que la température des cartouches influent sur la performance de la poudre.

– la Balistique Externe : c’est ce qui se passe pendant le vol du projectile et est perturbé par l’attraction terrestre, la résistance de l’air (le vent latéral également) et se trouve légèrement modifié en fonction de l’angle du tir.

– la Balistique de But : c’est ce qui se passe quand le projectile entre touche sa cible et qui nous intéresse particulièrement ici. Elle commence au moment où la balle entre en contact avec l’animal et se termine au moment où elle ressort, si cela est le cas. Dans le cas contraire, elle se termine au moment où elle est stoppée dans le corps de l’animal. C’est cette action qui va devoir tuer -le plus rapidement possible- l’animal. Pour se faire, la balle aura besoin de puissance pour pénétrer et assurer son action mécanique dans le corps du gibier.

Si les tirs sur bloc de gélatine ne sont pas représentatifs de ce qui se passe à l’intérieur du corps d’un animal, ils traduisent néanmoins de façon assez précise du volume affecté par l’expansion du projectile et de l’influence de la puissance lors de cette pénétration. Cette puissance est traduite de 2 manières différentes : l’Energie Cinétique et la Quantité de Mouvement.

L’ENERGIE CINETIQUE

C’est celle qui figure sur les boites de munitions et qui se trouve dans la majorité des cas, mal interprétée. La plupart des Chasseurs ne retiennent comme information que l’Energie au point O -c’est à dire à la sortie du canon- alors que l’important est l’Energie au point d’impact. De plus, l’Energie mentionnée sur les boites correspond à des mesures prises en laboratoire avec des canons manométriques de longueur idéale en fonction du calibre, que l’on ne retrouve presque -pour ne pas dire jamais- dans nos conditions réelles de Chasse. Pour connaître l’Energie réelle, il faudrait connaître la vitesse réelle à la sortie du canon, ou encore mieux, à l’impact ce qui est impossible.

Mais bon, passons sur ces écarts de mesure et intéressons-nous à cette Energie Cinétique. Celle-ci s’exprime en Joules et se calcule de la manière suivante :

CE = 1/2mV2

CE est l’Energie Cinétique, m la masse du projectile en kg et V la vitesse du projectile à l’instant T

Prenons l’exemple d’une Brenneke TIG de 10.5 en calibre 7 x 64 dans le cas d’un tir de Battue et contentons-nous de prendre en référence les indications mentionnées sur la boite pour un tir de Battue à 50m. Vitesse à l’impact de 832m/s pour un poids de 10.5 g soit 0.0105kg.

Le calcul nous donne {(832 x 832) x 0.0105}/2 = 3 634 Joules

A 50m, la Brenneke TIG de 10.5 g dispense donc une Energie de 3 634 J

Vous l’aurez compris, l’Energie Cinétique donne une part importante à la vitesse du projectile. Prenons maintenant l’exemple d’une balle quelconque de 32g en fusil lisse de calibre 12 qui aurait une vitesse à l’impact de 335 m/s. Ce même calcul donnerait {(335 x 335) x 0.032}/2 = 1 796 Joules, ce qui est bien insuffisant pour tuer un grand gibier. Le calibre à pourtant tuer de nombreux gros Sanglier depuis sa mise en service. Pourquoi ? Parce qu’une autre force entre en action , mais qui n’est jamais mentionnée sur les tables balistiques inscrites sur les boites, c’est…

La QUANTITE de MOUVEMENT

Cette fois, la vitesse prend beaucoup moins d’importance et s’exprime en donnant plus d’importance à la masse du projectile. Elle se calcule ainsi :

QM = mV

QM est la Quantité de Mouvement, m la masse du projectile exprimé en kg et V la vitesse du projectile à l’instant T

Pour reprendre notre exemple de balle TIG de 10.5 g en calibre 7 x 64 cela donne :

QM = 0.0105 x 832 , soit 8.74 kgm/s (kilogramme-mètre par seconde)

Pour ce même mode de calcul, notre fusil calibre 12 donnerait ceci :

QM = 0.032 x 335, soit 10.72 kgm/s, ce qui explique l’efficacité du calibre 12 à courte distance.

En conclusion

Rien ne prouve qu’un mode calcul soit supérieur à un autre en terme d’efficacité. Disons simplement qu’il ne s’adressent pas aux mêmes types de projectiles. La Quantité de Mouvement aide à se rendre compte de la capacité à arrêter un animal avec des calibres lents, mais de diamètre et de poids importants. C’est le cas des calibres des fusils lisses, mais également pour les armes rayées de calibres 35 wehlen, 9.3 mm, 375…  A l’inverse, l’Energie Cinétique est nécessaire au travail mécanique des projectiles plus rapides et légers, mais beaucoup plus élaborés (pétalisation et déformation programmée). C’est le cas des calibres 6.5 mm, 270, 7 mm… Les 300, 338 et autres 8 mm se situent un peu à la frontière entre les deux. Bien évidemment, tout ceci ne veux pas dire que dans le cas des calibres forts, le choix de la balle n’est pas important. Le critère de choix ne sera tout simplement pas le même.

On a toujours oublié quelque chose…

Quand on part à la Chasse, il manque toujours la petite bricole que l’on a oublié. Pour cette raison, j’ai pensé qu’il étais intéressant de faire l’inventaire des poches du Chasseur. Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive et doit être adaptée en fonction du mode de Chasse, de la saison, de la région et de nos petites habitudes.

L’indispensable que tout Chasseur se doit d’emporter est bien entendu le couteau. Pour bien faire, c’est même deux couteaux qu’il faut. Le premier sera un couteau pliant que l’on mettra dans la poche ou à la ceinture.

C’est le couteau du casse-croûte qui pourra servir également au marquage du bracelet. En aucun cas ce couteau ne devra entrer en contact avec l’animal mort, ceci afin d’éviter d’éventuelles contaminations.

Le second sera un couteau à lame fixe et sa destination sera le traitement du gibier.

On en trouve de différentes formes et se sera un peu au goût de chacun de trouver le modèle qui lui convient le mieux. Porté à la ceinture dans un étui robuste, il devra être fabriqué dans un acier de qualité, parfaitement affûté et si possible emmanché avec une lame traversante. Si l’esthétique reste souvent un critère de choix, pour le couteau comme pour son étui, c’est avant tout un outil qui doit être solide et efficace.

On est jamais à l’abri d’une coupure ou d’une petite blessure et quelques petits pansements ne prennent pas de place dans la poche.

Une cordelette très solide et de longueur suffisante sera l’idéale pour tirer le gibier mort jusqu’au véhicule et pourra également (ce que je ne souhaite évidemment à personne) servir de garrot en cas de blessure grave.

Deux paires de gants latex serons parfaits pour éviscérer  le gibier tout en protégeant ses mains des odeurs souvent tenaces et pour toute manipulation d’un animal mort.

Une petite pibole est indispensable et même obligatoire pour le Chasseur posté afin de pouvoir répéter les signaux, mais peut également se révéler utile pour le Chasseur individuel afin de pouvoir se signaler en cas de problème. Pour ce dernier, un sifflet peut faire l’affaire tout en présentant un moindre encombrement.

Votre téléphone portable, longtemps interdit, peut également se révéler un outil précieux en cas d’accident (le 112 passe partout), mais sans voir le mal partout, il sera parfois utile pour se transmettre de précieuses informations de gestion et le petit appareil-photos qu’il contient vous permettra d’immortaliser le résultat d’un tir récompensé.

Par contre, en cas d’animal blessé, mais non retrouvé, quelques mètres de rubalise permettrons de baliser l’endroit du tir et de faciliter une recherche au sang un peu plus tard. N’oubliez pas de les retirer ensuite afin de laisser la nature propre.

Le mouchoir représente le morceau de tissus propre, pouvant servir à de multiples usages (nettoyer une optique par exemple) et qu’il conviendra de choisir dans un tissus adapté.

La barre de céréales sera particulièrement appréciée lors des coups de fringale, afin de ne pas trouver la fin de traque interminable.

Quelques sacs plastiques glissés dans une poche seront bien utiles pour  y jeter les gants latex usagés, récupérer les abats ou pourquoi pas,  les quelques champignons qui n’attendaient que vous.

Masque et gants ne doivent pas vous quitter, que se soit pour la Chasse individuelle comme pour la Battue. La discrétion paye toujours à un moment ou à un autre.

Pour ceux qui pratiquent l’Approche, la paire de Jumelles est indispensable. Ses caractéristiques devront être adaptées à l’âge du Chasseur. Certains postés en Battue s’équipent également de Mini-Jumelles de type 8×21 ou 8×25.

Le Télémètre peut se révéler également utile en fonction du terrain et du biotope. Les tirs à longue distance nécessitent toujours de bien évaluer la distance afin d’apporter la correction nécessaire à la trajectoire de la balle.

Pas de Chasse d’Approche sans une progression en fonction du vent et le petit flacon à talc représente un indicateur des plus fiables.

Et pour ne rien oublier, une petite lampe torche ou de lampe de casquette est indispensable pour le retour à la nuit tombée ou pour la recherche de l’objet perdu dans l’herbe. Ma préférence va vers la lampe de casquette car elle laisse parfaitement les mains libres.

Comme je l’ai dis au début de cet article, cette liste ne représente qu’une idée de départ avec quelques incontournables et sera sans aucun doute allégée ou complétée des quelques accessoires en fonction de vos habitudes. Attention toutefois de ne pas déplacer un matériel trop encombrant qui pourrait très rapidement vous pénaliser plus qu’il ne vous aiderait. Dans le cas ou vous souhaiteriez emmener d’autres équipements, un petit Sac à dos de Battue sera indispensable.

GPA de Sologne…

Depuis longtemps le marché de la munition de grande chasse appartient en très grande partie aux étrangers. Il y a l’Allemand RWS avec sa célèbre TIG, mais pas seulement. Le Suèdois NORMA occupe également une place non négligeable et puis il y a aussi les Américains avec Winchester et Remington, mais également Fédéral, Sako, Hornady et… et tous les autres.

Et dans les autres justement, où en est la France ? La France avec son armurerie Stéphanoise… Et bien finalement peut-être pas si à la traine qu’on pourrait le penser. Il y a tout d’abord les balles SAUVESTRE du Groupe Tiphan Industrie dont nous reparlerons dans un autre article de ce Blog et puis il y a la Cartoucherie Sologne. Si l’un des points forts de Sologne est de proposer une multitude de chargements pour des calibres pour lesquels il est parfois bien difficile de se procurer des munitions, celle qui nous intéresse ici est le fer de lance de la marque, la balle GPA. Trois lettres qui sonnent bien et qui se traduisent par Grande Puissance d’Arrêt. Voilà une bien belle promesse. La GPA fait partie des balles dites de troisième génération, c’est à dire « monolithique » ou en d’autres termes, fabriquées dans un seul et même alliage.

Son histoire

Née de l’imagination d’André Quinsa en 1996, la GPA est certainement la balle qui a propulsé la Cartoucherie Sologne née 5 ans plus tôt et qui avait bien du mal à se forgée une image de jeune entreprise parmi toutes les anciennes marques très bien implantées sur le marché de la munition. En 2006, Thibault Vuillemey, ingénieur et actuel dirigeant de Sologne, repense la GPA afin de l’optimiser. Elle fait aujourd’hui partie des références mondiales au point d’avoir été source d’inspiration pour quelques autres balles dont la KALAHARI de Norma.

Une identité bien marquée

Extérieurement, la GPA se reconnait assez facilement. Elle présente des formes plutôt anguleuses. Si le terme ogive est souvent mal employé à la place de projectile, il est ici complètement à exclure. Aucune courbe n’est observée et la GPA semble avoir été dessinée à la règle. L’arrière tout d’abord, se présente de forme fuyante ou plus communément appelé « boat tail« . Ensuite, le corps lu projectile laisse apparaitre des anneaux de cerclage entrant en contact avec le fond de rayures du canon, limitant ainsi les frottements et offrant de ce fait une moindre résistance. Vient enfin la partie visible d’une cartouche chargée qui présente un anneau à bord tranchant. Cette solution est assez souvent reprise dans les munitions toutes générations confondues. La pointe quant à elle, se présente sous la forme d’un cône à pointe creuse avec un cône inversé à l’entrée de la cavité dans laquelle on peu observer 4 amorces de rupture.

Comment ça marche ?

A l’impact, le bord tranchant poinçonne la peau laissant ainsi un trou d’écoulement pour le sang. Dans le même temps, la matière organique rempli la cavité au point de faire champignonner le devant du projectile avant de voir les pétales se séparer du reste du noyau (environ 70% de la masse) qui continue sa progression pour ressortir assez souvent du corps du gibier (pas trop massif toutefois).

De part sa conception « monolithique« , la GPA est une balle légère pour chacun des calibres dans lesquels elle est chargée.

7.4, 8.6 ou 9.3 g en 270 Winchester

8.6 et 9.3 g en 270 WSM

8.0 et 9.7 g en 7×64, 7x65R et 7 Rem Mag

9.6 et 11.7 g en 300 Win Mag

11.7 g en 30-06

10.1 et 12.7 g en 8×57 JRS

11.6 et 15.4 g en 9.3×62 et 9.3x74R

…pour ne citer que les principaux.

Sa destination

Malgré son poids contenu, ce n’est pas vraiment une² balle rapide et sa vélocité s’érode assez rapidement. Parfaite pour les tirs d’affût ou d’approche jusqu’à plus ou moins 150 m suivant le calibre, sa trajectoire chute ensuite très rapidement faute d’un profil aérodynamique, demandant une correction importante. Après tout, 150 m c’est déjà une belle distance et la majorité des tirs en France se font en dessous. Par contre, l’absence de noyaux lui confère un équilibre remarquable ce qui en fait une balle très précise. Et puis la GPA, elle a surtout été développée pour la Battue où elle rempli parfaitement son rôle de balle à Grande Puissance d’Arrêt. Là où elle est décriée, c’est au niveau sécurité.  Pourtant, jusqu’à présent, aucun accident n’a mis directement en cause la GPA. C’est également assez souvent le cas avec des balles traditionnelles à noyau non soudé et c’est même parfois pire. J’ai récemment vu un petit sanglier de 35 kg avec un trou de 5cm de diamètre correspondant à l’entrée de la balle. Il s’agissait d’une TIG qui avait accroché un baliveau quelques mètre avant et qui visiblement, avait frappé sa cible dans un état de déformation avancé. L’observation du biotope montrait clairement des impacts de fragmentation sur la végétation environnante. Cette conception à fragmentation programmée de la GPA à néanmoins déjà fait couler beaucoup d’encre. N’est-ce pas sans rappeler une certaine H-MANTEL de RWS, au demeurant extrêmement efficace, mais tant décriée et interdite dans certaines sociétés de Chasse pour des raisons de sécurité ? C’est quand même curieux de voir comment on peut critiquer deux munitions d’une efficacité reconnue pour les risques qu’elles font encourir alors qu’aucun accident n’est à déplorer. On trouve sur le marché bien d’autres munitions qui perdent un partie de leur masse sans que pour autant personne n’ai rien à y redire.

Mon avis et expérience après 10 ans d’utilisation de la GPA en calibre 270WSM

Aujourd’hui en 2022 et avec 10 ans d’expériences en battue ou à l’approche et pas mal d’animaux au tableau, ce que j’en dis, c’est que La GPA n’est pas plus dangereuse que n’importe quelle autre balle si le tir se fait dans les angles de sécurité. Après observation des animaux prélevés, j’ai presque toujours retrouvé les pétales dans le corps de l’animal et seul le noyau ressortait. Et si un pétale est sorti sur quelques tirs, je pense sincèrement qu’il n’avait plus l’énergie nécessaire pour parcourir un long trajet et occasionner des dégâts importants. Par contre ce que je peux affirmer, c’est que la GPA m’a donné beaucoup de satisfactions. Avec ma Browning X-Bolt en calibre 270WSM qui n’a pas la réputation d’être un calibre de battue, ben oui mais je n’aime jamais rien faire comme tout le monde, la GPA m’a permis de prélever de beaux sangliers et même une vingtaine de grandes pattes qui n’ont pas traversé le département avant de tomber. A la veille de passer obligatoirement au sans plomb pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, je conseillerais la GPA sans aucune hésitation. J’ai changé ma carabine cette année pour une Sako S20 en calibre 30-06 et j’ai voulu tester les munitions Sako Powerhaed Blade pour jouer le jeu de la marque finlandaise, mais je n’exclus pas de revenir un jour à la GPA si je n’obtiens pas d’assez bons résultats avec les Sako.

Tu veux passer au sans plomb mais tu hésite encore à prendre cette balle que certaines qualifient de dangereuse ? N’hésites plus ! Elle a fait ses preuves dans de nombreux calibres et je suis certain qu’elle te donneras comme à tant d’autres de nombreuses satisfactions.

 

La balle Blaser CDP

Quand on parle de Blaser, on annonce déjà une certaine référence et il est fort peu probable que l’on ai affaire à un produit « bas de gamme »

CDP… 3 lettres qui résonnent bien, mais quelle signification ont-elles?

CDP, c’est Controlled Deformation Process et pour ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespear, cela signifie Procédé de Déformation Contrôlée.

Née en 2000, cette balle ne fait pourtant pas partie des balles dites de 4ème génération. Elle est en fait de seconde génération et est même un dérivé de la célèbre TIG de 1912. A y regarder de très près, elle ressemble plutôt à la Swift-A-Fram qui est elle-même dérivée de la non moins célèbre Nosler Partition de 1948. Elle a donc une conception à double noyau en forme de H avec une partie avant dotée d’une amorce d’expansion en 4 pétales, faisant ainsi augmenter son diamètre de 2.5 fois.

Le défaut des balles de 2ème génération est bien connu. La complexité de fabrication ne leur permet pas d’avoir un équilibre parfait, ce qui leur confère un manque de précision, les réservant ainsi à des portées plutôt contenues. Avec la CDP, c’est différent. Sa fabrication ultra méticuleuse lui apporte des cotes parfaites et ainsi, une très grande précision, même aux portées ultimes. En regard de sa conception, les poids sont plutôt contenus dans chacun des différents calibres, avec seulement 8.4 g en 270, 10 g en 7 mm, 10.7 g en 300, 12.7 g en 8 mm et 18.5 g en 9.3 mm. Vous l’aurez compris, la CDP de Blaser possède de solides atouts. Ses inconvénients viendraient en fait surtout du côté de ses tarifs. Ben oui, on est chez Blaser et la Deutsche Qualität, ça se paye…   4.15 € en 7×64 et 30-06, 4.30 € en 8×57 JRS, 4.40 € en 9.3×62, 4.55 € en 300 Win Mag, 5.00 € en 9.3×74 R et même 5.40 € en 300 Blaser Mag.

En conclusion ?

Grâce à une fabrication de très grande précision, la CDP se présente aujourd’hui comme parmi les meilleures au monde, quelque soit le gibier convoité ou le mode de Chasse. Cotes à la précision chirurgicale et chargements hyper réguliers, tout y est : le savoir-faire Blaser

30-06, le mythe

Longtemps interdite en France, la cartouche de 30-06 fait enfin son entrée dans le monde cynégétique français à l’automne 2013. Née calibre de guerre en 1906, d’où son appellation, elle est pourtant restée classée en 1ère catégorie sur le sol français malgré son abandon par les militaire dans les années 50. Ce n’était d’ailleurs pas la seule et ce fut le cas également pour sa grande rivale, la 8×57 IS, ainsi que pour les 308 Winchester, 7.5×55 Suisse, 7.5×54 Mas

SES ORIGINES MILITAIRES

Les Chasseurs français vont pouvoir enfin accéder au mythe qu’est la 30-06. Pourquoi ce mythe? La raison n’est finalement pas si compliquée. Tout d’abord il y a son origine. La cartouche de calibre 30-06, c’est celle qui a été associée au célèbre fusil Springfield.

La 30-06, c’est celle qui a fait la guerre. Non pas uniquement la dernière guerre mondiale, mais aussi la GRANDE GUERRE, celle de 14-18.

Elle a équipé les troupes américaines venues défendre notre territoire. Puis la cartouche s’est rependue partout à travers le monde et est devenue au fil des décennies, la cartouche la plus utilisée dans le monde de la Chasse. La munition était très attendue en France et au printemps 2012, çà y est, la loi est votée. Votée oui, mais pas encore appliquée. Tout contribue à entretenir le mythe. Le décret d’application de cette loi n’est toujours pas promulgué et il faudra encore attendre les 18 mois réglementaires pour qu’enfin, à l’automne 2013, nous puissions nous procurer une arme chambrée en 30-06 en toute légalité. On va enfin pouvoir chasser avec ce calibre mythique et accéder à un « vrai calibre »…

LE MEILLEUR DU MONDE ?

Sûrement pas, mais quand même… Soyons réalistes, le calibre meilleur que tous les autres, dans toutes les disciplines et sur tous les gibiers n’existe pas. Il faut pourtant admettre que le 30-06 qui n’est tout de même pas de première jeunesse est un brillant élève. Brillant pour sa précision tout d’abord, capable de tirs précis jusqu’à 250 m (au-delà, il faut lui préférer les calibres plus tendus). Brillant par son efficacité ensuite. Sur le papier, il n’a pourtant rien d’affriolant. Ses côtes son tout à fait banales. Un diamètre 30 associé à un étui standard de 2 pouces 1/2, rien que du classique. Le 30-06 qui tient son appellation de son diamètre 30 (en 100ème de pouce) est de même section que le 300 Winchester Magnum, qui lui est exprimé en 1 000ème de pouces. Donc 30 ou 300, c’est pareil. Le second chiffre, 06, vient de son année de production : 1906, comme nous l’avons déjà évoqué. Ah oui, quand même, pas tout jeune le pépère.

Si l’on regarde ses côtes en système métrique, le 30-06 est en fait un 7.82 x 63 mm. « Ah ben merde, c’est plus petit que le 300 Win Mag ? » Oui et non. En diamètre de projectile c’est pareil, mais en  diamètre d’étui et en longueur, c’est plus petit et aussi moins puissant. Pourtant sur le terrain, c’est un calibre qui fonctionne avec une  efficacité étonnante en regard de ses caractéristiques et en plus, tiré dans une carabine à verrou, son recul est bien plus facilement gérable que celui du 300 Win Mag. Il se rapproche même fortement de celui du 7×64, dont les côtes sont elles aussi très proches avec toute fois un diamètre légèrement supérieures pour le 30-06 (7.82 mm pour 7.24 mm). Il se révèle largement suffisant pour tous nos grands mammifères européens ( Daims, Cerfs, Chamois, Mouflons et Sangliers), que ce soit en battue comme à l’affût ou à l’approche, sans pour autant exploser les plus fragiles Chevreuils, comme c’est souvent le cas pour les Magnums. Sa réputation est si importante qu’il est même largement utilisé en Allemagne, fief du 8×57 IS, son grand rival de toujours.

SES REELS AVANTAGES

Nombreux sont ceux qui pensaient que sa large diffusion allait contribuer à nous proposer des cartouches à des tarifs défiant toute concurrence et bien de ce côté, c’est raté. Même s’il faut reconnaître qu’elles ne font pas partie des plus chères du marché, elle sont proposées à des prix comparables au 7×64. Il ne faut pas rêver, les prix sont alignés à ceux des autres calibres . Ce n’est donc pas de ce côté qu’il faut chercher. Le vrai avantage hormis son efficacité sur laquelle il est inutile de revenir est plutôt son large choix de munitions. Avec plus de 100 références, la proposition est si large, qu’il en devient même un inconvénient. Difficile de faire son propre choix parmi toutes les références disponibles et ce cet avantage se transforme assez vite en inconvénient. Avec un poids commençant à 8 g pour aller jusqu’à 14.3 g et des vitesses passant de 730 m/s a plus de 950 m/s, il faut trancher. Avec beaucoup de recul et à travers les nombreuses expériences menées sur le terrain, il semble que la meilleure homogénéité s’obtient avec les munitions dont le projectile tourne autour de 10.7 g à 11.7 g pour des vitesse comprises entre 800 m/s et 880 m/s. Après, le choix se fait dans la conception même du projectile, mais ceci est un autre sujet.

De tous les calibres précédemment interdits en France, seul le 30-06 a réellement réussi sont entrée. Si le 8×57 IS n’a pas eu connu cette réussite malgré une efficacité comparable, c’est tout simplement parce que le 30-06 est le calibre le plus utilisé à travers la planète et qu’il est considéré par par de nombreux Chasseurs comme le meilleur. Et puis il est beaucoup plus facile de trouver une arme chambrée en 30-06 qu’en 8×57 IS. Et puis surtout… il vient du pays de l’Oncle Sam où Marketing n’est pas un vain mot.

CHANGER SON ARME CONTRE UNE AUTRE EN 30-06 ?

Bien évidement que non. Même si ses qualités sont reconnues, il ne surclasse pas pour autant tous les autres calibres au point de justifier leur remplacement. Par contre dans le cas d’un nouvel achat, le 30-06 peut se révéler comme un excellent choix et à n’en pas douter, il va petit à petit s’imposer au cours des futures saisons. Cette prise de part de marché sera d’autant plus forte qu’il est disponible dans une multitude d’armes, passant de la carabine à pompe à la semi-automatique, en passant par la carabine à levier sous garde ou encore à verrou (même linéaire).

Alors sans le classer comme « LE » meilleur, le 30-06 doit néanmoins l’être parmi les très bons et une chose est sûre, c’est la Star Mondiale pour encore un bon bout de temps…

 

300 WEATHERBY MAGNUM, la référence

 

Le 300 est certainement le calibre préféré parmi tous les calibres Weatherby même si Roy lui-même vouhait une préférence pour le 257.

Revenons aux sources. En 1925, Holland & Holland lance le son 300 dont les performances ne sont toujours pas ridicules à ce jour. Dans les années 30, Roy Weatherby alors âgé d’une vingtaine d’année bricole quelques Wildcats issus de munitions manufacturées, comme quelques Chasseurs américains passuionné aiment le faire. Après la tentative (sans grand succès) de lancelment de son 220 Weatherby Rocket en 1943, Roy s’attaque l’année suivante à des calibres dédiés cette fois aux animaux plus massifs. L’année 1944 voit ainsi la sortie des 257 (le préféré de Roy), 270, 7mm, 300 et 375 Weatherby Magnum. Envéritable commerçant, Roy Weatherby a réfléchit à une gamme complète de 5 calibres, offrant ainsi aux Chasseurs américains la possibilité de couvrir toutes les situations. La production réelle ne débutera en réalité que quatre ans plus tard en 1948. Très vite les Chasseurs américains vont manifester une réelle préférence pour le 300 Weatherby Magnum qu’ils utiliseront pour les Chasses des Cerf de Virginie, Wapiti, Orignal et Ours.

L’Atlantique sera vite franchit et l’on retrouvera assez rapidement le 300 Weatherby Magnum pour le tir des grands mamifères africains. Des Antilopes jusqu’au Buffle en passant par les grands fauves, il va se révéler très efficace. Sa véritable limite sera les Pachidermes. Malgré cette limite, le 300 Weatherby Magnum reste une cartouche virile aux dimensions généreuses.

L’Europe sera conquise également et les Chevreuils, Mouflons et Chamois tomberont sous les balles de 9.7 g propulsées à plus de 1 000 m/s. Les plus gros, Sangliers, Cerfs et Elans ont , quant à eux, recourt à des balles de 10.7 g, 11.7 g et 13 g. Pour l’Asie centrale et l’Afrique, se sont les balles de 13 g et 14.3 g qui seront pébliscitées. Malgré sont âge et la présence d’autres 300, il suscite tous les ans de nouveaux intérêts de la part des Chasseurs européens qui en deviennent tous convaincus.

Comment le 300 Weatherby Magnum n’a-t-il pas été détrôné par le 300 Winchester Magnum ?

Pour deux raisons en réalité. La première tient au fait que le 300 de Winchester a bâtit son succès sur une plus grande popularité et son chambrage dans des armes qui n’ont jamais concerné le 300 de Weatherby telles que les semi-automatiques, à juste raison d’ailleurs. La seconde tient au fait que le 300 Weatherby Magnum est proposé au catalogue de nombreux fabriquants d’armes à travers le monde pour ses performances supérieures au 300 Winchester Magnum. Grace à son étui de plus grande dimension accueillant une charge de poudre plus importante, le300 Weatherby Magnum développe une énergie cinétique supérieure d’environ 15 à 20 % au 300 Winchester Magnum.

Mais en réalité, sur le terrain c’est parfois jusqu’à 30%. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on ne retrouve jamais ce prodigieux calibre chambré dans une arme au canon court et encore moins dans une semi-automatique pour lesquelles il n’est pas fait. Une armes chambrée en 300 Weatherby Magnum a presque toujours un canon long (indispensable pour une munition à poudre lente) et est toujours une arme à verrou.

Le 300 Weatherby Magnum, c’est un calibre taillé pour l’aventure…

…et c’est ce qu’il exprime bien plus que le 300 Winchester Magnum. D’Afrique en Alaska, d’Asie Centrale à la Nouvelle Zélande, le 300 Weatherby Magnum exprime les Chasses de l’extrême et son succès, le 300 Weatherby magnum le doit à cette image d’aventurier.

300 WINCHESTER MAGNUM, ses vrais valeurs…

C’est en 1963 que l’histoire de celui qui allait devenir une référence dans les chargeurs de nombreuses carabines Browning BAR commence, mais ce n’est que 3 ans plus tard que le véritable succès commercial s’envole. En 1967, la sortie de la Browning Bar chambrée en 300 Winchester Magnum devient une véritable Star dans les conversations des Chasseurs. Le couple est d’ailleurs tellement indissociable que le terme de 300 BAR est largement employé. Pour certains, c’est quasiment « l’outil magique ». Elle est capable d’enchaîner plusieurs tirs sans réarmer, dans un calibre à haute vitesse. Le 300 Winchester Magnum vient de se faire une place sur notre marché et plus rien ne viendra l’y déloger. Les chiffres indiqués sur les boites dépassent ceux de la plupart des calibres employés dans nos Chasses traditionnelles françaises, j’ai nommé les Battues. Ce n’était pourtant pas sa vocation première. Faisant suite aux 300 Holland & Holland de 1925 et 300 Weatherby Magnum de 1944, il a été créé pour le tir des grands animaux d’Amérique du Nord à longue distance. Sur ces grands territoires ou la Chasse en Battue est inconnue, le 300 Winchester Magnum fait merveille pour le tir des Cerfs de Virginie, Elans, Wapitis et Ours. Pour ces modes de Chasse, le 300 Win Mag est tirer par des carabines à verrou dotés de canons longs. Cette munition au dimensions généreuses étant chargée de poudre lente. Un canon long s’impose pour en tirer tout son potentiel.

Tout le contraire de ce que l’on peut retrouver avec les carabines semi-automatiques  dans nos Battues. Une carabine dotée le plus souvent d’un canon court compris entre 50 et 55 cm alors que le calibre demande 65 ou 66 cm pour s’exprimer pleinement. Il est évident que les performances de cet excellent calibre sont largement dégradées passée au travers d’un canon de moins de 55 cm. Les chiffres indiqués sur les boites ne sont plus valables avec ce type d’arme et  la flamme de bouche ainsi que le recul perçu en attestent largement.

Comment le 300 Winchester Magnum a-t-il détrôné l’autre 300, le Weatherby Magnum ?

A vrai dire, il ne l’a pas détrôné et le 300 de Roy Weatherby poursuit toujours une belle carrière. Winchester s’est tout simplement trouvé propulsé dans un nouveau crêneau, celui des armes semi-automatiques pour lesquelles ce calibre n’était absolument destiné, avec la Browning Bar. Pour vendre cette nouvelle arme, il faut la présenter dans un calibre performant, le 300 Magnum comme certains l’appellent, et en faire commercialement l’outil invulnérable. Et cela a fonctionné. Le succès rencontré fut tel que depuis ces quelques décennies, rien n’est venu interrompre cette marche victorieuse.

Mais pourquoi ce succès si la recette n’est pas bonne ?

Tous simplement parce que même dégradées, les performances du 300 Winchester Magnum prévues initialement pour tirer des animaux bien plus massifs que ceux que nous rencontrons sur notre territoire français, sont encore largement suffisantes pour nos Chevreuils (pour lesquels il paraît même trop puissant), Cerfs et Sangliers. Et puis il y a les performances (même si d’autres calibres employés chez nous sont plus efficaces sur le terrain) et il y a la certitude des Chasseurs convaincus par les chiffres indiqués sur les boites de munitions et ça…

Indélogeable ?

En 2001, un petit frère arrive sur le marché en la présence du 300 Winchester Short Magnum. Même marque, même diamètre. Et Winchester ne s’arrête pas là en lançant sur notre marché les 7 mm WSM et 270 WSM. Le 7  mm WSM restera à tout jamais une munition marginale chez nous, certainement par le manque de communication doublée d’un manque d’armes pour le tirer dans les ratteliers de nos armuriers. Le 270 WSM connaîtra une belle ascension qui semble ne pas ternir, même si comme pour le 300 Win Mag, sa présence dans des armes semi-automatiques est complètement dénuée de bon sens et son efficacité parait parfois un peu juste en battue avec ce type d’armes en fonction du projectile choisi et du gibier tiré. Son succès, le 270 WSM le doit avant tout à la progression dans les performances par rapport à son aîné, le 270 Winchester. C’est justement cette progression qui manque au 300 WSM pour déloger le 300 Winchester Magnum. A peine 3 % pour les meilleurs et seulement 1 % pour certaines autres. La progression n’est bien évidement pas suffisante pour justifier du remplacement d’un calibre qui donne pleine satisfaction à ses utilisateurs depuis plus de 50 ans. Même avec le succès du 270 WSM qui joue dans une autre catégorie en matière de diamètre, le 300 Winchester Magnum semble avoir encore de beaux jours devant lui.

Un bon choix ?

Certainement pas le miens pour le tir en Battue avec une carabine semi-auto. Je lui préférerai un 8 ou un 9 mm pour cet exercice. Par contre, pour le tir des animaux massifs à distance respectable avec une carabine à verrou doté d’un canon de 66 cm, il ne fait aucun doute que le 300 Winchester Magnum peut représenter un bon choix que je ferais certainement pour le tir du Cerf par exemple.

Le TIR à LONGUE DISTANCE, interdit à plus de 300 m ?

Avant de répondre à la question sur l’interdiction ou non du Tir à Longue Distance à plus de 300 m, il faut d’abord faire la différence entre le Tir à Longue Distance et le coup de longueur.

Un tir à 150 m (voir plus) en Battue et à bras francs doit être considéré comme un coup de longueur et non un Tir à Longue Distance. Le Tir à Longue Distance ne doit être considéré que comme un tir se pratiquant dans un mode de Chasse individuel et ne se pratiquer qu’avec appui. Le coup de longueur, lui,  est tenté de manière très aléatoire et est à proscrire. Au moins, les choses sont claires. Suivant les préconisations de l’ANCGG, un tir de Battue doit se limiter à 60 m et un tir d’Approche ou d’Affût doit être compris entre 60 et 120 m. « De toute façon, les tirs à plus de 300 m sont interdits en France, ça aussi c’est clair!« 

Qui a dit ça ? Que dit la loi ?

Le texte de loi de l’arrêté ministériel du 1er août 1986 dit : sont interdits pour la chasse de tout gibier et pour la destruction des animaux nuisibles, l’emploi de toute arme munie d’un dispositif fixe ou amovible comportant des graduations ou des repères de tir pour des distances supérieures à 300 m.

Quand on lit le texte de loi, on comprend bien que le tir à une distance supérieure à 300 m n’est absolument pas interdit, mais que seul l’usage d’une arme munie d’une optique de tir portant des graduations permettant de pratiquer ce type de tir est interdit. Autrement dit vous ne pourrez jamais être verbalisé pour un tir effectué à 400 m si vous avez utilisé une lunette classique dépourvue de ce type de graduations.

Le réticule présenté ci-dessous dispose de graduations propres à effectuer une correction de tir pour une distance allant jusqu’à 500 m et est donc de ce fait d’usage interdit en France.

Par contre, une lunette de bonne facture avec un grossissement de 12 ou 15 x sans graduations particulières faisant référence des distance supérieures à 300 m peut vous permettre de pratiquer un tir supérieur à cette distance, comme par exemple avec ce type de réticule ci-dessous.

En disposant d’une lunette avec un réticule classique, il vous est tout à fait possible d’effectuer un Tir à Longue Distance en toute légalité. La légalité est une chose, mais la responsabilité en est une autre. En toute responsabilité, ce tir ne doit se pratiquer qu’à la condition de respecter certaines règles. La première est de ne pas être dangereux, c’est à dire que même à grande distance, il faut s’assurer que son tir est bien fichant et que la balle ne va pas se « perdre ». L’autre condition est de ne pas faire souffrir les animaux avec des balles mal placées sur des animaux que l’on ne retrouverait pas. Le Tir à Longue Distance est un acte qui demande une mûre réflexion et un minimum d’entrainement. Il est inconcevable d’effectuer un Tir à Longue Distance sans avoir au préalable procédé soi-même à un contrôle du bon réglage de son arme. Il faut également avoir une bonne appréciation du biotope car il est parfois nécessaire d’assurer une seconde balle et une bonne connaissance de l’anatomie du gibier convoité. Attention ! A une certaine distance, il est souvent difficile de retrouver l’endroit du tir avec précision. Le choix du calibre et de sa munition sont également des éléments déterminants pour que le tir soit couronné de succès. Si les 243 Win, 270 WSM, 300 Win Mag, 300 Weatherby, 8x68S ou encore 338 Lapua sont tout indiqués pour cette pratique, les 8x57JRS, 9.3x74R, 35 Wehlen ou 45/70 Gov avouent plus ou moins rapidement leurs limites. Pour les armes, ces tir se pratiquent généralement avec des carabines à verrou dotées de canons longs. L’emploi d’une Kiplauf peut facilement être envisagée également, mais pratiquer un Tir à Longue Distance en utilisant une carabine semi-auto en canon de 52 cm est un non-sens qu’il faut bien évidement écarter. D’autres éléments doivent aussi être pris en compte. Le vent qui est un élément perturbateur dans la direction du projectile (surtout lorsqu’il s’agit de petits calibres légers) et l’angle de tir, parfois très prononcé en montagne. Dans ces montagnes, le courant d’air présent dans la vallée peut s’additionner à l’angle, même en cas d’absence de vent à l’emplacement du tireur. Un autre élément tout aussi déterminant est la stabilité. Il est absolument inconcevable d’effectuer un Tir à Longue Distance sans un appuis parfaitement stable. Que se soit un bi-pied fixé à l’arme, une canne de Pirsch ou encore un sac à dos, le réticule doit se positionner sur l’animal et ne pas bouger. A grande distance, le moindre petit écart prend des proportions énormes. Au mieux l’animal sera loupé, ce qui n’affectera que l’amour propre du Chasseur, au pire, il sera blessé avec de surcroît la possibilité d’une mort lente d’en d’atroces souffrances. Le moindre petit écart de canon ne se mesure plus en centimètres, mais en angle comme pour le réglage de l’optique. C’est exactement la même chose et l’on pourrait même parler de MOA sauf qu’ici, il est impossible de le mesurer et de toute façon trop tard pour le corriger.

En Amérique du Nord, il est courant d pratiquer le Tir à Longue Distance. Chez nos voisins Allemands, il est rare de tirer à plus de 150 m, éthique oblige. En Espagne, même en Chasse collective lors des montérias, il est commun de tirer à assez longue distance (parfois beaucoup trop dans une végétation laissant une visibilité relative et sur un sol très caillouteux). A la poursuite des grands cervidé dans les landes d’Ecosse, il n’est pas rare d’entendre votre guide vous demander de tirer à plus de 200 m, le biotope très dégagé vous interdisant toute approche. Dans les montagnes désertiques d’Asie centrale, il est commun de pratiquer des tir à plus de 400 m.

 Au regard de la taille des animaux chassés dans ces contrées lointaines, de l’absence de végétation et de la distance de tir impressionnante qui en découle, le choix d’un calibre puissant et très tendu s’impose comme une évidence.

Alors chez nous, à quelle distance doit-on se limiter ?

A cette question je répondrai cela dépend. Voilà une belle réponse de normand pour le vosgien que je suis. C’est pourtant la seule réponse à cette question. Cela dépend  de la capacité du tireur. A sa capacité à se stabiliser parfaitement, à prendre en considération les éléments qui l’entourent, à faire le bon choix dans le calibre de son arme et de sa munition, mais surtout à sa capacité de déterminer où sont ses limites au delà desquelles il n’est plus raisonnable de tirer.

Le Tir à Longue Distance est avant tout un choix issu d’une grande réflexion…

L’APPEAU GRAND GIBIER : un leurre efficace

Il y a encore seulement quelques années, l’usage d’Appeaux était réservé aux Chasseurs de Gibier à plume et plus particulièrement au Gibier d’eau. Pourtant sous d’autres contrées, de l’autre côté du Rhin ou de l’Atlantique, les Chasseurs ont depuis bien longtemps pris l’habitude de leurrer le Grand Gibier à l’aide d’Appeaux avec une efficacité indiscutable.

Pourquoi pas chez nous?

Eh bien tout simplement parce que jusqu’à un passé très récent, notre législation française nous l’interdisait.  Quant au bien fondé de cette interdiction, je me pose encore la question. Il en est de même que pour l’utilisation du téléphone portable ou des calibres comme le 30-06 ou encore le 8x57IS utilisés depuis de longues dates dans le monde entier. Nous sommes toujours les derniers à prendre le train et encore, dans le dernier wagon. Enfin aujourd’hui, leur utilisation est autorisée et tous les Chasseurs qui pratiquent ce mode de Chasse savent combien il est passionnant. De tous les grands Gibiers présents sur le territoire français, quatre se chassent à l’Appeau. Oui quatre car quand on parle de Chasse au  Grand Gibier, on parle surtout de Chasse à l’arme rayée et on y inclus très souvent le Renard. Si certains connaissent quelques déconvenues en utilisant un Appeau pensant que c’est un produit miracle et qu’il suffit de souffler dedans pour voir accourir tous les animaux à des kilomètres à la ronde, pour tous ceux qui ont une vision beaucoup plus réaliste, c’est avant tout une merveilleuse aventure cynégétique. L’observation du comportement du Gibier et de son  langage fait énormément évoluer la technique. Tous ces petits détails pour lesquels nous n’avions jusqu’à présent prêté que toute relative importance prennent ici une toute autre dimension. Il est évident que l’on découvre des plaisirs de Chasse que l’on ne soupçonnait pas auparavant. Chasser à l’Appeau, c’est redécouvrir un mode de Chasse entièrement tourné vers la nature.

 

Il faut tout d’abord soigner sa tenue et son comportement. N’oublions pas que le principe de base est de faire venir le Gibier à soi et que cela ne sera possible que si ce dernier ne vous détecte pas. Ensuite, vous pouvez agir sur l’odorat du Gibier, le sens le plus développé chez les quatre animaux recherché, à travers l’utilisation d’un leurre olfactif. Ces produits agissent à assez grande distance, variable en fonction du relief, du vent et du taux d’humidité dans l’air. L’Appeau agit, quant à lui, à plus courte distance et sert à attirer l’animal à quelques dizaines de mètres seulement, mais attention, pas un bruit suspect. Pas de plastiques qui s’entrechoquent. Une boucle de bretelle, un Appeau suspendu à une cordelette, les Jumelles… Ding, Clac, Toc, et c’est la fuite assurée. Si l’animal est attiré par le son produit par votre Appeau, il n’en est pas moins que sa vigilance est à son maximum et que le moindre bruit anormal le fera fuir immédiatement. Ne vous découragez pas pour autant car avec un minimum d’entrainement à la maison, il est facile d’acquérir quelques bases vous permettant d’obtenir assez rapidement vos premiers résultats. Pour la Chasse du Brocard, je vous recommande particulièrement de visionner l’excellente vidéo « Calling Roebucks » de chez HuntersVidéo.

Visionnez, entraînez-vous à la maison et testez vos aptitudes sur le terrain. Vous devriez réussir à attirer votre premier Brocard très rapidement et connaître, avec ce premier succès, de belles montées d’adrénaline.

 

L’APPEAU à RENARD

Le Renard se leurre avec trois Appeaux principaux qui sont l’oiseau blessé, la souris et le lièvre blessé. J’avoue avoir une préférence pour ce dernier qui représente une proie de choix pour le Renard qui arrive en général assez rapidement. N’abusez pas de son utilisation, le Renard sait que le lièvre de meure pas plusieurs fois. L’Appeau NORDIK PREDATOR est très performant dans cet exercice.

L’APPEAU à CHEVREUIL

Très prisée Outre-Rhin, la Chasse du Brocard à l’Appeau est d’usage courant. Il existe une multitude d’Appeaux à Chevreuils. Pour une première utilisation, je vous conseille l’Appeau HUNTING Performance, très facile à utiliser pour un débutant et obtenir rapidement ses premiers résultats.

L’APPEAU à SANGLIERS

Un peu moins courante, mais néanmoins très efficace, le Sanglier se chasse également à l’Appeau. Utilisé par petits coups, l’Appeau PRIMOS HOG WILD imite parfaitement le sanglier en train de retourner le sol à la recherche de nourriture.

L’APPEAU CERF

Utilisé à l’automne, l’Appeau  NORDIK HIND est différent des Appeaux traditionnels qui ont pour habitude d’imiter le Brame du Cerf. L’Appeau NORDIK HIND produit un son qui imite le cri du Faon en détresse, perturbant ainsi la harde et l’incite à se rapprocher, souvent en glapissant. Cet Appeau n’est pas uniquement efficace pendant le Brame, mais durant toute la saison de Chasse.

A présent, il ne vous reste plus qu’à vous entraîner un peu et découvrir de grande  sensations lors de vos sorties, couronnées de succès à n’en pas douter…

VOM HOFE, le précurseur oublié

Quand on parle de calibres à hautes vitesses, un nom vient immédiatement à l’esprit, Weatherby. Ce Chasseur, bricoleur à ses heures et suite à quelques déconvenues cynégétiques, avait développé dès 1943 quelques calibres surpuissants capables de surclasser la production existante. La suite s’écrit jusqu’à aujourd’hui puisque les calibres Weatherby -et ils sont nombreux- s’inscrivent comme une référence dans le domaine de la haute vélocité.

C’est pourtant 12 ans plus tôt à Berlin que commence la véritable histoire des calibres rapides. L’armurier Ernst-August vom Hofe, convaincu qu’un projectile de petit diamètre et rapide est capable de supplanter tout ce qui a été produit jusqu’alors. Ainsi, en 1931, naît le 7x73SE.

Les dimensions de ce calibre surprennent car elles ne font références à aucune cartouche connue. Très long  avec ses 73mm, l’étui présente une ceinture comme les productions du britannique Holland-Holland. Un projectile de  7mm vient coiffer cet étui rempli de poudre. Le résultat est sans appel. En ce début de vingtième siècle, vom Hofe est capable de propulser 11g à la vitesse prodigieuse de 1004 m/s (selon sa propre source). Même si ces données semblent quelque peu optimistes, les résultats obtenus n’en restent pas moins spectaculaires. Les résultats obtenus par les Chasseurs allemands sur les grands Cerfs et autres gros Keilers attestent de l’efficacité de la munition. D’autant que la performance ne se limite pas à cela. Ernst-August vom Hofe a également développé un projectile révolutionnaire. Une munition très fuselée, comme les balles modernes, avec un arrière conique, comme les modernes également. L’idée de l’armurier allemand est tout simplement d’améliorer la pénétration dans l’air en coiffant la pointe d’une feuille d’aluminium de sertir le noyau au moyen d’une gorge et de limiter l’expansion arrière au moyen d’une bague en acier. C’est la Torpedo-Stopring. Eh ben dit donc!!! Pas con le bonhomme…

S’il est vrai que les résultats en balistique de but sont impressionnants, il est également vrai que quelques déconvenues sont également à noter. Tout d’abord, la complexité de fabrication du projectile lui inflige un équilibre pas toujours impeccable. Il arrive parfois que des balles frappent la cible a plat et non pas de face. outre ces désagréments, les armes fabriquées pour chambrer ce calibre se trouvent affublées de canons excessivement long (70cm), nécessaires à une parfaite combustion de la quantité de poudre. Il faut également fabriquer des culasses spéciales, capables d’accepter les 73mm de l’étui. Devant ce demi-succès, Ernst-August vom Hofe ne baisse pas les bras et envisage déjà la suite.  c’est ainsi que l’année 1937 voit naître un calibre décliné pour les armes à verrou, mais également les armes basculantes, le 5.6×61 SE et donc 5.6×61 R SE.

 

 

L’armurier les destinent aux ongulés de montagne pour des tirs à longue distance. Le 5.6×61 SE est capable de propulser un projectile de 5g à 1 130 m/s et le second, un peu en retrait, ce même projectile à 1 060m/s. Pour palier aux problèmes rencontrés avec la Torpedo-Stopring, les deux 5.6×61 ont cette fois recours à un projectile demi-blindé beaucoup plus classique. Malgré cela, les problèmes rencontrés avec le 7×73 SE refont surface. Ce phénomène de retournement (que l’on appel nutation dans le langage balisticien) persiste. Il faut dire que la vitesse c’est encore accrue, surtout pour le 5.6×61 SE, le plus sensible des deux. Malgré cela, il faut quand même le bonheur d’un certain nombre de Chasseurs de gibier de montagne et quelques armuriers Allemands et Autrichiens proposent encore de nos jours quelques rares armes chambrées dans ces calibres.

Né de la race des gagnants, Ernst-August vom Hofe pense pouvoir encore faire mieux et en 1939, alors que l’Allemagne rentre dans un conflit dont elle ne sortira pas grandie, il présente le 7x75R  SE.

Cette fois, il part d’un étui existant puisque dérivant du 9.3x74R et ne développe pas de version pour arme à verrou. Il ressert le collet et y serti un projectile de 7mm en 11g. Les performances sont cette fois plus raisonnables avec une vitesse à la bouche du canon de 935 m/s. Seulement 935 m/s serions-nous tentés de dire. Pourtant la vitesse est toujours un objectif pour l’armurier berlinois et il reprend l’idée de sa Torpedo-Stopring avec cette fois-ci un poids limité à 8g. Celle-ci s’octroie une performance de 1 056 m/s. Ce calibre toujours en vigueur sur de belles armes artisanales, rencontre un succès qui fait de lui, une référence en calibre de haute montagne.

Très affaiblie par la défaite, l’Allemagne doit se reconstruire et son économie peine à remonter, surtout dans le domaine des armes. Il faut attendre 1956 pour que vom Hofe s’occupe cette fois des armes à verrou délaissées lors de la sortie du 7x75R SE. Il transforme l’ancien 7×73 SE en 7×66 SE en gardant les caractéristiques principales.

Les performances sont conservées et le projectile Torpedo-Stopring de 8g vient rejoindre celle plus conventionnelle de 11 g, avec une vitesse prodigieuse de 1 109 m/s. Sont principal avantage réside dans le fait qu’il se contente d’un canon légèrement plus court et d’une culasse au côtes standard. Le succès rencontré ne sera pas celui dont pouvait rêver Ernst-August vom Hofe, même si son existence aura également compté dans l’histoire de la très novatrice carabine Mauser 66.

 

 La guerre est passée laissant le pays dans un économie qui a du mal à dépasser ses frontières. D’autant plus que de l’autre côté de l’Atlantique, les choses ont bougé. Les Américains sont venus combattre en Europe et sur les autres continents. Ils profitent de la reconstruction mondiale et développent une économie florissante. Dans sont garage, Roy Weatherby s’est également bricolé quelques munitions à haute vélocité et en une grosse décennie, poussé par un sens du marketing bien américain, il a lancé lui aussi son 7mm. Il rencontre très vite le succès avec ses 7mm Weatherby Magnum, mais également les 270 et 300 Weatherby magnum. Désormais du mauvais côté de la frontière, Ernst-August vom Hofe ne reviendra jamais en concurrence avec l’américain. Les dès sont jetés.

Dans d’autres circonstances historiques, un autre scénario aurait peut-être pu voir le jour. Quoiqu’il en soit, à l’heure européenne, il est bon de se rappeler que l’histoire de la haute vitesse balistique s’est écrite de ce côté de l’Atlantique. Si son oeuvre laisse comme un sentiment d’inachevée, elle aura sans aucun doute ouvert la porte vers la voie des munitions à haute vélocité.

GESTION des Prélèvements de CHEVREUIL… les 3/3?

Depuis longtemps déjà, lorsqu’il s’agit de gérer au mieux les prélèvements des ongulés (exception faite des Sangliers), la règle des 3/3 s’applique comme une évidence. C’est aux yeux d’une grande majorité, la seule règle possible, apte à donner les meilleurs résultats. Cette règle consiste à prélever 1/3 de mâles, 1/3 de femelles et 1/3 de jeunes (tous sexes confondus). Cela suppose que la nature produit la moitié d’individus mâles et la moitié de femelles, ce qui n’est pas le cas. La nature produit toujours un peu plus de femelles que de mâles qui, chez le Chevreuil  connaissent souvent un taux de mortalité supérieure aux femelles dans leurs premiers mois. Mais bon, pour beaucoup de Chasseurs, cette règle des 3/3 apparaissait comme « LA » règle idéale.

De tous temps, les populations de Chevreuils connaissent des variations de leur population régulière sur divers secteurs. Cette espèce étant relativement fragile, le climat du printemps et de l’été a une forte influence sur le développement de celle-ci. Un printemps extrêmement pluvieux ou à l’inverse trop sec, un été avec une prolifération des mouches, il n’en faut pas plus pour que le Chevreuil connaisse un taux de mortalité important. Devant ces constats, certains ont jugé qu’il fallait mettre en place un plan de gestion beaucoup plus affiné tenant compte des individus reproducteurs de l’espèce.

Un plan visant à privilégier le tir des jeunes à la place des Chevrettes a ainsi vu le jour. Un schéma démontrant les bienfaits de ce plan  basé sur 4 années, a même été largement diffusé. Ce schéma montrait que sur 2 animaux à la fin de l’hiver, le tir des jeunes engendrait une population de 10 animaux au printemps de la 4ème année, alors qu’en cas du tir des Chevrettes, cette population n’était toujours que de 2 animaux avec le risque de disparition du cheptel si l’unique Chevrette était abattue.

 

Il est à noter également que pour valoriser ce plan, les auteurs ont inclus la mortalité naturelle d’un individu dans le 2ème cas, alors qu’il ne l’a pas inclus dans le 1er cas, celui qui préconise le tir des jeunes.

Aussi alléchant qu’il puisse paraître, ce plan ne fonctionne pas dans la nature car il ne prend pas en compte deux paramètres majeurs : le sexe ratio d’une part et le fait qui est peut-être le plus important, la Chevrette n’entre en oestrus que deux jours par an. De ce fait majeur, il est facile à comprendre qu’il faut suffisamment de Brocards pour couvrir les Chevrettes présentes sur le territoire qui, je le souligne, n’interviennent pas seules dans la reproduction. Si j’ose dire, c’est une question d’heures. Voici maintenant deux graphiques qui montrent pour l’un la répartition des prélèvements entre adultes et jeunes, mâles et femelles et pour l’autre, une simple répartition entre mâles et femelles tous âges confondus. J’ai ici supposé que le plan départemental attribuait 50% de Brocards et 50% de Chevrettes comme c’est le cas dans de nombreux départements. et que malgré la préconisation du tir des Jeunes, 10% de Chevrettes avaient été prélevées par erreurs de tir.

En y regardant de plus près, voici ce que cela donne dans le répartition des sexes

 

 

 

 

 

 

Nous voyons bien ici qu’avec de telles règles de gestion, il y a un réel déséquilibre entre mâles et femelles et qu’à terme, cela va inévitablement poser de gros problèmes.

J’ai parfois entendu dire par certains Chasseurs : « c’est pas grave si on tue plus de Boucs, les Chêvres feront plus de mâle l’année prochaine » . Non seulement il faudrait pour cela que le système de reproduction tienne compte du sexe de la population présente sur le territoire, mais qu’en plus, elle anticipe car le rut à lieu de mi-juillet à mi-août et la saison de Chasse débute en septembre. Dommage que nous ne pouvions communiquer avec les Chevreuils car il nous serait sans doute possible d’obtenir les résultat du Loto ou le Tiercé dans l’ordre par avance. S’il vous plait, restons sérieux…

La population de Chevreuils doit impérativement être maintenue dans une densité en rapport au biotope. L’espèce est très territoriale et la capacité en nourriture doit être suffisante pour maintenir la population en état sanitaire optimum. Je le rappelle, le Chevreuil est un animal fragile et une surpopulation mal nourrie peut vite engendrer une épidémie et voir le cheptel s’anéantir très rapidement. Il arrive parfois qu’une trop grande densité de Chevreuils se traduise par une forte dégénérescence de l’espèce. Dans ces cas présents, il faut impérativement réduire les populations. Un prélèvement fortement axé sur les Chevrettes adultes est souhaitable.

Nous constatons bien ici que le but est de réduire le nombre de Chevrettes en âge de reproduire.

A l’opposé, si le biotope est plutôt favorable au développement du Chevreuil, un plan de progression doit être mis en place et ceci reste possible quel que soit le système d’attribution en vigueur dans le département. Il est question ici d’axer les tirs sur les jeunes, mais contrairement au plan qui était proposé auparavant, pas uniquement à la place des Chevrettes, mais de l’ensemble des adultes, en réalisant cette fois des prélèvement sur les femelles.

 

Si on rentre dans le détail du sex-ratio des jeunes, voici ce que cela donne.

 

 

 

 

 

 

  Nous constatons cette fois un sex-ratio bien équilibré en rapport avec ce que produit la nature.

Certains départements ont un plan de gestion avec 50% d’attributions jeunes et 50% d’attributions adultes, tous sexes confondus et cela fonctionne plutôt bien. Sur d’autres secteurs, la recherche du Brocard à tout prix déséquilibre la répartition des prélèvements.

QUELQUES REGLES SIMPLES

Afin de ne pénaliser personne et d’équilibrer les tirs, quelques règles simples peuvent être facilement mises en place en parfait accord avec le mode de vie et de reproduction du Chevreuil.

– le Brocard ne doit être tiré qu’en bois, c’est à dire de l’ouverture en chasse individuelle à début décembre pour les plus tardifs. Il est parfaitement inutile d’aller prélever un Brocard qui n’offrirait pas un trophée  au tireur. Une dérogation pourrait toutefois être accordée au Chasseur qui désirerait faire naturaliser une beau Brocard en velours, mais cela doit rester une exception.

– les Chevrettes ne devraient pas être tirées avant début décembre, après le sevrage complet des jeunes nés en mai.

– les Chevrillards pourraient être tirés dès l’ouverture générale jusqu’à la fermeture.

En fonction des prélèvements de Brocards effectués avant décembre, quelques consignes de tir pourraient (ou non) être données sur le tir des Chevrillards en fonction de leur sexe, ceci afin d’affiner l’équilibre entre les sexes. La différenciation étant plus difficile en fin de saison, ceci amènerait sans doute certains Chasseurs à revoir un peu leur façon de se comporter au poste, afin de tirer des animaux qui vont moins vite. Cela ne comporte que des avantages puisque qu’il diminue d’autant le risque de blessures sur des animaux lancés à pleine vitesse.

En présence d’autres gibiers tels le Sanglier ou le Cerf, le Chevreuil est celui dont la gestion est bien souvent négligée. C’est pourtant celui qui est le plus territorial. Devant sa fragilité et son mode de reproduction si particulier, il est plus que jamais nécessaire d’attacher une grande importance à sa gestion.

Le Chevreuil est un animal magnifique et sa Chasse est tellement passionnante pour qui sait l’apprécier…

OPTIQUES : Spécial petits budgets

Si nous sommes nombreux à rêver de belles armes luxueuses équipées d’optiques de grande renommée, pour une partie d’entre nous, cela reste à tout jamais dans le domaine du rêve. De là à penser que ces Chasseurs sont relayés au second rang et que leur taux de réussite n’égalera jamais celui des Chasseurs au budget plus étoffé,  il n’y a qu’un pas qu’il faut se garder de ne pas franchir. En écartant les produits miracles de marque inconnue proposé à quelques dizaines d’euros, il est possible de trouver une optique adaptée à son mode de Chasse pour un budget néanmoins très raisonnable. Attention, je ne dis pas que les produits de grande marque ne justifient pas leurs tarifs, mais simplement qu’avec quelques sacrifices technologiques, il est possible de chasser avec du matériel suffisamment performant pour obtenir de bons résultats. De nos jours, certaines marques proposent des produits aux prouesses technologiques qui ne présentent que peu d’intérêts pour la majorité d’entre nous et dans la majeur partie des cas, nous chassons dans des conditions qui ne nécessitent aucunement un tel débordement. A l’inverse, certaines marques proposent aujourd’hui des produits de qualité faisant appel à des solutions simples et éprouvées depuis de nombreuses années. La qualité optique n’égale peut-être pas celle des marques les plus prestigieuses, mais elles sont néanmoins largement suffisantes pour chasser dans les conditions rencontrées sur notre territoire. Si l’on fait abstraction de l’extrême souplesse des bagues de réglage, d’un champ de vision un peu moins large  ou encore de la plage d’amplitude de grossissement plus étroite, il est possible de trouver une optique correspondant à son porte-monnaie. Nous remarquons que trois technologies influent directement sur le prix d’une optique. Les verres de très haut de gamme, l’électronique embarquée et la plage d’amplitude de grossissement. Si la première nécessite un minimum en dessous duquel il convient de ne pas descendre, il est tout à fait possible de faire abstraction des deux autres.

C’est vers ces solutions que nous nous sommes tourné afin de vous proposer quelques optiques qui vous permettrons de pratiquer tous les modes de Chasse au gros gibier rencontrés sur notre territoire national. C’est à dire, Affût, Approche et Battue avec des tir n’excédent pas les 200/250m et des températures variant entre 35° et -20°. Voilà qui est déjà pas mal. Et pour en finir avec les critères, il était ici question de pouvoir s’équiper avec une arme neuve de qualité et son optique pour un budget limité à 1 000€, sans avoir recours à des kits tout prêts qui sont mal adaptés à nos Chasses françaises. Pour l’arme, nous aborderons le sujet dans un autre article, mais sachez que BROWNING propose son excellente A-Bolt dans sa deuxième mouture pour moins de 700€. Avec une optique à 200€ maxi en y ajoutant les accessoires de montage pour peut que vous le fassiez vous-même, le pari est gagné.

Afin de couvrir tous les modes de Chasse que nous rencontrons, il nous fallait trouver des Lunettes de tir et des Viseurs Point Rouge. Pas question ici de vous proposer une multitude de produits dans lesquels vous ne sauriez plus quoi choisir, mais simplement un produit pour chaque mode de Chasse. Inutile de vous mentir, vous ne trouverez pas ici de made in France, ni même de produits européens. Pour les Lunettes, c’est vers BARSKA que nous nous sommes tourné. La marque américaine née en 1994 c’est forgé une solide réputation dans le monde entier et pas seulement dans le domaine de la Chasse. Si notre choix s’est porté sur cette marque, c’est parce qu’avant d’être fabriquant d’optiques sous sa propre marque elle a été le fournisseur de plusieurs marques d’optiques et que son objectif est de proposer des lunettes de tir de qualité au meilleur prix. C’est donc un sujet que BARSKA maîtrise parfaitement.

Commençons par la Chasse à l’Affût. BARSKA nous propose une Lunette en grossissement variant de 2.5 à 10 (amplitude de 4) avec un objectif de 56 mm en corps de 30mm. Il s’agit du modèle 2.5-10×56 EURO 30. Elle présente un réticule 4A et une très bonne luminosité digne de produits aux tarifs bien plus élevés. Cette Lunette d’Affût pourra convenir également comme Lunette de Chasse à l’Approche.

Passons maintenant à la Chasse d’Approche. Nous disposons dans la gamme BARSKA d’une Lunette en grossissement 1.5-6×42 parfaitement polyvalente. C’est le modèle 1.5-6×42 EURO 30. En corps de 30mm elle présente également un réticule 4A (disponible sur demande en réticule lumineux 30/30IR) et sa plage de grossissement  de 4 fois pourra convenir également pour les Chasses d’Affût ou de Battue.

Pour la Battue, un Lunette spécifique à ce type de Chasse vous est proposé au travers du modèle 1.25-4.5×26 EURO 30. Le réticule est également le 4A très européen monté également dans un corps de 30mm, lui aussi très européen.

Il n’était pas question ici de terminer ce tour d’horizon sans vous proposer une Viseur Point Rouge dans ce budget limité. C’est cette fois vers une autre marque américaine, TRUGLO, que nous nous sommes penché.

Très répandue de l’autre côté de l’Atlantique, la marque TRUGLO nous propose ici un Viseur Point Rouge que j’ai trouvé très intéressant à plus d’un titre. Bien qu’ayant venté les mérites d’une grande marque que je considère dominer le sujet sans contestation possible, TRUGLO nous propose néanmoins un Viseur Point Rouge qui ne manque pas d’intérêt. Tout d’abord, en regardant le TRUGLO TRITON 3, on ne peut s’empêcher de penser au célèbre MICRO H1 de la marque AIMPOINT. J’oublie ici le fait qu’il propose 3 couleurs de point, personnellement, je n’y vois que peu d’intérêt et pour moi, seul le point rouge trouve sa réelle utilité. S’il ne peut prétendre à la même technologie que le suédois, il présente toutefois quelques points communs intéressants. Sa compacité tout d’abord fait qu’il ne présente pas de fragilité face aux petites branches. Ensuite, son montage intégré de type Weaver lui permet de se fixer facilement sur seulement 3 cm, ce qui ne gène ni l’ouverture des armes à verrous, ni l’éjection des douilles. Autre point commun, c’est que l’on peut changer la pile sans démonter le dispositif, ce qui n’est pas toujours le cas sur ce type de produits. Avec un minimum d’entrainement, le TRUGLO TRITON 3 présenté avec un point de 5 MOA se révélera d’une redoutable efficacité. En gardant les deux yeux ouverts en suivant le gibiers, vous venez poser le point rouge sur l’animal sans le chercher dans l’objectif.

 

Même avec un budget serré, il est possible de chasser efficacement, à la seule condition c’est de se passer des technologies d’avant garde pas toujours utiles dans nos modes de Chasse et de se tourner vers des produits de marques connues faisant appel à des technologies plus classiques, mais éprouvées.

Vous trouverez la méthode réglage dans l’article : COMMENT REGLER SA LUNETTE?

 

TIG, TUG, TOG…

Oui, j’ai bien dis « TOG« . Vous ne connaissez pas? C’est normal, une grande majorité des Chasseurs ne connaissent pas cette balle née maintenant il y a plus de 10 ans. Les deux premières, là, vous les connaissez et la TIG reste encore pour certains LA balle, LA meilleure. Certains même n’hésitent pas à la réserver pour la Chasse individuelle, dans ces moments où il faut de la précision. C’est qu’elle en a déchaîné des passions la TIG. Ce n’est pourtant pas une jeunette comparée à la TOG que 101 ans séparent. Eh oui c’est en 1902 que naît la Brenneke TIG et en 1936 que sa soeur TUG voit le jour. Ben oui, j’ai bien dis BRENNEKE car si pour beaucoup les appellations TIG ou TUG sont associés à RWS, c’est bien BRENNEKE qui les a créé et RWS n’en a été qu’un distributeur que BRENNEKE a autorisé a encartoucher. Et c’est suite au désaccord entre les deux marques que RWS les a rebaptisé ID Classic et UNI Classic. Voilà, l’histoire est contée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N’empêche, si les TIG et TUG sont pleines de qualités, il n’en demeure pas moins qu’elles ne sont pas de première jeunesse, que les techniciens ont tout de même travaillé en un siècle et que toutes deux ne sont pas exemptes de défauts. Tout d’abord, c’est quoi la différence entre la TIG et la TUG ? En point commun, elles possèdes toutes les deux un double noyaux, doux devant et dur derrière. Pour la différence majeure, la TIG la priorité de fonctionnement est donné au noyau doux à l’avant et pour la TUG, c’est une priorité au fonctionnement du noyau dur à l’arrière. La TIG se destine aux animaux de poids moyen alors que la TUG aux plus grands mammifères. Néanmoins, l’une ou l’autre voient leur portée utile se limiter à 120-150 m en fonction du calibre. Autant dire que la TIG sur les plus gros Sangliers ne sera pas forcément le nec plus ultra. De plus, par leur conception plutôt complexe à double noyau, il est difficile de leur donner un équilibre parfait, facteur de précision et leur forme n’est pas parmi les plus aérodynamiques. De ce fait elles perdent très rapidement de la vitesse limitant ainsi leur portée et sont même assez sensibles au vent latéral. Autant dire que ceux qui la réserve à des modes de Chasse nécessitant de la précision ne se trouvent pas en présence de la balle la mieux adaptée et font plutôt du contre-emploi. Eh bien!… pas très glorifiant tout cela! N’empêche, au début du vingtième siècle, ces munitions ont représenté une véritable révolution et malgré leurs défauts, elles ne sont pas ridicules pour autant de nos jours. Leur rebord tranchant sur le blindage a été copié à de multiples reprises et il faut lui reconnaître une certaine efficacité quand au poinçonnage de la peau, favorisant ainsi l’écoulement du sang et le témoignage de l’impact par la présence de poils coupés sur le terrain.

 

C’est sur la base de ces qualités que BRENNEKE a développé la TOG « Torpedo Optimal Geschoss » en corrigeant les défauts évoqués ci-dessus. Afin de retrouver vitesse et précision, la TOG adopte un profile fuselé du type balles de compétition. La pointe en plomb disparaît au profit d’une pointe creuse. Fini les déformations dans le chargeur. Enfin, le noyau est soudé au blindage, fin vers l’avant, garantissant ainsi une expansion rapide dans les organes mous et une bien meilleure conservation de la masse pour une bonne pénétration dans les organes les plus durs.

Un anneau interne limite l’expansion de la partie arrière limitant la déformation de celle-ci. Enfin, la partie arrière adopte une forme « baotail« , garante d’une bonne conservation de la vitesse. Ajoutons à cela un poids de balle parfaitement optimisé pour chaque calibre (9.7g en 7×64, 10.7g en 300Win Mag et 16g en 9.3×62) et nous voilà en présence d’une balle de dernière génération  dans ce qu’il y a de plus performant, capable de bien fonctionner à courte distance sur des gibiers légers, comme à très longue distance sur les gibiers plus massifs.

Pourquoi la TOG à la fois technique et polyvalente n’a-t-elle pas rencontré plus de succès en 10 ans?

La technologie et la complexité technique de sa fabrication a un coût et la TOG et le prix de celle-ci la destine aux plus aisés d’entre nous. Ceux qui ne sont convaincus que par « le plus cher est toujours le meilleur » et qui peuvent se le permettre. Le prix d’une TOG est presque deux fois plus élevé que celui d’une munition de haute gamme  habituelle. Du coup, seul BRENNEKE la commercialise et encore, pas dans tous les calibres sur notre territoire français et même en boites de 10 cartouches afin de gommer quelque peu le prix de cette munition néanmoins extrêmement efficace. Ajouté à cela le fait que les armuriers ne se sont pas empressés (on les comprend) pour remplir leurs étagères de munitions à la commercialisation très incertaine, il n’en fallait pas plus pour cette excellente munition ne garnissent que très peu les étuis des Chasseurs et qu’elle reste encore inconnue pour une majorité d’entre nous.

Pari gagné en efficacité pour les concepteurs de cette munition, mais succès commercial avorté pour une balle arrivée sur le marché à l’aube d’une crise économique qui touche très fortement aussi le domaine cynégétique. La TOG n’a pas trouvé sa place en cette période favorable au lowcost et le marché des produits de luxe n’est pas suffisant pour lui donner une image lui permettant de supplanter la TIG au succès planétaire.

Peut-être qu’un jour, un des rois du marketing…

 

RISERVA, l’excellence italienne

L’histoire débute au printemps 1980. Cette année-là, William et Beniamino se lancent dans la production d’accessoires d’activités sportives. Neuf ans plus tard, une petite collection de produits en cuir pour la Chasse est présentée. Plus de 30 ans après son démarrage la Société RISERVA, implantée aux environs de Trévise en Italie, est reconnue pour la qualité de ses produits en Cuir et Cordura.

RISERVA sélectionne aujourd’hui le meilleures matières premières  du marché. Cordura haut de gamme et Cuirs de Toscane d’une solidité exemplaire. Encore mal connus en France, les produits RISERVA le sont pourtant dans toute l’Europe où leur solidité légendaire n’est plus à prouver. Sélection draconienne et contrôles rigoureux sont les maître-mots de cette Société.Au premier coup d’oeil, on voit bien que l’on est pas en présence de produit asiatiques, mais dans le très haut de gamme.

Outre la qualité de ces divers accessoires, c’est bien sur les Guêtres que RISERVA fait la différence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Son système breveté TRACTION SYSTEM met en tension la câble par un ressort, ce qui procure un excellente souplesse et une parfaite adaptabilité quelles que soient les chaussures. En cas de rupture du câble (ce qui arrive très rarement), ce même système permet le changement de celui-ci sans devoir retourner les Guêtres à l’atelier, mais très facilement par le Chasseur lui-même. Les Guêtres RISERVA sont reconnues pour êtres les meilleures du marche avec une qualité de fabrication exemplaire et des matériaux extrêmement résistants.

 

Chez RISERVA, un seul mot d’ordre : utilité et longue vie des produits…

Tous les produits de chez RISERVA peuvent faire l’objet d’une commande spéciale. Contactez-nous pour connaître tarifs et disponibilité.

Le CHASSEUR MASQUE

Le titre ferait presque penser à un héro de bande dessinée. Pourtant, souvent jugé comme utilisateur de gadget, il est parfois même sujet à moqueries. Cela, je peux vous en parler en toute connaissance de cause. Peut importe, que ce soit en Chasse d’approche ou en Battue, chasser masqué offre bien des avantages que les nombreuses sorties sur le terrain ont confirmé. Une tenue camo, c’est bien et c’est même très bien car cela permet de casser la silhouette humaine et d’être bien moins repéré par le gibier, mais cela n’est rien sans adopter un comportement irréprochable et surtout sans avoir pris soin d’adopter une tenue complète. En effet, même en ayant opté pour une tenue efficace adaptée au biotope, les mains et le visage restent des taches claires repérables par des animaux qui identifient immédiatement la présence du prédateur que représente le Chasseur.

 

Si cet équipement complet est de plus en plus utilisé par les Chasseurs d’Approche, ça l’est beaucoup moins en Battue. Pourtant tous les postés qui utilisent une tenue intégrale en Battue peuvent en attester, c’est réellement efficace. Tenir son poste ganté et masqué révèle souvent bien des surprises. Cela ne change certainement pas grand chose sur le comportement d’un gibier lancé sur la ligne de fusils par les chiens, mais les animaux qui se dérobent en tout début ou en fin de traque arrivent fréquemment sans vous avoir repéré. Je ne parle pas du Chevrillard qui, par manque d’expérience, se fait assez régulièrement avoir quelque soit votre tenue, mais plutôt du gros Sanglier, du beau Brocard ou encore du Grand Cerf qui réussi à déjouer tous les pièges depuis quelques saisons déjà. Je l’ai encore vécu la saison passée durant laquelle, par un bel après midi, deux beaux Cerfs dérangés par la mise en action des Traqueurs, étaient venu chercher la quiétude à quelques centaines de mètres et sont ainsi restés pendant environ 5 mn devant moi à moins de 20 m. Un beau moment de plus dans ma vie de Chasseur

Alors une fois convaincu de l’utilité d’un tel équipement, que faut-il acheter? A cette question, je répondrais : »cela dépend… » Cela dépend de quoi? Tout d’abord, du temps ou climat et ensuite de vos goûts. Il existe deux familles principales en matière de camouflage de visage. Le Filet ou le Stretch. Le filet est souvent fixé à la casquette et offre l’avantage d’une bonne ventilation. Il faut absolument éviter les modèles qui couvrent tout le visage (même les yeux) car si l’on peut voir à travers sans difficulté, ils ont pour inconvénient de fatiguer assez rapidement la vue. Le fait d’avoir un objet très proche de l’oeil en même temps que vous observez à plusieurs dizaines de mètres perturbe la dilatation du cristallin et ce phénomène s’accentue d’autant plus avec l’âge. Il est préférable de choisir un modèle dégageant la vue et je vous conseille les modèles CMO+1 ou encore Moss+M dont le filet est équipé d’un fil métallique très appréciable car il permet de former le contour du nez  à votre morphologie et de dégager ainsi parfaitement votre vue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’autre solution est le Stretch. Sans être trop chaud, bien qu’en contact direct avec la peau, il protège également des premiers froids en créant simplement un écran au vent qui vient frapper le visage. De plus, il est ouvert au niveau de la bouche, facilitant l’usage d’un Appeau. Trois modèles vous sont proposés suivant vos goût. Une cagoule complète, un 3/4 masque laissant le crâne libre ou encore un 1/2 masque qui couvre jusqu’au dessus du nez.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passons maintenant aux mains. comme pour les masques, plusieurs solutions existent. Elles différent cette fois plus en fonction de la saison et de la température qui en découle. Pour l’été et jusqu’aux premiers froids, les gants SoftShell  de Somlys sont parfaitement appropriés. Assez fins, ils sont très agréables à porter et offre un bon effet coupe-vent dès les premiers froids.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les gants en laine polaire fine tel que le modèle Erase de Seeland offrent également cet avantage sans pour autant vous incommoder par temps chaud. Pour les temps plus froids, je vous conseille le modèle Zeta-GL de chez Hart. Ces gants offrent une bonne protection pour des températures allant jusqu’à -10° tout en restant d’une épaisseur contrôlée et permettent de tirer avec aisance sans déganter. Le tissus de l’index est spécialement étudié à cet effet et est prévu même pour les gauchers. Bien évidement, quelque soit le modèle, leur mission de camouflage, ce qui nous intéresse pour ce sujet, est parfaitement remplie.

Pour ceux qui douteraient encore de l’utilité de tels équipements, une simple observation de la tenue des Archers apporte la preuve de l’efficacité qui en découle. Les distances de tirs (rarement au-delà de 20 m) nécessitent de prendre toutes les précautions  permettant de passer inaperçu jusqu’au moment ultime.

Chasser masqué, c’est avant tout se fondre davantage dans la nature et peut-être rejoindre les bases élémentaires de la Chasse.

 

 

 

Sellier&Bellot EXERGY

Sellier&Bellot est bien connu de la grande majorité des Chasseurs pour ses produits à bas coût. Celui qui veut une munition pas chère se tourne facilement vers Sellier&Bellot ou vers Geco, la marque Low Cost de RWS. Ce que l’on connait moins, c’est les produits techniques de Sellier&Bellot et la balle EXERGY en fait partie.

 

Elle descend de la 3ème génération des munitions de Grande Chasse, c’est à dire, des balles monolithiques. On entend plus souvent parler de balles monométalliques, mais le terme exacte est bien monolithique car il s’agir en fait d’un alliage de plusieurs métaux et non d’un seul. En ce qui concerne notre EXERGY, il s’agit d’un alliage de 90% de cuivre et de 10% de zinc, offrant ainsi une densité de 8.8.

La tête oblongue  est creusé sur 1/3 de sa longueur et reçoit une pointe en aluminium. Celle-ci joue le double rôle de pénétration dans l’air et d’initiatrice d’expansion, augmentant ainsi de 4 fois sa surface frontale. Le corps possède des gorges creusées afin de diminuer les frottements et l’arrière en « boattail » permet une meilleure conservation de la vitesse, ce que ne permet pas forcément sa tête.

Alors? a quel mode de Chasse se destine cette balle? Eh bien contrairement aux autres munitions monolithiques plus orientées vers les tirs à moyenne et longue distance (toutefois limitée par le faible poids), la EXERGY se limite aux tirs de Battue. En effet l’efficience de cette munition n’excède pas les 130 m pour les calibres 7×64, 7x65R, 8x57JRS… et 150 m pour les 7RM et autres 300WM. Bien que sa conception la fait entrer dans la même catégorie que les Barnes et E-tip de Nosler, sa destination est bien différente et elle sans aucun doute, elle ne pourra rivaliser sur les mêmes terrains. C’est un projectile de Battue, point! Alors quel est son avantage par rapport à d’autres munitions? Comme presque toujours quand on parle de Sellier&Bellot, son prix, mais dans une moindre proportion que la SPCE par exemple…

Voici une petite vidéo de Sellier&Bellot

Le CALIBRE, c’est quoi exactement?

Le Calibre, c’est beaucoup et peu de choses à la fois. Je m’explique. A la base, le calibre est juste le diamètre du projectile, par exemple un 7 mm. Dans les faits, chasser avec un 7×57 mm ou un 7 Rem Mag, ce n’est pas tout à fait la même chose. Si le premier est un calibre relativement doux avec une énergie oscillant entre 2 750 et 3 350 joules, le second fait plutôt partie des calibres secs et développe une énergie entre 4 100 et 4 650 joules, ce qui est tout à fait différent. Vous l’aurez compris, ces deux cartouches, bien que présentant le même diamètre, ne se destinent pas au même mode de Chasse et encore moins aux mêmes gibiers convoités. Ce ne sont d’ailleurs même pas de vrais 7 mm, mais en réalité des 7.24 mm. En revanche, les 270 Win, WSM ou encore Weatherby sont de vrais 7 mm avec une côte exacte de 7.04 mm. Voilà qui peut paraître bien confus.

Alors comment doit-on lire le calibre?

Il y a deux écoles. La première est européenne et s’exprime en millimètres, ce qui est simple pour nous. Simple? Pas tout à fait car comme je vous l’ai expliqué, la côte n’est pas toujours (rarement) exacte. Il s’agit des 5.56, 6, 6.5, 7, 8, 9.3, 10.75…etc… La seconde est anglo-saxonne et s’exprime en millièmes ou en centièmes de pouce, suivant le fabriquant. Il s’agit cette fois des 222, 223 (c’est pareil), 25 (c’est encore pareil), 243, 270 (le vrai 7mm), 284 (le 7.24 mm), 300, 308, 35, 400, 416, 458…etc… Ben avec ça, nous voilà sauvés!…     Le système européen, malgré cette imprécision réelle du diamètre est souvent plus complet dans les indications car il nous livre généralement en plus, la longueur de l’étui. Exp. : 7×57, 7×64, 8×57, 9.3×62… Cette seconde dimension nous donne plus de précisions sur les capacité de chargement en poudre, même si nous ne connaissons pas le diamètre de l’étui (donc son volume) et nous oriente quelque peu sur l’énergie de la cartouche. La présence de la lettre R nous indique que nous sommes en présence d’une cartouche possédant un bourrelet destinée aux armes à bascule. Dans le cas de la 8×57 JRS, le J (ou I) nous indique qu’il s’agit dune cartouche d’infanterie et le S, d’un 8 mm « large » (8.2 mm) à l’opposé des anciennes 8.07 mm. Le système anglo-saxon est beaucoup plus flou car il n’est très souvent accompagné que du nom de son concepteur, de l’année de sa création (a quoi cela peut-il bien nous servir) ou encore de la cartouche dont il est issu. Exp. : 35 Wehlen, 30-06 ou 30-378. En général, la mention « magnum » se traduit par la présence d’une ceinture visible à la base de l’étui et d’une charge de poudre plutôt chaude.

Dans toutes ces appellations et dénominations, comment s’y retrouver? A vrai dire telles que les choses sont présentées, il est presque impossible de s’y retrouver sans aller plus loin dans la démarche. Au moment du choix d’un calibre, il faudra s’informer sur l’énergie de la cartouche, la rasance de sa trajectoire en fonction du type de Chasse auquel elle se destine et la distance des tirs, et la disponibilité des munitions, ainsi que le choix disponible en type de projectile. Certains calibres, pourtant intéressants sur le papier n’offrent en réalité que peu de choix et ne sont pas toujours disponibles à la première armurerie du coin. Nous avons, dans les très nombreux calibres présents sur le marché, quelques uns d’entre eux qui sont de grande diffusion chez nous, avec un choix large de projectiles et dans lesquels nous pouvons trouver sans difficulté celui qui correspond au type de Chasse que nous pratiquons pour tous les gibiers que nous pouvons rencontrer sur nos territoires. La recherche du très puissant n’est pas toujours couronné de réussite et s’accompagne souvent de bien de désagréments. Le plus important est souvent dans le choix du projectile, mais ça, c’est une autre histoire…

AFFÛT ou APPROCHE : quelle tenue adopter?

Même ci certains ne prêtent pas particulièrement attention à la tenue à adopter pour ses Chasses d’Affût ou d’Approche, les tests réalisés sur le terrain ont prouver que pour mettre toutes ses chances de son côté, il fallait immanquablement passer par une tenue adaptée à cette pratique. Nous avons testé plusieurs tenues de différents types de camo afin de déterminer lesquels étaient les plus efficaces. Ces dernières année, de nouveaux motifs sont apparus et il était tout à fait intéressant de voir ce qu’ils pouvaient bien apporter. En premier lieu, nous avons testé les tenues classiques (non camouflées) afin d’avoir une base comme référence. Nous sommes ensuite passé aux camo traditionnels. D’entrée nous avons écarté le camo militaire qui, n’offrant pas particulièrement une bonne image du Chasseur au yeux du grand public, se révèle de toute façon inefficace sur le terrain. Nous nous sommes plutôt intéressés aux vrais camos développés pour la Chasse tels que.. le Mossy Oak,

le Réaltree,

le Beyond Vision

et l’Erase.

A l’Approche des Chevreuils et autres Renards, les trois derniers se sont révélés être à un niveau tout à fait comparable. Seul le Mossy Oak nous a semblé quelque peut en retrait, mais je reste prudent sur cette analyse qui reste difficile. Nous avons ensuite utilisé une tenue camo Sneaky dite 3D, avec feuillage en relief.

Je dois dire que j’attendait beaucoup de ces produits car si les autres offrent un camouflage par impression, ce dernier à l’avantage de proposer un réel relief. Je dois avouer maintenant que ma déception fut assez grande car à aucun moment je n’ai constaté un quelconque avantage visuel comparativement aux autres produits. Je ne dis pas qu’il ne fonctionne pas, mais il ne présente aucun surcroît d’efficacité par rapport aux autres pré-cités. Le pire dans tout cela est que ces tenues se sont même révélés particulièrement fragiles et peu pratiques. Le feuillage a tendance à se coincer un peu partout et même à s’arracher.

Fraîchement arrivé sur le marché français, le camouflage Optifade (numérique pixellisé) m’intriguait quelque peu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présenté comme une véritable révolution, ce petit nouveau a pour but de tromper l’oeil par déstructuration des formes. N’est-ce point là, après tout, la mission des autres camouflages puisque à travers les diverses impressions de feuilles et autres branchages, la forme humaine n’apparaît plus à la vue du gibier. Deux marques présentaient ce type de camouflage, mais de couleur différente et avec une pixellisation de taille également différente. Ma déception fût encore une fois assez grande car le meilleur des deux ne s’est pas montré plus efficace que les plus classiques imprimés forêt. Encore une fois, cela fonctionne plutôt bien, mais pas mieuxCelui qui présentait la plus petite pixellisation s’est même montré plus voyant à moyenne distance. En effet,  les plus petites carrés n’arrivent plus à déstructurer les formes et il semble à une certaine distance qu’il s’agit d’une couleur unie.

Alors efficace le camo, ou pas? Oui bien sur est ce n’est même pas contestable, mais il est certain que les motifs de camouflage traditionnels ne sont toujours pas détrônés. Capables de « casser » la silhouette humaine ils se présentent tout aussi efficaces que le fragile « camo-feuillage » ou le nouveau Optifade pixellisé.

Incontestablement, les tenues de camouflage apportent un plus, mais à quelques conditions toutefois. Tout d’abord il faut adopter une tenue complète, c’est-à-dire avec un masque et des gants. Ce sont les parties du corps les plus repérées par le gibier et négliger ce détail, s’il en est un, revient à se priver d’une grande partie de l’efficacité d’une telle tenue. D’autre part, le comportement du Chasseur revêt également toute son importance. Ce n’est pas parce que l’on porte des vêtements camo que l’on a le droit de faire n’importe quoi et nombreux sont ceux qui ne sont pas convaincus des bienfaits de ces tenues par le simple fait qu’il oublient que les mouvements sont à limiter au stricte minimum. Même si vous ressemblez à la végétation environnante, un buisson ou à un arbres qui bougent tout seul, ce n’est pas normal et cela alerte rapidement les animaux.

Nous avons sélectionné deux tenues pour vous.

La première se présente sous une forme tout à fait classique puisque il s’agit du Photo-Camouflage Beyond Vision maintenant bien connu et adopté par différentes marques. Il s’agit de la tenue ZETA de chez HART.

Le pantalon et la veste sont parfaitement adaptés à l’Affût comme à l’Approche et se présente comme particulièrement efficace quand vous évoluez en sous-bois. E plus de son côté visuel, cet ensemble présente l’avantage de recourir à une membrane anti-odeur de type Biologic-Titanium, utilisant le dioxyde de Titane (DiO²). Cette tenue peut être considérée comme universelle car elle conviendra également parfaitement à la Battue. Bien entendu, vous trouverez Gants légers et Casquette de camouflage avec filet en complément.

La seconde est plus spécifiquement typée Affût et Approche, puisqu’il s’agit de la tenue CONLEY de chez SEELAND.

Ces veste et pantalon sont confectionnés dans une matière micro-polaire incroyablement silencieuse et particulièrement prisés des Archers pour cette raison. Cette matière vous protégera des frimas du petit matin sans pour autant vous étouffer quand la température monte. Comme pour la précédente, vous trouvez Gants, Masque et Coiffant (bonnet bien pratique pour les Archers) en parfait complément. D’une utilisation moins polyvalente, cet ensemble est néanmoins proposé à un tarif tout doux.

De la spécificité à la polyvalence, nos choix ne sacrifient rien pour autant à l’efficacité…

APPROCHE : aménager son parcours…

Qui dit Approche dit « déplacement ».

Pour se déplacer efficacement lors de vos Approches, il faut tout d’abord appliquer la règle n°1 dans tout mode de Chasse : ne pas être vu, entendu, ni senti.

Pour ce dernier point, je ne m’attarderai pas sur le sujet ici, mais vous invite à aller consulter l’article consacré au vent : « Le VENT, cet invisible »

En ce qui concerne les deux premiers points qui touchent à la vue et l’ouïe, le cheminement de l’Approche doit faire l’objet d’une attention toute particulière. S’il est évident que la tenue a son importance (et pas des moindres), la préparation d’un parcours d’approche peut se révéler tout aussi primordiale. Personnellement, j’ai pour habitude de travailler à partir d’une carte du territoire et quand je n’en possède pas, quelques photocopies agrandies d’une carte IGN font très bien l’affaire.  Sur ces cartes, j’y appose une légère coloration en fonction des cultures présente pour cette saison et je vous conseille vivement de procéder ainsi. J’effectue en parallèle une exploration sur le terrain afin de connaître le gibier présent et d’y observer ses habitudes. Ceci est encore plus important pour le Chevreuil que pour les autres car il n’est pas rare de voir le petit cervidé sortir aux mêmes endroits et à heures régulières pendant plusieurs jours, voir plusieurs semaines. Après ces observations, je détermine plusieurs parcours d’Approche en tenant compte du relief, de la position du soleil et des courants d’air en fonction du moment de la journée. Il ne reste plus qu’à préparer ce parcours. S’il n’y a pas grand chose à faire sur un parcours en plaine, préparer un sentier d’Approche en sous-bois est primordial. Une Approche efficace du Chevreuil consiste en effet à cheminer par un sentier à l’intérieur de la lisière de forêt et non l’inverse. A la moindre alerte, le Chevreuil regagne le couvert et disparaît dans la végétation. Il n’est souvent pas très loin, mais cependant hors de votre vue.

Ceci est tout aussi valable pour celle du Sanglier quand la compagnie a pour habitude de venir au gagnage dans les cultures , puis de regagner la forêt  pour la journée. Ainsi placés, vous resterez visuellement plus discrets et du côté où il a l’habitude de trouver la sécurité. Tenez bien compte de la luminosité et votre sentier d’Approche du matin ne sera pas forcément le même que celui du soir, car le vent peut être inversé et la luminosité l’est obligatoirement. Le soleil rasant au petit matin comme au plus tard de la journée peut faire ressortir par reflet le moindre accessoire un poil trop brillant et les taches claires telles que mains et visage. Masques et gants s’imposent. Tout ceci concerne la vue, mais il est tout aussi important de préparer son sentier côté ouïe. Les animaux sont bien différents de nous et ils repèrent la présence de prédateurs bien plus par l’ouïe et le nez que par la vue, qu’ils n’utilisent qu’en troisième position. Si le sous-bois offre l’avantage de pouvoir se dissimuler visuellement, il a pour inconvénient d’avoir un sol recouvert de feuilles sèches et de brindilles qui trahissent le moindre de vos déplacements. Pour cette raison, il important de débarrasser son parcours de tout ce qui peut vous gêner ou révéler votre présence. Faites cela de quelques temps  avant votre première Approche.  Il faut au minimum laisse reposer le territoire quelques jours avant d’y revenir, afin que le gibier dérangé par votre présence oublie votre passage et retrouve toute la quiétude nécessaire pour reprendre un mode de vie normal.

Un coupe branches, un sécateur et un rateau feront parfaitement l’affaire. Ne dégagez pas trop les branches, mais contentez-vous de celles qui pourraient gêner votre tir. Par contre, donnez une grande importance à tout ce qui traîne au sol et qui trahira de toute évidence votre présence si vous l’avez négligé.

En choisissant votre parcours, pensez au fait que la luminosité va évoluer au fils des semaines. Choisissez ensuite votre tenue en tenant compte de bien vous camoufler au niveau visage et mains. Equipé d’une bonne paire de jumelles d’une canne de pirsch bien stable et d’un Appeau, vous êtes partis pour vivre de grands moments.

La technique maîtrisée de l’Appeau offre souvent de belles surprises. Je vous conseille tout particulièrement la vidéo « CALLING ROEBUCKS » de Hunter’sVidéo qui nous en apprend beaucoup sur l’utilisation d’un Appeau et nous démontre son efficacité. Voici d’ailleurs un extrait de cette vidéo.


Une Approche réussie ne doit pas seulement à la chance et ne préparation soignée vous mènera à la réussite…

 

LE VENT, cet invisible…

S’il est un des éléments de la nature qui ne se voit pas, c’est bien le vent. Capable de produire de l’énergie en faisant tourner moulins et éoliennes, sa force fut utilisée jusqu’à un époque très récente pour faire avancer les bateaux. Sa puissance est parfois telle qu’elle est capable de bouleverser la nature en peu de temps. Sans en arriver à ses excès de violence et bien qu’il soit invisible, il se ressent néanmoins et les mouvements qu’il inflige à la nature trahissent sa présence de telle sorte que, même invisible, il na passe pas inaperçu. Ces indicateurs sont pourtant trompeurs. En effet les courants sont parfois bien différents en fonction de l’altitude et au plus bas niveau du sol, le relief est un facteur très influant sur la direction du vent.

En montagne le relief important a une influence directe sur les courants d’air et ils sont si importants qu’ils sont capable de maintenir en l’air des planeurs pendant plusieurs heures, le pilote se servant des ascendants pour maintenir son appareil en vol.

Bien sur, il y a des jours « sans vent » et c’est bien dans ces moments là que son appréhension se révèle la plus ardue. C’est l’un des facteurs les plus importants des Chasseurs d’approche.

Même si aucun indicateur visuel ne trahit sa présence, il reste tout de même un léger courant imperceptible bien suffisant à véhiculer les odeurs. C’est même dans ces moments là, quand tout semple calme, qu’il revêt toute son importance. Souvent négligé par les Chasseurs débutants, il est pris en considération par les plus confirmés et devient même l’allié des plus expérimentés. La nature du terrain est importante suivant le relief , mais aussi par le fait que nous soyons en milieu fermé ou ouvert. Une lisière de forêt fera se comportera comme une cloison qui déviera le vent venu de la plaine.

Un sol exposé ou non au soleil aura une influence toute particulière sur les ascendances ou descendances de l’air. An même endroit, un simple rayon de soleil peut changer la direction de l’air en moins d’une minute. La montée en température au petit matin aura une influence sur la direction du courant d’air et un effet inverse se vérifie le soir, quand l’air se refroidit. C’est ainsi qu’un pré en lisière de forêt à l’ombre peut voir son courant d’air changer en quelques minutes quand le soleil apparaît et se même pré se refroidira rapidement au couché du soleil inversant du même coup, la direction du vent.

L’air prisonnier sous la cime des arbres se refroidira plus rapidement qu’un niveau du sol, créant rapidement un courant descendant. En montagne, les versants sud sont bien plus adapté à la Chasse par temps froid et ceux orientés au nord, le sont par temps chaud. Un verger avec de la grand herbe demandera une approche différente d’un pré fauché et totalement dégagé. Le même terrain sera bien plus efficace le matin que le soir en fonction de son orientation et inversement pour un autre terrain pour les mêmes raisons.

Un Chasseur très expérimenté saura anticiper tous ces phénomènes qui deviendront de précieux alliés pour ses approches…

Mais pour tous les autres, c’est à dire la majorité des Chasseurs et même pour les plus expérimentés, il reste quelques solutions qui, après de nombreux testes, ont démontré une certaine efficacité. Il y a tout d’abord les vêtements dotés d’un membrane « anti-odeurs » qui limite leur diffusion. Je dis bien qui limite car pour considérer qu’un tel équipement stoppe toute diffusion, il faudrait qu’il ne laisse aucune partie du corps à l’air libre (même pas le visage). Il y a plusieurs technique qui mènent avec plus ou moins d’efficacité à ce résultat. Le plus connu est le principe du charbon actif. Ses effets sont reconnus, mais il y a tut de même des conditions sur son application. En effet, ce principe ne fonctionne que sur une durée limitée (de 48 à 72 heures) et doit être réactivé régulièrement par un passage au sèche-linge qui risque de déposer des résidus de lessive apportant du coup, quelques UV (bien visible des animaux) et des odeurs de lessive sur la surface externe des vêtements. La technique que nous avons retenue est celle du Dioxide de Titane ou DiO². Pour faire simple dans mon explication, il s’agit d’une technologie mise au point dans l’aérospatiale afin de limiter les risques de contamination par diffusion bactériologique entre les membres d’équipage. Le principe de cette technique est de casser la molécule humaine de transpiration pour éviter sa propagation et pour des raisons de rentabilité, cette technique a vu son application transférée dans d’autres domaines, dont celui de la Chasse. C’est ainsi que l’on retrouve cette membrane dite « Biologic Titanium » dans les vêtements de camouflage de chez Hart et plu particulièrement avec la veste ZETA et le pantalon ZETA du même type.

Ces vêtements sont fabriqués dans un tissus particulièrement silencieux et imprimés en « Photocamouflage Beyond Vision « ,parfaitement adapté aux chasses individuelles.  Avec une diffusion très limité des odeurs, vous serez ainsi bien moins repérés des animaux par les effluves transportées par le vent.

Autre solution qui existe et qui fonctionne également très bien, c’est le principe de neutralisation par des produits de camouflage olfactifs. Nous avons ainsi retenu deux produits qui se sont révélés particulièrement efficaces. Il s’agit d’un agent masquant qui couvre vos odeurs par un apport de parfums de feuilles en décomposition tel qu’il est produit dans la nature. Cet agent s’appelle  HUMUS et est particulièrement efficace pour couvrir toutes les odeurs qui seraient venu se fixer à l’extérieur de vos vêtements tels que les odeurs de repas diffusées dans la baraque de Chasse.

 

L’autre est un agent de neutralisation qui testé avec des Chiens de Sang, il s’agit du GHOST.

Son pouvoir de neutralisation s’est révélé extraordinaire et particulièrement bluffant.

Avec toutes ces informations, vous êtes maintenant prêts pour aborder vos approches avec toutes les chances de votre côté. Cela ne vous dispense pas pour autant de pratiquer avec la plus grande discrétion : votre réussite en dépend…

L’AGE du BROCARD,difficile à determiner

Lorsqu’un brocard est prélevé, il y a toujours dans le groupe, un chasseur hyper-expérimenté capable de donner, à l’année près, l’âge de l’animal. Pourtant tous les experts -les vrais- sont unanimes, il est impossible de donner un âge précis à un Brocard, car aucun critère n’existe qui permette cette estimation. Le seul classement que l’on peut faire se limite à 3 classes d’âges, à savoir subadulte, adulte et vieux. Chez le premier, le subadulte, la morphologie relativement frêle traduit la jeunesse de l’animal.

 

 

 

 

 

 

 

 

La largeur du cou est plus fine que celle de la tête. Souvent daguet ou 4 cors, parfois 6 cors, la masse reste faible, les meules peu développées et assez espacées. L’adulte, lui, présente un véritable corps d’athlète. La largeur du cou égale celle de la tête et le reste du corps est dans un équilibre parfait avec un avant plutôt massif. Ses bois présentent une masse assez importante et les meules très larges se touchent souvent sans que pour autant elles ne touchent la boite crânienne.

 

 

 

 

 

 

 

Chez le vieux Brocard, quelques signes ne trompent pas. Il porte le cou plus bas et le corps s’affaisse entre les omoplates qui marquent deux bosses bien apparentes. les pivots s’affaissent également pour se rapprocher de la boite crânienne et la hauteur des bois diminue alors la base reste massive. On dit alors qu’il ravale.

Au niveau comportemental, le vieux Brocard passe une grande partie de son temps sous le couvert où il trouve la tranquillité. En dehors de ces critères, il est quasi impossible de donner un âge précis au petit cervidé. Certains diront : « oui, mais il y a les dents ». Effectivement les dents peuvent donner quelques indications, mais celles-ci restent tout aussi aléatoires. Chez un jeune sujet,de moins d’un an, il n’y a aucune erreur possible, la troisième prémolaire est trilobée et nous sommes sans hésitation possible en présence d’un Chevreuil de moins d’un an.

Passé les 15 mois, âge au delà duquel la dentition est enfin complète, cela devient très difficile. Il ne reste alors plus que l’usure des dents comme indicateur. Les molaires sont d’abord tranchantes, puis s’usent progressivement et se creusent avec le temps. Cette usure ne peut cependant être retenue comme mesure précise dans l’âge des Chevreuils. La nature du terrain et des plantes qui s’y développent sont déterminantes sur l’évolution de l’usure des de la dentition dont la dureté peut également présenter des différences en fonction des apports en minéraux dont le Chevreuil dispose. Sur certains territoires, les dents soumises à une alimentation riche en silice peu présenter une usure 2 à 3 fois supérieure à celle constatée sur d’autres territoires. Depuis sa naissance, seules 4 classes d’âges peuvent êtres retenues de manière fiable. Le jeune de l’année, le subadulte, l’adulte et le vieux.

LE MAL AIME 8x68S

Si tous les Chasseurs le connaissent, beaucoup moins nombreux sont ceux qui l’utilisent. Né en 1938, ce calibre qui n’est pas un jeunot n’a connu qu’un succès mitigé. En cette période d’entre deux guerres, les calibres à haute vitesse se développent à l’image des création de Vom Hofe et beaucoup de Chasseurs y prêtent un grand intérêt. L’Allemand SCHÜLER développe alors deux calibres issus du même étui, les 6.5×68 et 8x68S sous l’influence de Goering, chasseur passionné et gestionnaire des chasses du Reich. En 1939, RWS sera le premier à l’encartoucher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux nouveaux arrivants auraient du être voués à un certain succès de par leur originalité et surtout leurs performances, car passionnés de gibiers africains dans leurs colonies d’Afrique du Sud, les Chasseurs Allemands devaient découvrir un 8x68S capable de chasser les grandes Antilopes,Buffles et même Elephants, le 6.5×68 se destinant quand à lui plutôt aux chasses de montagne du Chamois ou du Mouflon. La deuxième guerre mondiale en décida autrement. A l’issue du conflit, l’Allemagne affaiblie éprouve de grandes difficultés commerciales et RWS n’y échappe pas. La période d’après guerre avec l’interdiction aux chasseurs allemands de posséder une arme jusque dans les années 50 n’aide pas au développement de la cartouche germanique. Etonnamment, le 8x68S trouve son salut en Amérique du nord pour la chasse des Wapitis, Orignaux, Big Horns et Ours. De ce côté de l’Atlantique, on ne s’endort pas pour autant et Winchester développe les 300 et surtout le 338, assez proche de la cartouche allemande.

Dans les années 40, un passionné jusqu’alors inconnu de l’industrie des armes, Roy Weatherby, développe quelques calibres intéressants pour la chasse des grands animaux dont le 300 Weatherby Magnum qui constitue encore aujourd’hui une véritable référence quant il s’agit de Chasses exotiques.

Le 8x68S est alors voué à une mort certaine quand, à la fin des années 70,  RWS réagit et à l’image des américains, se lance dans une grande campagne de communication pour relancer le 8x68S doté de nouveaux chargements. A la balle blindée de 12.7 grs dédiée aux chasses africaines s’ajoute une KS de 14.5 grs pour les Félins et Antilopes. Cette même KS, mais plus légère puisque de seulement 11.7 grs s’adresse aux chasses individuelles d‘Europe et RWS s’oriente également vers la Battue avec une H-Mantel de 12.1 grs. Le calibre se présente maintenant comme adapté à tous les modes de chasse et cela inquiète Remington qui tente de réagir en présentant le 8mm Remington Magnum doté d’un étui ceinturé de 72 mm de longueur, mais le succès ne sera pas au rendez-vous. Le succès justement, doit maintenant couronner le 8x68S, mais pourtant…

Malgré les performances impressionnantes sur le papier, le calibre déçoit en Afrique. La nouvelle balles de 14.5 grs engendre des pressions telles qu’elle est à même de bloquer les excellents mécanismes Mauser K98.

Légèrement moins brutale, la balle de 12.7 grs manque quant à elle d’efficience face à la résistance légendaire des animaux africains. Incapable de remplir sa mission en toute sécurité comme cela l’impose en Afrique, la munition sera même retirée du marché destiné aux chasses sur le continent noir au début des années 90. Sur notre continent, la KS de 12.1 grs se révèle en revanche d’une grande efficacité sur les plus gros animaux, mais le problème vient plutôt des résultats obtenus sur les bêtes rousses et Chevreuils dont la destination se tourne désormais vers la confection des terrines. De leur côté, les armes souffrent énormément de la brutalité des chargements. La mission est finalement tout aussi bien remplie par les 9.3×62 et 300 Win Mag qui remportent largement le suffrage auprès des Chasseurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un bref rebond d’une décennie, le 8x68S retombe dans le clan des calibres de second rang. Il se trouve presque systématiquement délaissé  par les Chasseurs sur tout le continent africain et également toute l’Amérique du Nord. Il marque une faible résistance en europe, mais nécessite l’emploi d’armes de haute qualité construites sur des mécanismes très résistants et d’un poids capable de contenir le recul de ce calibre « bouillant« . Comme l’aurait écrit Michel Audiard : « il faut reconnaître que c’est plutôt un calibre d’homme… » Bien que n’en ayant jamais porté l’appellation, le 8x68S est un magnum et même un chaud magnum. Durant sa carrière de sportif de haut niveau, ce calibre n’aura en fait disputé qu’un match en deux mi-temps. L’après guerre et de la fin des 70′  à la fin des 80′. C’était sans compter sans la troisième mi-temps. L’emploi de matériaux aujourd’hui capables de résister au tonus de ses chargements ont conduit certains fabricants à relancer le 8x68S sur leurs nouveaux modèles et 4 nouveaux chargements sont venu soutenir cette résurrection programmée.

En 2007, trois chargements de 13 grs font leur apparition avec une A-Frame chez Norma, une EVO chez RWS et une plus discrète Hot-Cor chez Benett. Un quatrième chargement de 14.3 grs est venu compléter le trio avec la balle TOG de Brenneke. Puis ce fût le tour de Sauvestre avec une Fip Battue de 12.4 grs.

Quelques années plus tard, cette tentative ne parait pas avoir été suffisante pour relancer un calibre dont la réputation semble avoir définitivement figé le destin…

CHEVREUIL : des naissances sous conditions nutritionnelles

Si chez le Chevreuil le rut intervient entre le 15 juillet et le 15 août, la longue gestation de 290/300 jours ne se déroule pourtant pas de façon linéaire, mais en deux temps bien distincts. A une première période de environ 150 jours, appelée diapause embryonnaire, succède une seconde période de 144 jours durant laquelle l’embryon se développe très rapidement. Alors que celui ci ne mesure que 3 cm début janvier, il atteint déjà 20 cm fin mars pour une mise bas en mai d’un faon qui pèsera entre 1.5 et 2 kg. La croissance de la Chevrette sera alors déterminante sur la croissance de l’embryon le poids des faons.

En fonction de la rudesse de l’hiver, la Chevrette n’abordera pas le printemps sous les mêmes conditions. La nourriture d’hiver n’est en effet pas aussi riche qu’en d’été. A titre d’exemple, il suffit de 6 kg de matière verte pour produire 1 kg de matière sèche en été alors qu’en hiver il en faudra 15 kg pour cette même quantité. Outre cette richesse, le niveau de digestibilité de l’alimentation est beaucoup moins bonne en hiver par une teneur en fibres trop importante, provoquant régulièrement des diarrhées affaiblissant la Chevrette. La teneur en cellulose est beaucoup plus importante lors des trois premiers mois de l’année. Durant cette période difficile, les Chevreuils apprécient tout particulièrement le lierre et la ronce. En Allemagne, les Chasseurs sont particulièrement sensibles à la gestion du petit cervidé et récoltent en été la ronce qui, une fois séchée, sera redistribuée régulièrement pendant l’hiver aux Chevreuils qui l’apprécient bien plus que le foin destiné au bétail. En France, s’il est pour habitude de nourrir les sangliers, bien peu de cas est apporté au Chevreuil et ces pratiques ne se rencontrent que très rarement.

De par sa sédentarité, le Chevreuil est pourtant un animal qu’il est plus facile d’observer et de gérer sur de petites surfaces. Il est également observé que la consommation de graminées est plus importante sur des sols naturellement riches ou amendés en chaux ou phosphate. Un apport en minéraux pendant la période hivernale peut représenter une bonne solution pour favoriser à la fois le développement du squelette des faons et la repousse des bois chez les Brocards, car contrairement aux Cerfs, celle-ci se fait pendant une période particulièrement difficile.

La Chevrette peut être fécondée dès le rut qui suit sa première année alors qu’elle n’est âgée que de 14 mois. Elle aura ainsi deux ans lors de sa première mise bas et il est important qu’elle soit en parfait état de santé. Du poids des Chevrettes dépend directement le poids des faons. En cas de mauvaises conditions météo en mai, le taux de survie des faons issus de Chevrette de forte corpulence sera bien supérieur.

 

 

 

 

 

 

 

En contrepartie, un printemps raisonnablement pluvieux offre une alimentation de bonne qualité et pour peu que les fenaisons soient retardées de quelques semaines, leur corpulence suffisante permettra peut-être à quelques faons d’échapper aux monstrueuses faucheuses qui lancées à plus de 20 km/h ne laissent rien sur leur passage, mais ceci est un autre débat…

 

HARNAIS PORTE JUMELLES : entre confort et protection

Les Chasseurs le savent bien, toute approche ou affût est inconcevable sans cet auxiliaire si précieux que sont les Jumelles. Si dans le cas d’un affût sur mirador on peut très bien imaginer les poser à côté de soi, il en va tout autrement lors d’une approche. Seulement des Jumelles de qualité, même de poids contenu (je ne parle évidement pas des modèles extrêmement légers à bas coût dont on se demande bien dans quels matériaux elles sont fabriquées) commencent à peser sur la nuque après quelques temps de Chasse. Les modèles très haut de gamme ont une tendance à l’allègement grâce à l’emploi de matériaux modernes (et coûteux), mais les quelques dizaines de grammes gagnés ne suffisent pas à réduire suffisamment ce poids qui qui inflige une forte pression sur les quelques centimètres carrés de la sangle pesant sur vos vertèbres cervicales. Il en résulte un raidissement de la nuque de plus en plus pénible à supporter. L’approche, moment magique, devient parfois un calvaire par le simple fait de porter ces Jumelles autour du cou. Qui ne les à jamais enlevé pour relever la tête en arrière tout en resserrant les omoplates et exercé une pression de la main sur sa nuque afin de soulager celle-ci de cette douleur qui, si elle n’est pas violente, reste néanmoins pénible au point de transformer ces instants de bonheur en des moments interminables. Et encore on parle ici de cas de personnes en parfaite force de l’âge n’ayant aucun problème d’arthrose et quand on connait la moyenne d’âge des Chasseurs… Il est pourtant une solution toute simple pour ne plus connaître de tels désagréments. Il suffit de transférer le poids de ces Jumelles du cou sur les épaules.

Cette technique permet non seulement de faire porter les quelques centaines de grammes sur un partie du corps bien plus résistante (les muscles des épaules peuvent en effet supporter des charges infiniment plus lourdes que ceux du cou) et d’augmenter considérablement la surface d’appui au niveau des sangles, ce qui diminue d’autant la pression au cm². Le poids des Jumelles se fait ainsi oublier et vos cervicales ne sont plus sollicitées. Au moment crucial du tir, vos muscles ainsi parfaitement détendus ne présenteront plus aucune entrave à votre réussite. C’est aussi simple que cela.

Mais les avantages d’un Harnais Porte-Jumelles ne s’arrête pas là. Avec une sangle traditionnelle, les Jumelles ont tendance à se balancer de droite à gauche (ou inversement) de manière plus ou moins prononcée suivant la marche de la personne qui les porte. Ce balancement peut vite devenir désagréable. Le plus grave, c’est lorsque vous  progressez en montagne face à la pente ou que vous vous penchez pour quelconque raison et que vos Jumelles, qui représentent pour vous un investissement non négligeable et dont vous avez toujours pris le plus grand soin jusqu’à présent, viennent heurter un rocher et subir des dommages irréversibles. Le Harnais Porte-Jumelles permet de les garder près du corps et de les préserver ainsi de ces dangers. Son principe est simple : un empiècement entre les omoplates sur lequel viennent se positionner deux sangles pour chacune des épaules. Quelque soit votre morphologie, le réglage de la longueur des sangles permettra de les adapter. Un système de fixation relié à ces sangles permet ensuite d’y fixer tout type de Jumelles ou Appareil-photos.

Le prix de cet équipement? Je répondrai volontiers : « un petit investissement pour en protéger un gros… »

En excluant les modèles très bas de gamme dont les sangles élastiques n’auront qu’une durée de vie très limitée, disons que cela  se situe dans une fourchette allant de 29 € jusqu’à environ 70 € suivant les modèles et leur prestation. Chez HUNTING Performance, nous réservons le premier modèle sélectionné, le VANGUARD, à une utilisation occasionnelle pour les Chasseurs et Randonneurs.

Pour une utilisation régulière, le modèle NIGGELOH apporte un confort supplémentaire et une ergonomie bien plus poussée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et enfin, nous proposons le modèle HÄRKILA à ceux qui exigent que leurs Jumelles soient en plus, protégées par un étui.

Harnais Jumelles Härkila 1

 

Quelque soit votre niveau  d’exigence, nous sommes en mesure de vous proposer un modèle parfaitement adapté à vos besoins.

 

Bien plus qu’un simple gadget, le Harnais Porte-Jumelles vous changera vraiment la vie lors de vos sortie d’Affût ou d’Approche.

SANGLIERS : un hiver déterminant

Les chiffres de prélèvements de Sangliers pour la saison 2013/2014 viennent de tomber et ce n’est une surprise pour personne, ils sont en baisse. Cette baisse serait de plus de 10% sur le plan national, sauf pour les départements du pourtour méditerranéen, également appelés départements du chêne vert. Pour le reste du territoire, une sérieuse baisse est constatée avec quelques disparités toutefois. Dans certains départements, une concentration a été constatée sur quelques secteurs que la clémence de l’hiver n’a pas dispersé comme c’est souvent le cas en période de disette. La présence de chercheurs de champignons sur une trop grande période a provoqué un dérangement qui a contribué à un regroupement des populations de Sangliers dans des secteurs plus tranquilles.  Malgré cette baisse, les prélèvements restent toutefois bien supérieurs à ceux d’il y a 15 ou 20 ans. Il était peut-être bon d’arrêter cette escalade et celle des dégâts qui en découlent pour revenir à des populations plus raisonnées.

Au bon souvenir de chacun, le bonheur n’était-il pas tout aussi intense lorsque l’on prélevait 1 ou 2 Sangliers toutes les 2 ou 3 semaines que quand il s’en présente 5 ou 6 au tapis à chaque battue? Je ne parle même pas du qualitatif car comparativement, les grands vieux Sangliers sont biens plus rares aujourd’hui, dans une population à son plus haut niveau depuis quelques années. Si le nombre des  prélèvements par Chasseur a fortement augmenté, ceux qui sont titulaires d’un beau trophée ne sont pas si nombreux.

 

Toujours est-il que les différents plans de gestion mis en place dans le but de faire baisser les dégâts sembleraient avoir porter leurs fruits au point que de nombreux Chasseurs, hier encore agacés par l’escalade des indemnités versées au monde agricole, s’inquiètent aujourd’hui pour la future saison. La peur de ne plus voir de Sangliers est maintenant aussi forte que celle de devoir ouvrir le porte monnaie pour payer les dégâts.

 

Faut-il avoir cette crainte? La population de bêtes noires est-elle réduite de manière considérable pour de nombreuses années?

Les différents facteurs intervenants dans la reproduction de Sus Scofra semblent pourtant bien favorables à une remontée rapide des populations. Portons un regard sur la situation actuelle. La baisse de prélèvements de la saison passée n’indique pas qu’il n’y a plus de Sangliers, mais elle indique simplement qu’il y a moins de Sangliers. C’est sans compter sur la capacité extraordinaire de reproduction de la Bête Noire. Suivant son âge et surtout son poids, un Laie peut mettre bas entre 2 et 10 Marcassins, avec une moyenne de 4 à 6.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous laisse faire le calcul sur l’évolution théorique des populations. Pourquoi cette reproduction incroyable? Tout simplement pour faire face à une sélection naturelle particulièrement dure. En effet, sur le nombre des naissances, c’est entre 30 et 50 % de Marcassins qui ne survivront pas. Leur poids ne dépasse parfois pas 700 grs quand ils sont la progéniture de petites Laies.

 

Le Sangliers étant dépourvu de système de régulation thermique, les Laies saillies en juin au rut d’été mettent bas en octobre des Marcassins qui ne passeront que très difficilement l’hiver. Une grande partie va périr et la rudesse de l’hiver va être déterminant dans la survie de ces portées. Une Laie ayant perdu toute sa portée verra son lait se tarir et pourra de nouveau entrer en oestrus. Inversement, même si il ne reste plus qu’un seul Marcassin, la Laie encore allaitante ne sera pas saillie avant que ce Marcassin ne soit complètement sevré. Ainsi, les Laies qui ont perdu intégralement leur portée et celles qui n’avaient pu être saillies en juin vont l’être en novembre/décembre au rut d’hiver et vont mettre bas en mars, après 3 mois, 3 semaines et 3 jours de gestation. La période sera tout aussi déterminante dans la survie de la progéniture en cette fin d’hiver parfois difficile tant au niveau de la température que de l’alimentation. Le nid confectionné par la Laie, également appelé Chaudron (ceci explique cela) doit protéger au maximum les Marcassins de ces basses températures et l’expérience des Laies les plus âgées compte pour beaucoup dans leur survie.

L’automne 2013, particulièrement pluvieux a retardé les récoltes de maïs qui se sont déroulées dans de mauvaises conditions, enterrant profondément dans la boue une partie de la récolte. Les Sangliers ont pu ainsi disposer d’une réserve de nourriture qu’ils n’ont eu aucun mal à retrouver et déterrer par l’absence de gelées conséquentes (ces cultures ne concernent bien évidement pas les départements du pourtour méditerranéen, mais ces derniers ne sont ps non plus concernés par la baisse des prélèvements). Les températures clémentes de l’hiver ont épargné une grande partie des Marcassins nés en octobre et la fin de l’hiver à partir de février a connu des température que très rarement atteintes en cette période, dignes d’un début d’été. Tous ces Marcassins nés en mars sous des températures largement favorables ont un espoir de survie bien supérieur à la normale et devraient développer une courbe de poids plus élevée. Les Laies nées en cet fin d’hiver atteindrons très certainement un poids de 30 à 40 kg en novembre prochain pour le rut d’hiver. Non seulement les marcassins nés en mars reconstitueront une population des Bêtes Rousses pour l’ouverture, mais les Laies épargnées à la Chasse représenteront autant de potentiel reproducteur pour la saison suivante. La clémence de l’hiver passé se retrouve ainsi déterminant pour les deux saisons à  venir.

La balle est à nouveau dans le camp des Chasseurs qui devront mettre en place un plan de prélèvement à hauteur de leurs objectifs. Soit relever encore d’avantage les populations de Sangliers et trouver rapidement la parade pour en limiter les dégâts, soit concentrer leurs efforts vers un plan plus qualitatif préparant une population des Grands Vieux Sangliers, bien armés, pour les saisons futures. A savoir si l’on veut 10 Sangliers à son tableau en fin de saison, ou si 3 ou 4 suffisent, mais dont l’un d’eux sera porteur d’un trophée respectable…

OPTIQUES de CHASSE : les chiffres expliqués

L’achat d’une Optique de tir comme d’une paire de Jumelles représente un certain investissement qu’il convient de ne pas négliger. Une telle négligence amène souvent à des regrets, d’une part sur la qualité qui n’est pas au rendez-vous en ayant cherché un produit de très bas de gamme, d’autre part par un modèle qui ne correspond pas à l’utilisation au regard de la somme investie. Une bonne lecture des chiffres et indications diverses s’avère nécessaire pour faire un bon choix.

GROSSISSEMENT et DIAMETRE D’OBJECTIF

Les chiffres indiqués tout d’abord et que tout le monde connait. Prenons en exemple une paire de Jumelles en 8 x 42. A quoi correspondent ces chiffres? Mais c’est tout simple me direz-vous le premier correspond au grossissement et le second au diamètre de l’objectif. Bien! donc si je résume, cette paire de Jumelles me permettra de voir les objets 8 fois plus gros. Et bien non, en fait ce premier chiffre permet de voir les objets 8 fois plus près. Ainsi le Chevreuil observé à 100 m vous paraîtra se présentez à 12.50 m. Dans le cas d’une optique de visée, on peut souvent constater que ce premier chiffre est en fait deux chiffre comme par exemple une Lunette de Battue en 1.5-4 x 24. Cela signifie que le grossissement est variable entre 1.5 fois et 4 fois. Revenons à nos Jumelles 8 x 42. Après avoir décrypté le premier, voyons maintenant le second chiffre, c’est à dire le 42. Celui-ci correspond à 42 mm de diamètre d’objectif. Plus il est important plus il est sensé faire rentrer de lumière, encore que… Ce diamètre intervient également dans le calcul de la pupille de sortie.

La PUPILLE de SORTIE

La pupille de sortie est calculée en divisant le diamètre de l’objectif par le grossissement. Pour cette même paire de Jumelles en 8 x 42, cela donne une pupille de sortie de 5.25 . Il est important de ne jamais avoir une pupille de sortie d’un diamètre inférieur à la pupille de l’oeil. Chez l’être humain, un sujet jeune peut avoir une pupille dilatée jusqu’à 7 mm dans une relative obscurité. Dans ce cas, une paire de Jumelles serait idéalement situées à 8 x 56 (pupille à 7 mm également). Même en ayant investi une somme conséquente dans un paire de Jumelles de qualité en 8 x 42 cela va présenter un problème au moment de l’utilisation au crépuscule, là où la lumière du jour est la plus faible. pourtant, testée dans la rue devant le magasin, ces Jumelles paraissaient parfaitement convenir. Le problème est qu’en pleine journée au moment de l’achat, la pupille de l’oeil ne présentait qu’une faible dilatation, inférieure à la pupille de sortie des Jumelles et maintenant sur le terrain, rien ne va plus. Pour un sujet plus âgé, dans la soixantaine, le problème est moins important voir n’existe plus du tout car la pupille de l’oeil ne dépasse parfois pas les 4 mm. Vous aurez compris que l’on achète pas une paire de Jumelles à 60 ans comme on le ferait à 30 ans. Et puis tout dépend aussi si l’on compte en faire une utilisation crépusculaire ou uniquement en plein jour. Pour un sujet jeune, il conviendra de choisir un diamètre d’objectif plus important, ceci afin d’obtenir une pupille de sortie supérieure à celle de son oeil.

 

L’INDICE CREPUSCULAIRE

Souvent mise en avant par le vendeur, l’indice crépusculaire est un simple calcul mathématique auquel il convient de ne pas trop prêter d’importance. En effet entre une paire de Jumelles bas de gamme en 8 x 42 et une autre de très haut de gamme également en 8 x 42, l’indice sera le même, à savoir la racine carrée de 8 x 42 soit 18.33. Dans la réalité, c’est la qualité des verres, leur polissage et les multiples couches d’une traitement de haute qualité qui fera la différence et je peux vous dire il n’y pas un fossé, mais un véritable océan qui les sépare. C’est le terrain et lui seul qui détermine la qualité crépusculaire d’une Optique, mais il est bien rare de pouvoir tester ces produits sur le terrain avant de les acheter. C’est pour cette raison qu’il faut impérativement éviter les produits qui ne sont pas reconnus pour leur rapport qualité/prix.

CHAMP de VISION

Le Champ de Vision est très simple c’est un chiffre qui vous indique quelle est la largeur du paysage observé à une distance qui se situe en principe à 1 000 m. Ce champ diminue d’autant si vous êtes en présent d’une Optique à grossissement variable et que allez vers le plus fort grossissement. Ce champ peut varier d’une marque à l’autre sur des Jumelles présentant les mêmes caractéristiques de grossissement et d’objectif. Un Champ de Vision plus important permet de retrouver plus rapidement l’objet ou l’animal recherché.

 

 

 

Les VERRES

Quand je dis « verres » je pèse mes mots car figurez-vous que sur certain modèle présentés à des prix défiant toute concurrence, ce verre est en fait du plastiques optique. Eh oui, du plastique. On trouve aujourd’hui sur certains stands dans les diverses Fêtes de la Chasse des Jumelles vendues aux environ de 30 € (j’aurais du me douter!…) avec des verres en plastique. La couleur rouge vif sur l’objectif fait penser à des multiples couches de traitement et un essai en plein jour donne des résultats bluffants. En plus ces Jumelles ne nécessitent aucun réglage puisqu’elles bénéficient du système autofocus. Après quelques temps d’utilisation, ces Jumelles qui ont de plus été mises à rude épreuve par la température présente dans la voiture en plein soleil, présentent des signes de faiblesse. Le bonheur du Chasseur me direz-vous. En effet sur un groupe de Chasseur ayant aperçus 8 Chevreuils à quelques centaines de mètres en plaine, l’un d’eux eu la bonne idée d’aller chercher ses Jumelles dans la voiture. Il annonce alors la bonne nouvelle, ce n’est pas en fait 8, mais 15 Chevreuils qui se promènent.

Les verres de qualité sont aujourd’hui Germaniques, Japonais ou Hongrois. La marque Schott est reconnu pour être la meilleure au monde avec ces célèbres APO et de nombreuses marques de Jumelles revendiquent l’utilisation de leurs verres même si la totalité de leurs modèles n’en sont pas dotés.

Les verres ED signifient qu’ils sont à faible dispersion. C’est à dire? Tout comme le son, les couleurs présentent diverses longueurs d’ondes. Des ondes courtes pour le bleu jusqu’aux ondes longues pour le rouge. En traversant les verres, les couleurs subissent une dispersion et il en résulte une image présentant un léger flou. Les verres ED à faible dispersion permettent de remédier à cette aberration chromatique.

 

Même de grande qualité, les verres ne sont rien sans un polissage parfait et un traitement multicouches de grande qualité (jusqu’à 21 couches).

Les PRISMES

On distingue deux types de fabrication de Jumelles. Celles dites à Prisme de Porro et celle à Prisme en toit. Visuellement, il est très facile de distinguer ces deux conceptions différentes. Les Jumelles à Prisme de Porro présentent en effet un épaulement important qui décale l’axe entre la pupille et l’objectif. Les Jumelles à Prisme en toit présentent, elles, une forme parfaitement longiligne mettant la pupille bien en face de l’objectif. Le nombre de renvois de l’image à travers le Prisme est inférieur et le coût de fabrication en est inférieur également. A l’inverse les Jumelles à Prisme en toit nécessitent plus de renvois et sont de ce fait plus compliquées à concevoir, donc plus chères, mais ont l’avantage et il n’est pas négligeable à la Chasse d’être beaucoup moins encombrantes et bien plus ergonomiques. La majorité des Jumelles de Chasse de haute qualité sont de nos jours fabriquées sur le principes du Prisme en toit.

 

 

 

 

 

 

Deux qualités de Prismes sont utilisés dans la fabrication des Optiques. On utilise des Prismes en crown-glass pour une bonne qualité dite BK7, mais une qualité encore meilleure est obtenue avec le baryum pour les Prismes Bak4.

CORPS et GAINAGE

Les corps des Jumelles est souvent réalisé en alliage d’aluminium ou en magnésium pour le haut de gamme. Ils présentent diverses degrés de solidité et de fiabilité en fonction du sérieux de fabrication dont ils font preuve. Le gainage est réalisé dans des matières plastiques et caoutchouc plus ou moins aptes à protéger l’ensemble.

 

Un choix difficile

Le choix d’une paire de Jumelles est souvent dicté par le budget que vous êtes prêt à y consacrer. Ce n’est pourtant pas le premier critère qui doit être pris en compte. L’utilisation que vous en ferez doit déterminer de quel type de Jumelles vous avez besoin et ceci étant défini, votre recherche se portera ensuite sur un modèle dans la gamme de prix qui rentre dans votre budget. Ces prix vont de quelques dizaines à plus de 2 600 €. Ces modèles de très haut de gamme intègrent des fonctions dont la majorité des Chasseurs peut aisément se passer. A l’inverse, il convient d’éviter de mettre les quelques dizaines d’euros dont vous disposez à la poubelle. L’achat d’Optiques de Chasse doit être un acte réfléchi où il ne faut pas se tromper. Chez HUNTING Performance, nous avons sélectionné la marque BARSKA, reconnue depuis longtemps pour sa fabrication de verres optiques et maintenant pour l’excellent rapport qualité/prix de Jumelles d’entrée de gamme et la marque MINOX qui excelle depuis 1937 dans la fabrication d’appareils photo dont les appareils miniaturisés qui ont équipé bon nombre de services d’espionnage depuis cette époque. MINOX produit depuis plus de 10 ans des Jumelles de grande qualité et depuis quelques années, des Optiques de tir d’aussi grande qualité. Encore mal connue en France, la marque MINOX joui aujourd’hui d’une très bonne réputation en Allemagne (normal) et même aux USA. Peut-être lui manque-t-il chez nous, un développement marketing à la hauteur de ses performances.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MINOX est capable de proposer aujourd’hui, des Jumelles très haut de gamme intégrant des verres APO HG de chez SCHOTT , montés sur un corps en magnésium et rempli de gaz Argon digne des plus grands pour un tarif très compétitif. La marque se paierait-elle parfois?…

 

 

RICHARD, Chasseur comblé

Richard ne fait pas partie de ces personnages médiatiques ornant les pages de vos revues préférées, mais il fait néanmoins partie des rares à avoir réaliser un véritable coup de maître.

Ce pyrénéen à l’accent chantant, n’est pourtant pas un Chasseur tout à fait comme les autres. Grand passionné pour tout ce qu’il entreprend, il n’hésite pas à arpenter ses montagnes pendant des heures, multipliant les dénivelés à la poursuite de l’animal recherché. La persévérance paye pour cet amoureux de la nature apréciant la vie rurale des Pyrénées Atlantiques. A force de gravir les pentes escarpées, ce magnifique Isard s’est finalement présenté dans la lunette de la Blaser K95, arme parfaite pour ce genre d’exercice et traduisant la qualité du Chasseur. Une pression de l’index sur la détente au moment crucial et la balle de calibre 270win de 8.4 grs est venu interrompre la vie de ce bouc.

Rien de bien exceptionnel me direz-vous.

Bien évidemment, mais l’exploit est tout autre et la saison 2013/2014 représente un véritable tournant dans la vie cynégétique de notre Chasseur. Une part de chance? sans doute, mais également une certaine maîtrise de sa Blaser R93. Par cette belle journée ensoleillée sur les pentes enneigées de ces superbes montagnes, Richard a réalisé un quintuplé de Sangliers. Eh oui rien que cela…

Pour ceux qui auraient un peu de mal à comprendre, c’est bien 5 Sangliers que les balles ID classic 10.5 grs en 7×64 de Richard ont stoppé dans leur fuite. Je ne sais pas si nous tenons là notre Franz-Albrecht français, mais un vrai quintuplé reste relativement rare pour le commun des Chasseurs.

Richard considère qu’il a réalisé le coup de sa vie et que cela ne se reproduira plus. Souhaitons lui d’être dans l’erreur et que la chance lui sourie à nouveau.

Bravo à toi Richard et comme on dit dans l’Est de la France et Outre-Rhin : Waidmansheil

LE POIDS DES ARMES : LA FAUSSE DIRECTION

Depuis maintenant quelques décennies, nous pouvons constater une forte demande de la part des Chasseurs sur l’allègement des armes. Plusieurs sources sont à l’origine d’une telle demande. Il y a d’une part la pratique de la Chasse en battue très répandue dans l’hexagone et de l’autre les propositions des fabricants ventant les mérites des armes légères dotées de bascules ou boîtiers de culasse en alliage léger, ainsi que la maniabilité des canons courts. S’il est incontestable qu’une arme légère sera toujours moins fatigante à transporter en Chasse d’approche et qu’un canon plus court apporte plus de maniabilité en battue, de tels traitements ne sont pourtant pas sans effets secondaires. Le sujet qui nous intéresse ici pose uniquement sur le poids d’une arme de battue, domaine pour lequel des telles armes ont été conçues. En fait, il ne s’agit pas vraiment de conception, mais plutôt d’une déclinaison d’un modèle existant. La recette est facile : prenez une arme dite standard ou d’affût. Changez la hausse de visée par une bande de battue et enlevez 10 à 15 cm de longueur de canon. Ajoutez  une  pincée de poudre dans un étui magnum pour relever la sauce et vous êtes maintenant en possession de l’appareil idéal du  Top Chef  cynégétique. Enfin, sur le papier car sur le terrain, il en va tout autrement…

« Alors si la recette n’est pas bonne, pourquoi les fabricants les proposent-ils? Et puis moi je connais beaucoup de ces carabines et ça tue ».

Eh bien que cela tue avec un calibre qui au départ est surpuissant par rapport au gibier chassé et si les fabricants les proposent, c’est tout simplement du au fait qu’après avoir lancé ces produits dans un but de nouveauté commerciale, un marché s’est ouvert et tout bon commerçant se doit d’y répondre. La loi du marché est ainsi faite et de nombreux armuriers suivent cette ligne de conduite. Je dis de nombreux car après enquête, il s’est avéré que plusieurs d’entre eux n’étaient pas avares de mises en garde face à ce non-sens balistique. Car de non-sens, il en est bien question ici. Je ne dis pas que les fabricants ont menti en vantant les mérites des canons courts, la maniabilité d’un canon court n’est pas une simple illusion, seulement le gain finalement pas si important que cela a un prix qu’il ne faut pas négliger. Ce prix est même d’autant plus important que l’on tend vers les calibres magnum. En effet un tel calibre s’obtient en employant un étui d’une capacité volumique supérieure, habituellement employé pour un projectile de diamètre supérieur et en rétrécissant le collet jusqu’au diamètre désiré. Ce rétreint de collet impose l’utilisation de poudres plus lentes, ceci afin de rester dans une limite de pression acceptable pour l’arme. Cette lenteur relative nécessite une longueur de canon suffisante pour brûler  la poudre dans sa totalité et dispenser toute l’énergie disponible. L’impressionnante flamme de bouche que l’on peut parfois observer trahit ce gâchis d’énergie. De plus, toute ce qui brûle hors canon nuit grandement à la précision. Pour preuve de la perte d’énergie engendrée par l’emploi d’un canon court, ce commentaire d’un jeune Chasseur de 18 ans qui n’a rien d’un Stalone ou Schwarzenegger et que nous avons fait tirer avec une Sako en 300WM alors qu’il emploi depuis sa première saison ce même calibre dans une Browning Bar semi-automatique : « la vache !… » Seuls les calibres utilisant un étui à faible rétreint et des poudres plus vives acceptent plus facilement un canon de plus faible longueur tout en conservant des performances acceptables tels les 35 Wehlen, 9.3×62, 8x57IS et 30-06. Les magnums à étuis courts communément appelés Short Magnum utilisent également des poudres un peu plus vives et se trouvent de ce fait moins dégradés que les magnum longs. Entre les canons d’épreuves aux côtes et pas de rayures parfaits et les canons aux côtes de tolérances et de moindre longueur de nos armes, il y a parfois un fossé dégradant la vitesse initiale du projectile de plus de 100 m/s. Ce n’est pas rien et toutes les données inscrites sur la boite s’effondrent alors. Vitesse, énergie : on peut tout oublier. Que dire quand on constate aujourd’hui que la vieille Remington sous sa nouvelle mouture,  la 750 synthétic, vendue comme une arme spécial battue avec son poids contenu, sa bande de battue et tout et tout, se contente d’un canon de …47cm ?!!! D’accord, elle n’est pas proposée en 300WM, mais même dans les calibres disponible (35 Wehlen, 30-06 et 280 Rem) c’est bien trop court.

Le bon compromis se situerait plutôt vers les 55/60cm suivant les calibres. J’ai bien dis compromis car ne pouvant bien entendu pas rejoindre l’idéal dans tous les domaines, cette longueur permettrait de conserver des performances acceptables sans dégrader la maniabilité de l’arme. Le poids en serait bien sûr quelque peu augmenté, mais justement, parlons-en du poids. Est-ce vraiment l’ennemi du Chasseur en battue? Comme je l’ai dis tout à l’heure, l’avantage va à l’arme légère lorsqu’il s’agit de la porter des heures durant lors d’une approche, mais ici, le sujet, c’est la battue. Le port de l’arme ne représente que peu de temps sur toute la durée de l’action de Chasse. Le plus important sera donc donné au confort de tir, à la stabilité et à la capacité à reprendre la visée pour un second tir. Sur ce sujet, une cure d’allègement n’est pas sans effets secondaires. Si dans un premier temps, à la montée à l’épaule, une impression de confort semble donner l’avantage à la légèreté, il en va tout autrement au moment du tir. Même avec un calibre standard, le recul est bien plus perceptible qu’avec une arme lourde. Logique me direz-vous, l’énergie se dispense dans les deux sens et dès l’instant où le poids diminue, la force exercée est beaucoup moins absorbée. Et quand cet allègement se cumule avec l’emploi d’un calibre magnum… il en résulte souvent une certaine appréhension (inconsciente ou du moins rarement avouée) avec crispation de la main sur la poignée, ce que certains appellent le « coup de doigt » néfaste à la précision du tir. On aurait pu s’en passer d’autant que la stabilité du swing était déjà mis à mal par l’allègement… « Ah oui, le swing : j’avais pas dit! »  En battue, lors d’un tir en mouvement, il est souvent difficile de stabiliser son swing  sans osciller verticalement et de pouvoir apporter la correction nécessaire au bon placement de sa balle. Une arme plus lourde favorisera grandement cette stabilité qui sera d’autant mieux conservée au moment du tir par l’absorption supplémentaire du recul, ce qui favorisera une reprise de visée beaucoup plus rapide si un second tir s’avère nécessaire. Dans cet exercice, un canon dit « lourd » ou « semi-lourd » apporte un avantage incontestable. Bien sûr que le poids de l’arme va encore en prendre un coup, mais je l’ai déjà dit, tout avantage à ses effets secondaires et dans cet exercice qu’est le tir de battue, la priorité doit aller vers la stabilité et le confort de tir.

« un canon lourd, mais pourquoi faire? c’est fait pour la précision à longue distance et en battue on tire la plupart du temps en sous les 50 m… »

Bien sur que cette précision n’est pas utile ici et elle n’est d’ailleurs pas le but recherché. Je me répète, mais ce que l’on recherche, c’est la stabilité et c’est tout! C’est l’expérience d’un Chasseur hors paire qui nous a orienté vers cette solution. Tous ceux qui consultent régulièrement ce blog ont bien compris de qui il s’agit. Eh oui, encore lui : Franz-Albrecht Oettingen-Spielberg. Sa forte médiatisation à travers les excellents films de chez Hunter’sVidéo nous a ouvert cette nouvelle voie vers les armes lourdes en battue.

Sa SAUER 202 accuse presque 5 kg sur la balance. Excusez du peu… Non ce n’est pas un coup marketing du fabricant. Si le but commercial ne peut être contesté par la mise sur le marché de la série SAUER 202 Wild Boar Fever, cela fait suite à la customisation de l’arme d’un Chasseur exceptionnel et pas l’inverse.

 

Un nouveau marché vient de s’ouvrir, et cette fois, il n’est pas basé sur quelques argument commerciaux des manufacturiers, mais bien sur une recette complète élaborée par un Chasseur de grande expérience dont les résultats sur le terrain  ne sont même pas contestables. Cette recette est finalement assez simple : prenez un mécanisme fiable, dotez-le d’un canon semi-lourd (diam. 19mm) sans organes de visée (pourquoi perturber le champ de vision par des organes inutiles?) et montez le tout sur une crosse bien adaptée à votre morphologie (pas de dos de cochon). Assaisonnez raisonnablement avec un calibre standard (7×64, 8x57IS, 30-06 ou encore 9.3×62…) et vous aurez entre les mains une machine taillée pour la battue. La cerise sur le gâteau sera bien évidemment une optique parfaitement choisie en fonction du biotope. Pour ma part, un viseur point rouge HUNTER de chez AIMPOINT constitue le choix idéal.

Depuis quelques années, il est possible de se procurer des carabines à canon semi-lourd : les Blaser R8, Sauer 202, Tikka T3, Mauser M03, Merkel RX-Helix… Certaines sont même dotées de crosses réglables dérivées des carabines de compétition ce qui représente un avantage certain pour conformer parfaitement son arme à sa morphologie.

 

 

 

A la première occasion, prenez en main une de ces armes anticonformistes.

Pour moi,  le verdict a été sans appel!

 

INTERSAISON : LA PROCHAINE SAISON COMMENCE MAINTENANT

Si pour beaucoup d’entre nous la fin de la saison de Chasse signifie le rangement du matériel jusqu’à la prochaine ouverture, cette période de fermeture doit être mise à profit pour préparer la prochaine saison.

Déjà, quand on parle de « fermeture », cela ne concerne pas tout le monde. Il y a d’abord les trois départements que sont la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin pour lesquels le fermeture est beaucoup plus courte que dans le reste de l’hexagone (quelques semaines au début du printemps). Ben oui et il y a quand même du gibier dans cette extrême nord est de la France : question de gestion.

Il y a aussi pour tous les autres département, les Chasseurs qui ont fait une demande de destruction des nuisibles (pas besoin d’être piégeur), les renards et corvidés. Tirés aux plombs pour les adeptes du petit gibier ou à balle de petit calibre pour les Chasseurs de Grand Gibier, cette Chasse d’intersaison permet aux plus passionnés d’entre nous de rester en contact avec l’activité cynégétique et constitue en plus, un excellent entrainement pour aborder de la meilleure des façons la  saison à venir.

Pour tous les autres, la majorité, ces trois ou quatre mois constituent une trêve où la Chasse est complètement mise de côté. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir certains Chasseurs arriver au premier jour de Chasse de la saison suivante avec une partie de leur matériel oublié : « bordel, je ne suis pas foutu de le retrouver… » ou arriver avec des bottes ou chaussures complètement crottées.

Bien évidemment qu’une saison de Chasse se prépare.

Commençons par l’arme. Elle va bien entendu bénéficier d’un soin particulier. Durant toute la saison précédente des balles sont passé dans le canon avec des résidus de poudre et même si l’on ne doute pas un instant (encore que) du passage des écouvillons par le même chemin, ces salissures ont certainement souillé d’autres endroits reculés de votre arme. Et puis il y a aussi les salissures diverses rencontrées dans la forêt telles que pluie, neige, poudres d’écorce, de feuilles ou de lichen. Un démontage s’impose afin de la débarrasser de tous ces résidus, ces graisse et huile souillées qui devront être remplacées après un nettoyage méticuleux et un séchage complet. Si vous ne vous sentez pas compétent pour une telle opération, confiez votre arme à un armurier qui la maîtrisera parfaitement. Attention, tout canon huile dans un but de stockage devra impérativement être débarrassé de toute trace de lubrifiant avant la prochaine utilisation sous peine d’infliger à votre arme une surpression néfaste à sa longévité.

Vos chaussants ensuite. Bottes et Chaussures demandent également un soin particulier pou un confort maximum et une meilleure longévité. Nettoyées, séchées et lubrifiées comme il se doit (même le caoutchouc) avant d’être rangées leur garantira une tenue supérieure dans le temps. C’est le moment aussi de prévoir leur remplacement pour les modèles en fin de vie. L’achat de chaussants ne sa fait pas sur un opportunité de foire. Seul un achat réfléchi permet de trouver un chaussant parfaitement adapté à ses besoins : type de Chasse, biotope, climat…

Les vêtement doivent également être entretenus avant rangement. Attention aux lavages en machine avec des lessives traditionnelles qui peuvent détériorer les propriétés initiales des textiles. C’est l’occasion également d’inspecter vos tenues et d’y repérer d’éventuels accrocs ou pressions arrachées qui pourraient être passés inaperçus en fin de saison. Comme pour les chaussants, c’est également l’occasion de renouveler ou compléter sa tenue en fonction du mode de Chasse et de l’environnement rencontré. Sachez que je suis toujours à votre disposition pour vous guider dans votre choix au 06 86 86 97 94 (c’est cela aussi HUNTING Performance). Des Vêtements de Chasse adaptés à toutes les situation sont maintenant à la portée des Chasseurs.

Côté équipement, il est parfaitement judicieux de profiter de ces quelques mois de disponibilité pour faire le tour de son matériel et le compléter afin de s’équiper en confort pour la future saison. De l’achat d’un Appeau pour la Chasse du Renard ou du Brocard en Juin, au porte jumelles si confortable et indispensable en Chasse individuelle en passant par la canne de Pirsch, un multitude d’accessoires permettent aujourd’hui au chasseur de vivre sa passion d’une manière différente.

L’intersaison, c’est aussi le moment de s’occuper de l’état de l’aménagement de votre territoire. Aménagement des postes à revoir, mais également aménagement pour le gibier. Certaines chasses s’occupent dès le mois de mars du maintient du gibier sur leur territoire et si vous délaissez ce facteur, il est certain que les animaux prendront dès le printemps des habitudes de fréquentation là où ils y trouveront confort et facilité pour se nourrir (pensez aux attractifs, il en existe aujourd’hui de très efficaces).

Pour ceux qui voudraient s’orienter vers un voyage de Chasse, c’est également le moment d’y réfléchir. De nombreuses destinations s’offrent aux Chasseurs en mal d’exotique avec plus ou moins de dépaysement. Cela va de l’Espagne, à deux pas de chez nous, où vous pourrez participer à des Monterias, mais également à des Chasses individuelle magnifiques à l’Ibex, en passant par l’Afrique, destination de rêve de nombreux Chasseurs, mais aussi sur les Monts Célestes d’Asie Centrale à la recherche des Maral, Marco Polo ou encore Markhor… Avant de vous décider pour une destination particulière, je vous invite à visionner les excellentes vidéos Hunter’sVidéo qui, de simple divertissement,  passent facilement au rôle de véritable documentaire vous donnant une idée précise sur un éventuel déplacement à venir. La recherche de l’agence se fera dans un deuxième temps. Suivant vos besoins, nous pourrons vous proposer des équipement adapté à votre future voyage sur demande (même Afrique).

En conclusion, votre prochaine saison de commence pas à l’ouverture, mais à la fermeture de la précédente…

Bonne préparation.

SAUER, toute une histoire

C’est en 1751 que commence l’histoire de la marque crée par la famille SAUER à Suhl, le centre armurier créé 2 siècles plus tôt (en 1535 pour être plus précis) par le Comte de Henneberg. A cette époque, la famille SAUER produit surtout des armes de combat et quelques armes de Chasse, mais cette production reste pour le moins limitée. Un seul mot d’ordre règne dans cette manufacture : « qualität« .

Attention, quand on parle qualité chez SAUER, on parle qualité et on ne confond pas avec luxe. La finition du bronzage ou le veinage des bois n’a que peu d’importance. Plus de deux siècles plus tard, il en va toujours ainsi, même si la finition « haut de gamme » a pris sa place dans les pages du catalogue de la marque et quelques modèles rejoignent même le grand luxe de la production mondiale. Depuis le premier modèle de la marque, on vend une qualité d’acier irréprochable, usiné avec une précision remarquable et le montage se fait sur des noyers parmi les plus solides dans un alignement des fibres parfait. Le résultat? des armes pas toujours attrayantes, mais d’un fonctionnement exemplaire et d’une longévité exceptionnelle.

Depuis 1751, SAUER fabrique ainsi des armes d’une qualité irréprochable sans toutefois connaître le succès qu’elle mérite. Son véritable développement n’apparaît qu’en 1870. L’armée Prussienne engagée dans un conflit contre la France lui fait fabriquer 150 000 fusils. Ce développement économique de l’entreprise donne naissance en 1881 à un juxtaposé destiné à la Chasse. Ce destin ne quittera plus SAUER jusqu’à nos jours, même si sous le contrôle de la SIG, elle fabriquera le pistolet automatique SIG-Sauer destiné à l’armée et aux forces de police avec un certain succès. Un autre destin, malheureux celui-là car dicté par les deux guerres mondiales, conduira en 1949 à l’expropriation de la société lors du rattachement du Land de Thuringe à l’Allemagne de l’Est (RDA). La famille SAUER part alors s’installer au bord de la Baltique, à Eckernförde. Deux ans plus tard, en 1951, elle ouvre une toute petite unité de production de fusils de Chasse. L’aventure redémarre. Encore deux ans et SAUER est devenu le principal industriel de la ville. L’année suivante , en 1954, un mixte superposé sort des ateliers. Puis SAUER décide de concurrencer MERKEL, installé en RDA, en produisant lui aussi un Drilling : le « SAUER 3 000« .

Pendant ce temps, un bricoleur insatisfait a développé quelques calibres plutôt « performants » dès le début des années 40 pour fonder sa société en 1945. En complément de ses « magnum » bien pensés, Roy Weatherby met au point une carabine pour les tirer : la Mark V.

Le succès est au rendez-vous et Roy Weatherby doit trouver une unité de production à la hauteur de ses ambitions. C’est chez SAUER qu’il trouvera le partenaire recherché en 1957, hissant ainsi la firme allemande au niveau de reconnaissance mondiale.

En 1961, Dynamit Nobel (RWS, Rottweil…) rachète SAUER pour la revendre en 1965 au groupe Murmann. En 1972 la marque lance la carabine à verrou 80 qui rencontrant un certain succès, évoluera en version 90, puis 92.

En 1976, c’est le fabriquant d’armes militaires Suisses SIG qui rachète SAUER. De ce rachat naîtra le célèbre pistolet SIG-Sauer. En armes de Chasse, l’année 1982 sera celle du lancement de la non moins célèbre carabine à verrou 200 qui deviendra 202, toujours en production.Immédiatement identifiable par sa partie métallique séparant la crosse du devant, la SAUER 202 est produite avec une mécanisation numérique exemplaire. Toutes les pièces peuvent ainsi passer d’une arme à l’autre sans avoir recours à un quelconque ajustement manuel.

Cette carabine connaîtra un succès à la hauteur de sa qualité et dans les mains du très doué Franz-Albrecht Oettingen-Spielberg, elle donnera naissance à une série spéciale, la « Wild Boar Fever« .

Une pièce unique digne des plus grands joaillers a même rejoint les rangs du grand luxe dont nous avons parlé tout à l’heure : la « Gladiator« .

cliquez sur l’image pour agrandir

 

 

 

 

Inspirée des combats de gladiateurs de l’antiquité, cette pièce unique sert de vitrine au savoir faire SAUER., mais ne vous y trompez pas, le possesseur d’une 202 « de base » bénéficie des mêmes qualités dynamiques que celui des modèles les plus prestigieux.

En 2000, les Allemands Thomas Ortmeier et le grand passionné de Chasse Michael Lüke (non pas Lucky) rachètent la firme qui redevient germanique. En 2006, SAUER se lance sur le marché de la carabine semi-automatique en présentant la 303, l’une des meilleures actuellement.

 

En 2013, afin de faire face au marché mondial en crise depuis 5 ans, SAUER présente la carabine à verrou 101. Malgré son chiffre inférieur, le modèle 101 n’est pas un sous produit. Rien à voir avec du LowCost. La SAUER 101 est une arme bien née qui d’entrée, prend la tête dans la tranche des 1 500 à 2 000€.

 

Depuis 2004, SAUER bénéficie de la norme qualité ISO 9001 et de la norme environnementale ISO 14001 depuis 2005.

Les siècles ont passé, les propriétaires également, mais un chose n’a pas bougé chez SAUER… l’esprit « qualité » est resté intact depuis sa création, au milieu du 18ème siècle.

APPROCHE DU SANGLIER EN NOIR ET BLANC

L’hiver est bien installé et la campagne s’est recouverte d’un beau manteau blanc. C’est l’opportunité de vivre des grands moments de pistage du Sanglier.

« pister un Sanglier dans la neige !? mais tu l’aura jamais… »

Il est vrai que chez nous, cela fait partie de l’impensable pour beaucoup de Chasseurs Français. Pourtant, dans d’autres contrées, au Nord du continent Américain, c’est une pratique courante à la poursuite du Chevreuil (Cerf de Virginie), Orignal ou Caribou. Et si c’était pour nous l’occasion de s’offrir une expérience de Trappeur… Et quand je dis « une » expérience, c’est bien souvent le déclenchement d’une suite d’expériences. Une sortie sans relever d’indices laisse un peu sur sa faim, mais la découverte d’une empreinte déclenche automatiquement une lueur d’espoir. La première expérience de ce genre se solde dans la majorité des cas par un échec, mais elle a révélé le Trappeur qui sommeille en chacun de nous et l’envie de recommencer dès que l’occasion se représentera nous habite désormais. Nous venons de découvrir un mode de Chasse que peu de Chasseurs pratiquent chez nous. Un tel mode de Chasse demande de la préparation, mais le succès procure une telle joie que cela en vaut largement la peine. Rien à voir avec la Battue qui, pour certains, se résume trop souvent à du simple tir d’animaux levés par les rabatteurs. Ici, point d’aide d’auxiliaires. C’est de la Chasse à l’état pur. Même en cas d’échec de tir, cela vous aura procuré des montées d’adrénaline intenses.

La Préparation

L’équipement tout d’abord. Une tenue camo-neige protégeant bien du froid tout en gardant souplesse et discrétion est bien évidemment la plus appropriée. Méfiez-vous des tenues légères, pas chères à porter par dessus votre tenue habituelle. Ces produits sont bien souvent fragiles, bruyants et viennent entraver toute liberté de mouvements, gênant le tir et conditionnant l’échec. il existe de nos jours des tenues réversibles permettant de chasser l’hiver, avec ou sans neige, telle la tenue ARTIKA de chez Hart, qui est parfaitement adaptée à ce genre d’exercice. Des gants d’une épaisseur choisie en fonction de la région ou vous chassez et de la température qui en découle. Ces gants devront permettre de tirer sans les enlever. L’ouverture permettant le passage de l’index ne se révèle pas particulièrement pratique dans ce genre d’exercice. Au niveau des pieds, le choix des chaussures revêt une importance capitale. Toute tentative d’approche est vouée à l’échec si l’on n’évolue pas avec un maximum de confort. Des chaussures « spécial grand froid » sont les plus appropriées et se révèlent également bien utiles lors des longues heure d’attente au poste pendant les Battues. Il ne reste plus qu’à se protéger la tête (oreille et visage) et vous êtes prêt pour arpenter les territoires du Grand Nord. Suivant la température extérieure et l’effort physique que vous aurez à dépenser, n’hésiter pas à ouvrir puis refermer vos vêtements afin de ne pas trop transpirer et ventiler votre corps.

 

L’arme

Bien peu d’importance à vrai dire et souvent, l’arme utilisée pour la Battue convient parfaitement. Sauf exception, le(s) tir(s) devrait se faire à un distance plutôt raisonnable. Une canne de Pirsch peut se révéler utile pour appliquer un tir sur un Sanglier aperçu de loin (assez rare toutefois), mais suivant le biotope rencontré, elle pourra être abandonnée en route afin de ne pas gêner dans la progression, pour être récupérée au retour. Attention de ne pas l’oublier si cette approche se conclu par le prélèvement d’un beau mâle. Une bretelle type « sac à dos » ou « biathlon » offre un confort dans le port de l’arme sans égal, les deux mains restant disponibles jusqu’au moment final de l’approche. Les bras ainsi libres, les déplacements dans la neige en sont grandement facilités.

 

Une barre de céréales dans la poche et une petite gourde sont parfois bien utiles. Evoluer dans la neige engendre souvent une dépense en énergie qu’il conviendra de combler en cours de progression sous peine de s’essouffler rapidement ou de voir le tir se compliquer.

La technique

Quelques photocopies de carte du territoire seront bien utiles pour déterminer une stratégie de cheminement. Suivant l’étendue du territoire, une bonne stratégie consiste à procéder par circonférences. Sur un petit territoire, un tour complet  sera un bon indicateur, mais sur de plus grandes surfaces, un découpage permettra de cibler le secteur où est remisé la bête. Les mois d’hiver sont souvent propices au tir d’un grand mâle et les gros buissons en plaine sont parfois choisis par les Sangliers. Ils disposent ainsi d’un endroit de dissimulation quasi parfait tout en gardant un oeil sur une périphérie dégagée. Attention, une « rentrée » ne signifie pas pour autant que le (ou les) Sanglier est encore sur le territoire. Un tour stratégique permet soit de confirmer sa présence, soit de découvrir des empreintes de sortie et dans ce cas, de s’épargner une approche inutile. En cas de présence avérée, il faut alors progresser avec la plus grande prudence car la marche dans la neige n’est pas des plus discrètes. Crissements sous la semelle dans la neige fraîche ou craquements sur la croûte d’une neige cristallisée par le gel trahissent votre présence. C’est maintenant certain, il est là… Il est temps de tenir l’arme à la main car vous n’aurez certainement que peu de temps pour tirer. Un petit morceau de scotch au bout du canon évitera à la neige de pénétrer à l’intérieur de celui-ci sans que cela ne nuise à la précision du tir.

 

 

 

 

 

 

La démarche de HUNTING Performance étant de faire progresser par partage de savoir et d’expériences, je me permets de partager ma propre expérience, infructueuse, à ce sujet. J’ai bien dis infructueuse, mais l’on apprend toujours plus de ses échecs que de ses réussites.

C’était un dimanche de fin janvier et le froid (entre -10 et -15°) cumulé aux chutes de neige successives des derniers jours avaient découragé une bonne partie des partenaires de notre équipe. Par manque de participants, notre président décidait donc d’annuler la Battue. Avec l’accord de tous les présents, je décidais alors de chasser seul, essuyant quelques railleries… Je partis avec deux bracelets en poche, en véritable opportuniste. Première erreur. Au bout de quelques heures de progression dans une neige poudreuse dissimulant branches et ronces et après avoir procédé à quelques « circonférences », la fatigue commença à gagner mon organisme. Les copains rentrés à la maison au coin du feu devant un DVD de chasse avaient sans doute raison. Les quelques fantômes de Chevreuils que j’avais pu apercevoir sans vraiment les identifier dictaient alors mon choix : renter à la maison à mon tour. Je rejoignais ainsi le 4×4 en longeant la plaine à environ 20m à l’intérieur du bois. A quelques centaines de mètres de la fin du parcours, ma vigilance diminue quand j’perçois plusieurs Chevreuils venant de la plaine rentrer au bois, ralentir et disparaître derrière un bouquet de petits sapins. Mes yeux scrutent aussitôt le côté opposé des sapins, mais les Chevreuils de réapparaissent pas. Pas de doute ils sont juste derrière. Je ne bouge plus pendant 10mn, mais rien ne se passe. Ce laps de temps passé, il me faut prendre une décision. Je dois progresser en avant et légèrement sur la droite pour tenter de les apercevoir sans me faire remarquer. Cela ne va pas être facile. Environ 10m sont « avalés » en 20mn environ et un Chevreuil couché sous un sapin se distingue alors. Encore quelques mètres et je pourrai peut-être identifier un individu tirable. Deux d’entre eux sont restés debout et j’identifie parfaitement un Chevrillard qui se présente de trois-quarts arrière. L’angle de tir n’est pas bon, mais un arbre me permets de prendre appuis et d’attendre qu’il se présente sous un meilleur angle. A ce moment un énorme fracas se produit juste derrière moi. Je me retourne avec surprise et aperçois un gros sanglier que j’estime à plus de 100 kg disparaître dans les épines. La neige tombe des branches et ce n’est déjà plus qu’un souvenir. « Ce con, il m’a foutu la trouille… » Inutile devous préciser que les Chevreuils avaient disparu aussi vite. Ce gros Keiler était baugé au pied d’un arbre à la lisère et à même pas 15m de moi. Il a attendu que je l’ai dépassé pour quitter les lieux à la vitesse de l’éclair. L’empreinte confirmera son poids supérieur au quintal. « Quel con, je me suis fait avoir… » Mon attention  fixée sur les Chevreuils m’ont détourné de ce magnifique Sanglier que j’aurais du voir. De vouloir courir plusieurs Lièvres à la fois… En voyant le bon côté des choses, ma bredouille m’aura néanmoins donné un bel enseignement. Une telle Chasse, demandant une vigilance de tous les instants ne doit porter que sur une seule espèce. Il n’y a pas de place pour la dispersion de l’esprit.Même infructueuse, cette expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire de chasseur et ce n’est même pas un mauvais souvenir. 

Si ce mode de Chasse vous tente, n’hésitez surtout pas à vous équiper en conséquence. Dès que vous aurez vécu votre première approche sur la neige et quelque en soit le dénouement, vous n’aurez qu’une envie : recommencer.

L’ARME DU TRAQUEUR

Parmi les traqueurs armés, on voit de tout et parfois même de l’inquiétant. De la carabine à verrou!?… que vient-elle faire là? De la semi-automatique (bien évidemment chargée et armée) et aussi beaucoup de fusils de chasse…

… »pour moi, dans la traque, y-a que le 12… »

De nombreux manufacturiers ont même fabriqué des fusils « spécial balle », les fameux « SLUG« .

 

 

Si certains chasseurs utilisent affectivement ces fusils avec toutes les précautions d’usage, il n’est pas rare de voir certains traqueurs, le fusil chargé à la bretelle quand il n’est pas tenu fermement à deux mains , se frayer un passage à travers la végétation dense, balayant tous horizons, les canons prêts à cracher leur brenneke. Ce comportement dangereux trop souvent observé à amené certains départements, à l’image du Bas-Rhin, à n’autoriser le port d’une arme dans la traque que déchargée et après avoir suivi une formation adaptée. Pour les autres départements où le port d’une arme dans la traque est encore d’actualité, certains chasseurs, après s’être posé les bonnes questions, se sont équipé d’une arme qui semble avoir été conçue pour cela. Capable d’une puissance de feu suffisante en cas de besoin, dotée d’un calibre prêt à sécher n’importe quel gros Keiler et qui présente ce qui se fait de mieux en matière de sécurité.

Quelle-est donc cette nouveauté?

De nouveauté dites-vous?… il n’y en a pas vraiment même si elle a subit quelque cures de rajeunissement depuis sa naissance. Il s’agirait plutôt d’une très vieille dame puisque sa date de naissance remonte au… XIXèmé siècle. Oui, oui, c’est bien cela, le 19ème siècle. Enfin, la fin XIXème tout de même. Et en plus, c’est une vedette de cinéma. Elle a puisé sa célébrité aux mains de John Wayne et Steeve McQueen en autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chez nous, elle n’est pas rentrée dans le monde ciné-gétique, pardon cynégétique,  tout de suite. Son côté Western y est sans doute pour quelque chose, la peur de se faire baptiser Buffalo Bill  sans doute. Et puis les quelques WINCHESTER que l’on pouvait croiser ici et là étaient souvent chambrées en 30/30, calibre qui n’a jamais fait preuve d’une grande efficience, sauf peut-être sur les Chevreuils et petits Sangliers.

 

C’est MARLIN avec un dérivé de son modèle 1895 qui lui ouvrit les portes de la Chasse Européenne chambrée dans le 444 de la marque. Sûrement pas un exemple de précision à longue distance, ce n’est de toute façon pas ce qu’on lui demande, mais assurément ce qui se fait de mieux pour stopper gros Sangliers et Cervidés auusi bien que n’importe quel 12. C’est d’abord dans le sud de la France que l’anthouiasme pour la belle américaine c’est développé pour remonter progressivement dans tout le pays. En 2000, MARLIN lance son 450, afin de booster les ventes en donnant un coup de jeune (marketing). Ce n’est pourtant pas la seule carabine à levier sous-garde présente sur le marché, mais la BROWNING BLR (la seule concurrence sur notre marché) n’est jamais parvenue à la détrôner. La raison à cela?… très certainement dans ses calibres, car hormis le 450 Marlin, quelle propose également, les 270WSM et 300WM ne sont absolument pas adaptés à l’usage des traqueurs.

Arme d’une longueur acceptable ( pas trop longue), dotée d’une puissance de feu suffisante, chambrée dans des calibres lents et relativement lourds tels les 444 Marlin, 450 Marlin sans oublier l’antique (mais néanmoins très intéressant) 45/70 Government, elle se présent aujourd’hui comme l’arme idéale pour le traqueur. Robuste, très fiable et parfaitement équilibrée, elle fait preuve d’une exceptionnelle vivacité. Pour ce qui est de la sécurité mise en cause sur de nombreuses armes, il suffit ici de rabattre le chien extérieur pour sécuriser l’arme. Chargée mais désarmée, vous êtes en parfaite sécurité. La réarmer est aussi simple puisqu’il suffit de tirer le chien avec le pouce.

Richard, traqueur dans les Vosges et en Haute-Marne témoigne : « même au travers d’une végétation épaisse, la balle de 45/70 de dérive pas de sa trajectoire et je peux vous dire que même les plus gros Sangliers sont séchés avec une impressionnante efficacité, même s’ils sont imparfaitement touchés. En plus au niveau de l’entretien, la finition acier inoxydable de ma carabine ne présente que des avantages. Je rentre parfois assez tard de la Chasse et n’ai pas toujours le temps de la nettoyer. Après plusieurs années, elle ne bouge pas. »

François Jehlé, hôtelier à Chaumont, mais surtout traqueur émérite et figure emblématique de la Chasse en Haute-Marne ne s’y est pas trompé. Son arme favorite dans la traque : sa Marlin

 

Les MAGNUM de chez BLASER

En 2010, BLASER lançait 4 nouveaux calibres « Magnum » sur la marché.

Ouah! On pouvait dès lors s’attendre à « quelque chose » et venant de BLASER, le pire était de toute façon écarté.

Ce lancement faisait apparaître un 7mm, un 300, un 338 et un 375. Après deux précédents lancements dont le 30R (un 300 également) pour armes basculantes développé en collaboration avec RWS et un 45 presque tombé dans l’oubli dès sa sortie et totalement inconnu de la majorité des chasseurs, c’est cette fois NORMA qui était choisi pour le développement de ces quatre « magnum ».

Qu’en est-il quelques années plus tard?

Le 30R, de nombreux Chasseurs connaissent et il n’est d’ailleurs pas rare de croiser des Express de différentes marques chambrées pour cette munition plutôt chaude. Pour les 4 dernières, il en va tout autrement. Le 45 Blaser étant tombé dans l’oubli, on aurait pu penser que BLASER avait préparer son coup médiatique en lançant simultanément ces 4 calibres destinés cette fois-ci, aux armes à verrou.

Le succès de la carabine R93,…

…puis de la R8,…

…allait sans aucun doute contribuer au développement commercial de ce munitions d’exception.

 

Le premier problème rencontré fut que ces calibres sont tous en doublons d’autres calibres déjà largement diffusés et proposés dans la longue liste des calibres disponibles pour les armes BLASER. A côté du 7mm Blaser Mag. trône le 7 Rem. Mag.. A côté du 300 Blaser Mag., on trouve le 300 Win. Mag.. Le 338 Blaser Mag. côtoie le 338 Win. Mag. et le 375 Blaser Mag. se trouve dans l’ombre du 375 H&H… quatre calibres mondialement connus et chambrés par de nombreuses marques, dont BLASER lui même !?

Une chose paraissait évidente : « si BLASER vends des armes dans ces calibres et qu’en parallèle il développe ses propres calibres dans les même diamètres, c’est qu’il apporte beaucoup plus ». Il me tardait alors de les comparer et de mettre en avant les progrès apportés par la marque d’Isny. Afin de procéder à une comparaison équitable, je suis parti de la balle NORMA ORYX disponible dans ces quatre calibres avec à chaque fois, un poids de projectile équivalent.

 

Commençons par le plus petit, le 7mm. Là où le 7Rem. Mag. développe une énergie de 4 092 joules pour une balle de 10.1g lancée à 900 m/s, le 7mm Blaser Mag. développe 4 323 j à 925 m/s. Sans être révolutionnaire, le progrès est bien présent avec en plus, des pressions plus basses et ceci reste valable pour les trois autres. Passons maintenant au 300. La 300 Blaser Mag. de 11.7 g est propulsée à 890 m/s avec une énergie de 4 810 j pour seulement 860 m/s et 4 636 j pour la 300 Win. Mag. Le 338 Blaser Mag. atteint quant à lui 860 m/s et développe 5 312 j alors que le 338 Win. Mag. ne dépasse pas 840 m/s et une énergie de 5259 j avec une balle de 14.9 g. Le 375 Blaser Mag. lance cette fois-ci une balle de 19.4 g à 820 m/s qui développe une énergie de 6 539 j contre 780 m/s et 5904 j pour le 375 H&H. Je précise que ces chiffres sont ceux annoncés par NORMA et que la vérité du chronographe donne bien souvent des différences assez importantes. La pression atmosphérique et les canons de laboratoire dont la longueur et le pas de rayure idéal différents y sont pour beaucoup dans ces écarts. Par contre la régularité légendaire des munitions NORMA a de quoi rassurer sur la qualité de ces quatre nouveaux calibres.

Alors pourquoi sont-ils toujours si peu diffusés aujourd’hui? Il y a plusieurs raisons à cela. D’une part, des nouveaux calibres, il y en a régulièrement qui viennent s’ajouter à la liste pourtant déjà impressionnante de ceux disponibles sur la planète. En son temps, VOM HOFE avait eu beaucoup de mal à persuader les fabricants du bien fondé de ses, pourtant très intéressants, calibres (dont le 7×66 Vom Hofe) qui ont fait le bonheur de nombreux possesseurs de Kiplauf, Express et autres Mauser 66.

Les calibres VOM HOFE qui avaient apporté un vrai plus en leur temps sont néanmoins retombés dans l’oubli et aujourd’hui, plus aucune manufacture ne les chambre dans des armes modernes. Sans la cartoucherie SOLOGNE, il serait même difficile de se procurer ces munitions. Plus proche de nous, les WSM ne sont pas parvenus à s’imposer dans les rayons de nos armuriers et seul le 270WSM a réussi son entrée sur le marché. Sa trajectoire rasante et son recul prévenant en font, il est vrai, une cartouche idéale pour le tir de nos mammifères européens, même et surtout à grande distance. Une autre raison de la difficulté à percer est le fait que ces quatre calibres sont restés dans le giron de BLASER et il est aisé de comprendre pourquoi. Aussi bons soient-ils, ils n’ont pas apporté de réelle révolution et personne n’a trouvé d’intérêt à proposer des armes ainsi chambrées sur un marché mondial en crise avec un énorme travail de développement marketing alors qu’il est facile de se procurer des munitions en 7 Rem Mag., 300 Win. Mag., 338 Win. Mag. et 375 H&H chez pratiquement tous les armuriers et presque partout dans le Monde. Depuis les années 40, Roy Weatherby y était parvenu malgré le côté « artisanal » du départ, mais ses calibres successifs (toutefois pas tous) apportaient alors un progrès immense par rapport aux munitions existantes et Roy Weatherby qui avait un sens particulier du marketing,  n’hésitait pas à se faire photographier avec ses réalisations aux côtés de stars du cinéma ou hommes politiques.

C’est pourtant bien cette image de « SUPERFORMANCE » que BLASER dont la réputation n’est plus à faire essaye de donner à travers ses nouveaux calibres.Il est malgré tout bien difficile de détrôner les anciens qui se sont faits une place au soleil.

Le 7mm? C’est pourtant également de l’autre côté du Rhin que sont histoire débute avec le 7×57 de chez MAUSER, puis ce sera le 7×64 Brenneke , un « magnum » du premier qui n’a jamais dit son nom. Enfin, le 7 Rem. Mag. venu, lui, d’outre Atlantique et qui se présente comme un « magnum » du « magnum« . Le 7mmWSM quant à lui, reste pour l’instant relativement confidentiel.

 

Le 300 doit son succès au 300Win. Mag. qui à son tour doit en grande partie son succès en Europe à la carabine semi-automatique BAR de BROWNING. La mutation du Chasseur de petit gibier dans les années 70/80 vers le Chasseur de grand gibier qu’il est devenu a favorisé la vente des armes rayées et la sortie de la BROWNING BAR associée au calibre 300 Win. Mag. (parce que proposée ainsi pour des raisons commerciales) ont rencontrés un vif succès à tel point que l’on entendait régulièrement certains Chasseurs dirent qu’ils avaient une 300 BAR. Cette association (balistiquement pas très logique) était purement commerciale chez nous, où la Chasse en battue est prépondérante, alors qu’il avait initialement été développé pour le tir des animaux de grande taille à longue distance par le biais d’armes à verrou!!!

 

Le 338 Win. Mag., lui,  jamais réussit à vraiment percer sur notre continent. Il aurait pourtant parfaitement sa place dans nos Chasses européennes au côté des 35 Wehlen, 9.3×62 et 9.3x74R. Il est vrai que dans le domaine de la « SUPERFORMANCE » le 338 Lapua Magnum fait encore mieux, mais personne ne peut nier que cette cartouche fait plutôt dans le « brutal » et il n’y a qu’à comparer sa capacité en volume de poudre pour s’en convaincre.

En comparaison, la première est une 308 Winchester, la seconde une 300 Winchester Magnum (la référence en 300) et la troisième l’impressionnante 338 Lapua Magnum développée en Finlande… à Lapua. (Quand ils sont lancés dans la course aux performances, ils ont de l’élan ces finlandais)

Le 375 enfin a puisé sa notoriété en Afrique avec le 375 H&H chambré dans de nombreuses Double Express. Son efficacité a été mise en évidence sur toutes les grandes Antilopes jusqu’à l’Eléphant en passant par le Buffle, le Lion ou le Rhinocéros, avec toutefois une certaine prudence sur les plus gros pachydermes.

 

 

On comprend aisément que s’attaquer aux références avec une appellation très proche n’était pas gagné d’avance. Toujours est-il que NORMA a parfaitement choisi les projectiles. Ce choix fait la part aux Chasses individuelles et il est clairement établi que les armes chambrées dans ces quatre calibres ne se destinent pas à la battue. C’est plutôt vers des Chasses à l’étranger qu’ils devraient trouver leurs adeptes, même si pour l’instant, il est plus facile de se tourner vers les calibres WEATHERBY (également chambrés dans les armes BLASER), plus performants (rapidité et flèche à longue distance) que les « magnums classiques » que nous venons d’évoquer, avec encore une fois une plus grande facilité pour s’approvisionner en munitions. Car quand on parle de « SUPER MAGNUM » c’est bien aux calibres développés par ROY WEATHERBY que l’on pense immédiatement.

De plus, ce terrain des « SUPER MAGNUM » est justement déjà occupé dans sa totalité par WEATHERBY puisque l’on trouve outre un 270 WBY Magnum, un 7mm WBY Magnum, un 300 WBY Magnum, un 338 WBY Magnum et un 378 WBY Magnum, tous parfaitement connus des amateurs de Chasse exotiques.

 

Si de son côté le 270 WSM est parvenu a s’imposer, c’est grâce à une belle opération marketing sur le fait qu’il apportait, en plus de l’amélioration des performances du 270 Win. bien connu chez nous, un deuxième plus: « être chambré dans des armes à action courte« .

En conclusion?

Sans apporter de véritable révolution, les « Magnum Blaser » sont tout de même d’excellents calibres qui procurent un peu plus de « pêche » pour un peu moins de « recul » (pressions raisonnables) que les « magnums classiques« , hormis le 375 qui reste un peu brutal, il faut bien l’avouer. La raison de leur quasi confidentialité pour le moment tient à leur principal défaut : l’absence d’armes pour les tirer empêche tout simplement leur diffusion…

LA DUREE DES BATTUES

Il y a déjà quelques temps de cela, j’étais témoin d’une discussion assez soutenue entre un Directeur de Chasse et deux autres Chasseurs qui, eux postés, se plaignaient de la durée des battues régulièrement organisées dans cette société, beaucoup trop longues selon eux. Cette discussion n’était pas sans me rappeler une étude menée en Allemagne sur ce sujet épineux. Je décidai alors d’enquêter à mon tour sur les divers territoires où j’ai la chance d’être invité. Presque deux saisons se sont passées et ma propre étude porte sur 25 battues menées sur 17 territoires.

Le résultat est sans appel et se rapproche des résultats obtenus de l’autre côté du Rhin. La pluie très présente cette saison à démontré (comme en Allemagne) que sur 3 battues « plutôt arrosées », que le nombre des tirs était nettement plus faible que par temps sec et la question se pose alors d’une réelle utilité de déranger un territoire les journées de forte pluie. Deux battues par temps de neige ont démontré quant à elles, que le nombre des tirs baissait avant le début de la traque pour se lisser ensuite pendant les deux heures suivantes et chuter fortement au-delà. Ce phénomène s’explique par le fait que le bruit des traqueurs est étouffé par la neige et que le gibier, bien calé, ne se déplace qu’au dernier moment.

Sur l’ensemble des 25 battues, tous les coups de feu ont été comptabilisé, montre en main, afin d’en déterminer les tranches horaires d’efficacité et d’en obtenir un pourcentage. Même si pour ma part cela ne me dérange pas de rester plus de 3 heures au poste, les chiffres obtenus démontrent qu’une durée de 2 heures semble être une limite qu’il convient de ne pas dépasser.

Bien au-delà du côté « efficacité », c’est le côté « sécurité » qui s’est trouvé mis à mal. L’attention baisse considérablement au bout d’un certain temps variable suivant les individus et l’on constate que la tenue des armes au poste prend parfois des positions à risque (à l’horizontale sur les genoux par exemple…). J’ai constaté par 7 fois qu’un Chasseur posté, trop impatient, s’était déplacé avant la fin de la traque. Par 3 fois, le Chasseur n’en pouvant plus d’attendre était rentré l’arme chargée à l’épaule. D’autre part après de multiples observations, il semble mis en évidence que les chances de tirer un gibier se dérobant sont bien plus faibles vers la fin, ce dernier étant bien plus stressé par la durée du dérangement.  Cette observation met également l’accent sur le problème des chercheurs de champignons. Certaines équipes, pratiquant un commerce illégal et à partir de l’été jusqu’à la fin de l’automne certaines années, dérangent les forêts pendant des semaines entières, parfois même accompagnés de leurs chiens. L’état de stress  étant à son comble, le gibier cherche souvent la quiétude en plaine dans les cultures, occasionnant  d’énormes dégâts. Les promeneurs quant à eux, qu’ils soient en vélo, moto, quads ou 4×4 et qui rentrent parfois en situation conflictuelle avec les Chasseurs ne commettent en réalité qu’un dérangement de courte durée n’ayant que peu de conséquences sur le stress de la faune sauvage.

Refermons cette petite aparté et revenons à  la battue. Autres avantages à une limite dans la durée, c’est d’une part l’efficacité des chiens. Passé deux heures, la dépense énergétique diminue la performance de nos auxiliaires. D’autre part, le gibier tué en début de traque (le graphique démontre que c’est la majorité des cas) demande à être traité dans des délais raisonnables en fonction de la température extérieure sous peine de voir la venaison subir une détérioration irréversible. Imaginez un Chevreuil (ruminant) rester pendant 2h30 à une température proche des 20° avec une balle lui ayant éclaté foie et intestins…

SAUER 202 « WILD BOAR » : der Karabiner…

Je vais vous présenter une carabine maintenant  connue de tous ceux qui ont visionné la série des « Wild Boar Fever » de chez Hunter’sVidéo.

Il s’agit de la SAUER 202 « Wild Boar », ainsi nommée suite aux vidéos spectaculaires dans lesquelles de nombreux Sangliers tombent sous les balles de tireurs très expérimentés.

Il faut tout d’abord préciser que cette arme n’est pas l’oeuvre de la célèbre marque d’ Isny-en-Allgäu, mais à la base un « custom » élaboré par le jeune Franz-Albrecht Oettingen-Spielberg, bien connu de nombreux Chasseurs pour ses exploits sur ces mêmes vidéos.

N’en déplaise à tous ceux qui pensent que tout ceci n’est que montage, Franz-Albrecht, c’est une sacré pointure.

 

La réputation du tireur a poussé la firme SAUER à produire en série cette mythique carabine. Sur le papier, elle n’a pourtant rien de bien extraordinaire. Le calibre? un simple 270 winchester, même pas WSM. Sa culasse? pas une semi-automatique bien sûr, nous sommes ici en Allemagne et ce genre d’arme n’y est pas vraiment appréciée. Pas non plus de culasse linéaire, mais une simple culasse à verrou classique à 60°, dotée d’une fluidité exemplaire il est vrai, au levier long et dont la boule plutôt grosse facilite la rapidité de réarmement. Mais dans tout cela ou est son secret ? Et bien tout simplement dans le fait qu’elle se trouve aux antipodes de ce que la majorité des Chasseurs recherchent, c’est à dire légère, au canon court et au calibre magnum.

Dire que la SAUER est lourde n’est pas exagéré : 4 035 g sur la balance sans montage, ni optique. Ah oui quand même !!! Et avec la lunette telle qu’elle est proposée en France, elle dépasse les 5 kg. Je commence à avoir quelques douleurs au biceps… Tiens au fait, pourquoi pas avec un AIMPOINT comme sur les vidéos ? Tout simplement parce que les marques SAUER et AIMPOINT ne sont pas distribuées par le même importateur en France. Revenons au poids de l’arme : pourquoi est-elle si lourde ? Cela est du à son canon de 56 cm de type « match » en diamètre 19mm. Dépourvu d’organes de visée (c’est plutôt un avantage car il n’est pas perturbant à travers l’optique) il est parfaitement rigide dans ses vibration et de ce fait autorise une précision exemplaire dans les tirs lointains (pour une utilisation d’affût ou d’approche), les essais sur cible ayant confirmé une extraordinaire précision jusqu’à 300 m. Le poids de l’arme combiné au calibre raisonnable donne l’impression de tirer avec une carabine à air comprimé de telle sorte qu’il n’y a plus aucune appréhension quand le doit presse la détente. Il n’empêche qu’avec ce calibre « léger », les Sangliers roulent comme des Lapins… Ah bon ? Eh bien oui car le secret de l’arme est là aussi. Franz-Albrecht l’a voulue également avec un devant type « Forest » et une crosse droite « Hatari » à joue ronde et poignée « Prince de Galles » qui en font une arme parfaitement adaptée à sa morphologie.

Personnellement, telle qu’elle est commercialisée par SAUER, elle ne me correspond pas trop et demanderait à être mise en conformation, mais ceci est tout à fait normal et cela devrait être le passage obligé de toutes les armes de Chasse. La sécurité fait appel à un bouton poussoir bloquant la détente et le percuteur. La finition noir mat donne un mélange entre qualité et sobriété rassurant et l’on voit tout de suite que l’on est pas en présence d’un gadget.

 

 

 

 

 

 

 

Son chargeur surdimensionné en fait une machine à décimer une compagnie. D’une capacité de 8 balles (+ 1 dans le canon), vous aurez rarement l’occasion de vider votre carabine et au cas où un solitaire viendrait à ruser en se présentant à distance du reste de la compagnie, il vous restera bien une ou deux balles pour arrêter sa course.

En résumé ? une arme magnifique si vous avez pris soin de la conformer correctement que je conseillerai d’acheter sans optique et de monter un AIMPOINT HUNTER : un cocktail efficace en battue…

Sa crosse droite facilite cette opération et bien souvent, seule sa longueur  devra être ajustée. Son poids ? Ce n’est pas vraiment un problème si l’on prend l’habitude de monter l’arme à l’épaule juste avant le tir. De toute façon, même avec une arme légère, tenir la visée trop longtemps n’est jamais bon pour la précision.

Une arme miraculeuse donc la SAUER 202 Wild Boar ? Certainement pas, mais une arme avec une culasse d’une fluidité exemplaire ne souffrant à aucune critique, au recul quasi inexistant et qui, équipée d’une optique adaptée devrait promettre de belles battues à venir pour qui est disposé à débourser au alentours de 5 000 € (optique comprise) et là pour moi, même avec le sérieux de fabrication SAUER, ça coince un peu…

AIMPOINT : la Saga

C’est à Malmö, au sud de la Suède que se situe la société AIMPOINT. Spécialisée dans l’optique de tir et plus précisément dans les systèmes de Viseurs Point Rouge, la société AIMPOINT équipe les plus grandes armées du Monde. Bien évidement, il y a l’armée suèdoise, mais pas uniquement. L’Esercito italienne, l’armée française, l’US Navy, l’US Army et de nombreuses unités spéciales se fournissent chez AIMPOINT. Le modèle CompM2 (dénomé M-68CCO ou encore ECOS-N) a été vendu à des centaines de milliers d’exemplaires pour un usage militaire ou de sécurité. C’est sans dire à quel point le sérieux de la marque est important.

L’histoire commence en 1975 avec le premier modèle, l’Aimpoint Electronic.

A cette époque, la marque apporte une véritable révolution dans l’optique de Chasse. Bien qu’encore très peu diffusée, elle va ouvrir une nouvelle aire dans le domaine de la visée. 3 ans plus tard, le modèle évolue avec l’Electronic G2. En 1983, se sera l’apparition du Mark III. La Saga est lancée et ne s’arrêtera plus. En 1985, l’Aimpoint 1000 est lancé.

En 1987 se seront les Bow et 2000. En 1989, le 3000 qui équipera le GIGN. L’année 1993 verra apparaître le Comp. 4 ans plus tard, se sera les Comp M, Comp ML et 5000.

En 1998, les Comp XD et 5000 XD. La même année, le 5000XD 2X, puis les années suivantes viendront les 7000L, 7000SC, 7000SC SM, 7000L 2X, 7000SC 2X, 7000S et 7000S 2X.

Aujourd’hui, la gamme  se compose du CompC3 qui, bien que présent sur le catalogue Chasse de la marque, se destine plutôt à un usage militaire. La gamme « CHASSE »  fait appel aux Micro H1, 9000L, et SC, ainsi que des Hunter H30L, H30S, H34L et H34S. Le Chasseur a donc le choix entre 7 modèles, mais dans la réalité cela se rassemble en trois familles. Tous sont de dernière génération et incluent la technologie ACET qui permet 50 000 heures de fonctionnement sur un seule pile, soit plus de 5 ans sans l’éteindre.

Il y a d’abord le Micro H1. Son principal atout réside en son faible encombrement (62x41mm) et son poids réduit (84g). Cela lui donne la possibilité d’équiper un arc ou une arme de point. Il est disponible en 2 ou 4 MOA.

Viennent ensuite les 9000 L et SC. De respectivement 230 et 210g, ils sont aussi plus encombrants et aussi les plus lourds de la gamme. La différence entre le L et le SC si situe au niveau de la longueur : le L pour les armes à action longue et le SC pour celles à actions courtes. Comme pour le Micro H1, les deux sont disponibles avec point de 2 ou 4 MOA.

Les derniers nés de cette gamme sont les modèles de la série des HUNTER : les H30S, H30L, H34S et H34L. Comme pour les 9000, les lettre L et S  font la différence dans leur longueur et se destinent aux armes à actions longues ou courtes. Par rapport au 9000, les HUNTER ont pour avantage une meilleure concentration de la lumière (corps en 30 et 34mm contre 26mm pour le 9000) et une meilleure ergonomie puisque la pile (CR2032) est parfaitement intégrée dans le corps du viseur. A ce jeu, le H34 se montre le plus performant en luminosité, mais la différence n’est pas flagrante en pleine journée par rapport au H30, déjà très performant sur ce sujet. Autre avantage par rapport au 9000, c’est la champ de vision supérieur sur les modèles HUNTER. Cette série ayant été développée pour une meilleure luminosité est de ce fait adaptée pour les tirs d’approche ou d’affût à portée contenue (absence de grossissement) et c’est pour cette raison qu’elle n’est uniquement disponible en 2 MOA. Cette série, grâce justement à son point de 2MOA, est particulièrement recommandée aux Chasseurs qui ont été habitués à chasser avec une lunette car l’adaptation est beaucoup plus rapide.

Si les H34 offre les mêmes avantages que les H30, avec en plus une encore meilleure (relative toutefois) luminosité pour le même prix, alors pourquoi se limiter au H30? Tout simplement a cause du prix du montage et plus particulièrement des colliers. D’une exclusivité AIMPOINT, ceux-ci sont proposés à un tarif pour le moins prohibitif. J’ai beau avoir une affection particulière pour les produits de la marque, le prix des colliers en 34mm reste pour moi un frein, alors que le H30 peut se contenter de colliers de 30mm à un prix tout doux, voir même remplacer une lunette en utilisant le montage d’origine sans changer les  colliers. De toute façon, qui aime bien chatie bien et là, il faut avouer que les gens du marketing de chez AIMPOINT nous ont fourni le bâton pour se faire battre.

Voir la petite démo en cliquant ICI

Contrairement à ce l’on pourrait penser, à l’essai, le HUNTER est apparu beaucoup plus discret que le MicroH1, pourtant plus petit et léger. Son poids supérieur ne s’est jamais fait sentir et sa masse plus importante s’est révélée contre toute attente moins visible, même en tirant les deux yeux ouverts (ce qui est fortement recommandé avec tout Viseur Point Rouge), du fait de son objectif plus grand lui procurant un plus large champ de vision.

Vous l’aurez compris, dans la gamme AIMPOINT, dont tous les modèles sont dignes d’intérêts, ma préférence va au HUNTER H30, S ou L suivant que l’arme soit une action courte ou longue. Sa discrétion, sa précision, sa luminosité, sa fiabilité et son coût de montage modéré ont remportés tous les suffrages dans une élection qui, a vrai dire, n’a aucunement lieu d’être.

Les raisons du succès de la marque AIMPOINT ? Une entreprise employant une technologie avant gardiste et au sérieux irréprochable, dirigée par son président  Lennart Ljungfelt, lui même Chasseur…

Vous pouvez retrouver les  Viseurs Point Rouge AIMPOINT  dans toute la série des vidéos  WILD BOAR FEVER  de  HUNTER’sVIDEO    en vente sur notre Boutique-Hunting-Performance

 

 

VISEURS POINT ROUGE : lequel choisir ?…

Je ne reviendrai pas sur le match Point Rouge/Lunette, cela a déjà  fait l’objet d’un article (Optiques : que choisir?) et le seul sujet abordé ici sera le Viseur Point Rouge. A l’origine, c’était simple : il y avait le viseur tubulaire et c’était tout. Puis le marché a vu apparaître de nouvelles marques et avec elles, de nouvelles technologies tel que le système « holographique ». L’Holosight de Bushnell en a été l’un des premiers représentants sur notre marché.

 

On pourrait penser que tout cela a facilité la vie du Chasseur, mais en réalité, la confusion c’est installée pour bon nombre d’entre eux et il faut reconnaître qu’il y a parfois de quoi se perdre dans ce vaste éventail de produits.

Comme pour tout autre équipement, un cahier des charges est nécessaire à une bonne évaluation de ses besoins pour ne pas se tromper. Je vais tenter de vous éclairer dans ce choix.

La première des choses à déterminer est la distance maxi des tirs que l’on a l’habitude d’effectuer à la Chasse. Il faut bien comprendre qu’un Viseur point Rouge se destine presque exclusivement à la Chasse en battue. Je dis bien presque parce que certains modèles « haut de gamme » permettent d’être utilisés en tirs d’approche jusqu’à une distance pouvant dépasser légèrement les 100 m, avec une taille de point ne dépassant pas les 2/2.5 MOA (voir l’article sur la MOA), ceci afin de garder une bonne précision à portée ultime. Si au contraire, les tirs se limitent à 50/60 m, un point de 4 à 6 MOA peut aider à une prise de visée plus aisée.

Le deuxième point, et ce n’est pas le plus facile, est de faire un choix entre un système tubulaire et un système holographique. Il serait facile de se dire que le premier, plus ancien, c’est fait supplanté par le second, plus léger, moins encombrant, donc n’offrant que des avantages. Des avantages, il est vrai qu’il en apporte avec son moindre poids et son plus faible encombrement, mais il a également ses inconvénients. Sur certains modèles, l’ergonomie présente une certaine fragilité et le plus déterminant est peut-être sa sensibilité aux intempéries. En effet, si dans le cas d’un système tubulaire toute la technologie est enfermée, sur le système holographique, le point rouge est projeté sur l’écran et de ce fait la pluie , la neige et les diverses saletés peuvent venir régulièrement perturber son fonctionnement. Le système tubulaire, lui, a le désavantage d’être plus massif et plus lourd, mais est beaucoup moins sensible aux intempéries.

Le troisième point est le prix et là encore, il faut réfléchir à long terme. Les modèles premiers prix ne sont pas tous totalement dotés d’une absence absolue de parallaxe. D’autre part, même s’ils offrent une multitude de possibilité de points de forme, de couleur ou encore de taille différentes, leur technologie est bien souvent moins élaborée et de ce fait ils sont bien souvent, parfois même énormément, consommateurs de piles. Certains modèles imposent même un démontage du dispositif pour les changer, ce qui oblige à procéder à un nouveau réglage. La marque AIMPOINT, qui représente le haut de gamme en matière de Viseurs Point Rouge équipe ses modèles d’une technologie qui garanti une durée de vie de ses piles de 50 000 heures (plus de 5 ans sans l’éteindre).

Pour résumer et vous éclaircir dans cet éventail compliqué, déterminez tout d’abord vos besoins en distance de tir. Ensuite, faites votre choix entre un système tubulaire et un système holographique. Enfin, réfléchissez budget. Si celui-ci est particulièrement serré, optez pour un modèle d’un prix compris entre 120 et 200€ sur lequel vous pourrez changer la pile sans démontage et prévoyez toujours d’emmener une pile de rechange.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si au contraire votre budget vous le permet, je vous conseille sans hésitation d’opter pour un modèle de chez AIMPOINT. Leur qualité de fabrication associée à la durée des piles en font des Viseurs qui se révélerons les plus fiables et économiques dans le temps. De plus, leur conception leur donne une excellente luminosité et leur garanti une absence totale de parallaxe. Je l’ai déjà dis et je me répète : dans le domaine des Viseurs Point Rouge, il y a AIMPOINT …   et puis les autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce qui concerne le réglage, le principe reste le même que pour une lunette (réglage du point visé sur le point d’impact en verticale et horizontale), à ceci près que l’on ne cherchera pas ici un compromis de précision jusqu’à la DRO, mais un simple réglage plein centre entre 25 et 100 m en fonction des distances de tir estimées.

 

 

HUNTER’S VIDEO : la référence en films de Chasse

C’est en 1992 qu’est fondée la société Hunter’sVidéo.

Dès le départ, l’objectif est de produire des films de Chasse de bonne qualité tout en apportant suffisamment d’informations aux Chasseurs et sur ces deux points, on peut dire que le contrat est largement rempli. Les images sont d’un qualité exceptionnelle et les commentaires sont une mine d’informations pour le Chasseur.

Une équipe très expérimentée dotée d’un matériel performant et le résultat est sans appel : « du top qualité »

 

 

En plus de vingt ans, ce n’est pas moins de 85 films qui sortiront de la production. De la Chasse au Dindon sauvage en Amérique du Nord jusqu’au Buffle Caffer en Namibie en passant par le Marco Polo en Asie Centrale, tout y est proposé.

Nos Chasses européennes ne sont pas en reste avec l’approche du Brocard ou du Cerf Elaphe sans oublier les inoubliables battues aux Sangliers avec toute la série des « Wild Boar Fever »

Toutes les vidéos sont proposée en plusieurs langues dont le français à sélectionner sur le menu.

Le plus des films HuntersVidéo, un QR-code au dos du boitier vous permet d’accéder à un second film en téléchargeant le code d’accès. Vous n’avez plus qu’à suivre les indications et entrer votre code d’accès à l’aide de votre télécommande.

Retrouver toute notre collection HuntersVidéo avec de nombreux extraits en cliquant ICI

CASQUES DE CHASSE : la protection auditive

Dans le monde de la Chasse, nombreux sont ceux qui connaissent des pertes auditives plus ou moins importantes. Le phénomène n’est certes pas nouveau et les plus anciens d’entre nous se souviennent de ces « vieux sourds comme un pot ». L’âge avancé était le plus souvent mis en cause et parfois l’on entendait un « pas étonnant avec tous les coups de fusils qu’il a tiré dans sa vie ». Bien évidement, cela était une fatalité puisque rien n’existait vraiment pour pallier à ce problème. De nos jours, beaucoup de choses ont changé et nous voyons ici et là dans les sociétés de Chasse, des chasseurs qui ayant rencontré des problèmes d’audition, se protéger les oreille à l’aide d’un casque. Un chasseur me rapportait récemment s’être retrouvé il y a quelques années 3 jours en clinique suite à un « mauvais coup de feu », avec pour conséquence une interdiction de tir de plus d’un an  et depuis des acouphènes qui lui pourrissent la vie. Le port du casque de protection lui a permis le retour à son activité favorite. Personnellement, je connais bien le problème également et même si je n’ai pas subit de tels dommages, je suis également victime d’acouphènes et sais ce qu’est de se coucher sans pouvoir s’endormir à cause de sifflements perturbants. L’efficacité de ces casques de Chasse est incontestable et je ne vous parle même pas de ceux qui pratiquent le Ball-Trap.

Si la protection auditive est efficace pour ceux qui ont rencontré des problèmes, la bonne solution reste de se protéger avant de rencontrer ces problèmes.

Sur le marché actuel, nous trouvons de tout avec du très bon, mais malheureusement également du très mauvais. Cela va du casque de protection à 30€ d’origine incertaine, au plus sophistiqué incluant les dernières technologie dont le système Bluetooth permettant de se connecter à un smartphone ou autre accessoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Méfiez-vous des casques de Chasse « bon marché » de marque inconnue. Leur protection réelle reste relative et leur utilisation peut parfois se révéler fatigante, faute aux bruits de fond, à l’incapacité de savoir d’où viennent les sons et tout autres désagréments liés à la piètre qualité du produit.

A l’inverse, l’inclusion d’une technologie telle que le système Bluetooth se justifie-t-elle à la chasse, d’autant plus qu’il est fort consommateur d’énergie?

Quel que soit le niveau de modèle qui vous intéresse ou simplement pour un problème de budget, choisissez un produit dans une marque reconnue pour la qualité de ses produits. Nous avons réalisé pour vous un cahier des charges qui nous a permis de tester des modèles qui nous paraissaient correspondre à la majorité des chasseurs afin de sélectionner un ou plusieurs casques offrant un maximum de critères recherchés.

En tout premier lieu, il faut qu’il offre une bonne protection auditive et là, tout casque de marque de bonne facture offre la protection recherchée. Mais me direz-vous, n’est-ce pas là tout ce qu’on lui demande? Eh bien non car en action de Chasse, s’il faut atténuer le bruit du coup de feu qui devient dans la plupart des cas un « pfouttt », il faut également déceler le moindre bruit trahissant le déplacement d’un animal et si possible distinguer avec la plus grande précision de quel côté il arrive. C’est à se moment là que de nombreux modèles se trouvent éliminés. Seuls les casques de protection équipés de 4 micros ont été capable de nous proposer une réelle perception à 360°. Seuls les casques de Chasse possédant des filtres anti-vent sur chaque micro nous ont offert un réel confort. Notre système auditif naturel n’étant pas toujours parfaitement équilibré entre la droite et la gauche, une balance permettant d’équilibrer ces deux côtés s’est également révélé d’une grande utilité. Enfin dernier critère et non des moindre, qui celui-là n’est plus d’ordre technique mais reste pour le moins important, c’est celui du budget. Les modèles à 400€ et voir d’avantage, offrent sans problème tout ce qu’on leur demande et même un peu plus -ce qui n’est pas toujours utile- mais ont une capacité époustouflante à alléger de la manière la plus rapide possible votre porte-feuilles.

A l’issue de notre test, quelques modèles de deux marques ont fait la différence et un en particulier qui nous a donné entière satisfaction tant au niveau de la qualité que des prestations pour un tarif vraiment contenu. Il s’agit du Walker’s Alpha Muff 360 . Il a tout : 4 micros intégrant chacun un filtre anti-vent, un réglage séparé droite/gauche et même une amplification de 9x des bruits les plus subtiles.

 

Son prix?   Je vous laisse le découvrir en cliquant ICI

 

LE POIDS DES BALLES : GRAMMES ou GRAINS…

Comme pour les calibres, le poids des projectiles (des balles si vous préférez) se calcule en grammes ou en grains selon que l’on soit en présence de munitions issues du système métrique (européen) ou en grains si l’on a affaire à des munitions d’origine anglo-saxonnes (anglaises ou américaines).

Dans le but d’un comparatif entre deux munitions d’origines différentes, un petit calcul simple permet de convertir les grains en grammes et inversement.

1 grain = 0,0648 grammes

1 gramme = 15,4324 grains

Si vous voulez convertir un projectile européen en grains, il vous suffit de diviser son poids en grammes par 0,0648.

exp : une munition de calibre 7×64 en 11,5 grammes correspond à (11,5 : 0,0648) soit 177 grains.

A l’inverse, si vous voulez convertir une munition d’origine anglo-saxonne initialement mesurée en grains en grammes, vous devez diviser son poids en grains par 15,4324.

exp : une munition de 300WM en 180 grains correspond à (180 : 15,4324) soit 11,66 grammes.

De nos jours, la majorité des encartoucheurs, qu’ils soient anglo-saxons ou européens (excusez-nous messieurs les anglais) indiquent les deux mesures sur les boites, ce qui facilite la comparaison entre les diverses munitions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TIR D’ÂFFUT ou D’APPROCHE : ARME, CALIBRE, PROJECTILE… LE CASSE TÊTE

Si dans la pratique tout ou presque peut être utilisé, il n’en reste pas moins que certaines armes, calibre et projectiles se révèlent beaucoup plus adaptés et efficaces que d’autres. Nous allons essayer de vous éclaircir dans ce choix draconien.

L’ARME tout d’abord.

Il n’est pas rare de voir certains chasseurs pratiquer la Chasse individuelle avec une carabine semi-automatique en ayant toutefois pris soin (parfois) de changer de munition (pas forcément celle qu’il aurait été souhaitable) sans procéder à un réglage de l’optique adapté à cette munition. Ce genre de choix est bien évidement à proscrire. L’arme semi-automatique doit être réservée à la Chasse e battue et si celle-ci est détournée pour la Chasse individuelle, ce que je ne conseille pas, elle doit être chargée avec une munition adaptée à cette pratique de Chasse et doit impérativement être réglée à cette munition. Cette parenthèse étant refermée, passons maintenant en revue les armes adaptées à cet exercice.

En tout premier lieu, nous retrouvons la Kiplauf.

 

C’est l’arme d’excellence pour la Chasse individuelle car elle à été conçue dans ce but précis. Un seul canon monté sur un mécanisme à bascule procure à la Kiplauf à la fois précision et légèreté. Revers de la médaille, en cas de mauvaise balle et personne n’est à l’abris de ce genre de désagrément, elle ne vous permettra pas de doubler dans un laps de temps suffisant de par sa conception qui la cantonnera à cet usage exclusif. Côté tarif, une belle Kiplauf de bonne facture est bien souvent une arme assez chère, mais ceci reste dans le domaine de votre budget.

La carabine Double Express.

 

Cette arme, il faut bien le dire, est plutôt réservée à un usage de battue même si un usage en Chasse individuelle n’est pas forcément décalé. Le premier canon peut parfaitement se comporter comme celui d’une Kiplauf à la condition toutefois d’être chambrée dans un calibre adapté, ce qui est rarement le cas puisque souvent rencontré en 9.3×74 ou 30R Blaser. Les calibres 7x65R et 8x57JRS peuvent néanmoins convenir. Pour ce qui est du second canon (celui de la balle de secours), gardez bien à l’esprit que pour des raisons de convergence, il sera dans la majorité des cas d’une relative imprécision au-delà d’une certaine distance.

Je laisserai volontairement de côté le Fusil Mixte qui, s’il peut être intéressant car à l’origine prévu pour cette activité, se réserve majoritairement au tir d’affût du grand gibier et du petit gibier, ce qui ne représente qu’une part marginale de ce type de Chasse.

 

J’oublierai également les Carabines à Levier sous Garde qui n’ont absolument rien à faire dans ce genre d’activité car très souvent équipées de canons courts et chambrés dans des calibres en complet décalage : 30/30, 444 Marlin, 45/70 Government…

Les « Bergstutzen« , « Bockdrilling » et autres « Vierling » qui, quand à eux, sont parfaitement adaptés puisque développés dans ce but précis, ne représentent qu’une part infime du marché. A la fois lourdes et très onéreuses -dans la majorité des cas de fabrication purement artisanale- elles ne sont d’un usage que très épisodique à la Chasse et se rencontre bien plus souvent dans les râteliers de Chasseurs amoureux des belles armes.

Après avoir passé en revue une bonne partie de la production en armes rayées, il nous reste maintenant le cas de la Carabine à Verrou. Celle que l’on rencontre partout dans le monde aussi bien pour chasser les nuisible en 222 Remington que pour le gibier africain en 416 Rigby, en passant par le 300 Weatherby Magnum pour le tir précis à portée ultime en Asie centrale. Si sur le papier elles ne paraissent exceller nulle part, elles sont pourtant bonnes partout.

Qu’elles soient de conception classique (le traditionnel système Mauser 98, Weatherby Mark V…) ou plus élaborées (culasse linéaire type Blaser R93 ou R8, Merkel KR1 ou Helix, Strasser RS05…) et à condition qu’elles soient choisies dans un calibre approprié et dotés d’un canon d’une longueur en rapport au calibre, la Carabine à Verrou se révélera dans la majorité des cas une arme redoutable, d’une très bonne précision pouvant rivaliser sans problème avec la meilleure de Kiplauf et pouvant parfaitement être utilisée dans d’autres types de Chasse (battue), le tout à un tarif parfois très raisonnable. Un petit plus : si vous ne destinez pas votre arme au tir de battue, essayez la Crosse à trou de Pouce. En tir de précision, c’est un véritable atout supplémentaire.

 

Le CALIBRE ensuite.

Le fossé n’est assez grand pour qualifier ce qui sépare le 222 Remington du 9.3x74R en restant dans les calibres utilisés sur notre territoire. On vous l’a déjà dit et répété : « qui peut le plus, peut le moins »…  eh bien c’est faux. Un calibre trop puissant s’accompagnera dans bien des cas par une énergie non utilisée (après la traversée du corps de l’animal), ce qui engendre une perte énorme d’efficacité du projectile dû à une mauvaise expansion de celui-ci. Il en résulte souvent une fuite de l’animal avec très peu de sang (voir pas du tout) et perte de ce dernier. Ce phénomène étant inversement proportionnel au poids de l’animal. Vous l’aurez compris, le calibre sera choisi en fonction du gibier chassé. Le minimum rencontré, le 222 Remington et tous les autres 5.6mm se réservera exclusivement au tir des Renards et Chevreuils et encore pour ce dernier, les plus puissants 223 WSM et 22-250 Remington sont à privilégier ainsi que les divers 6mm, 240 et 243. Dans les plus petits, une balle de 3.6 g bien placée est capable de sécher un Brocard de manière impressionnante.

Néanmoins, de plus en plus de départements autorisant aujourd’hui le tir du sanglier dès le mois de juin, cette opportunité doit considérer les 6mm et 243 comme le minimum acceptable, réservé aux >Chasseurs capable de placer une balle avec une grande précision. La préférence se portera plus facilement sur les 270 Winchester, 7x64mm, 7x65Rmm, 7.08 et 270WSM. Bien placée, ces calibres parviennent sans problème à stopper net le plus gros de nos Sangliers gaulois et le plus grand de nos Cervidés. De plus ces calibres sont suffisemment polyvalents pour être utilisés en battue (avec la bonne munition) pour ceux qui ne possèdent qu’une seule arme rayée. il suffit pour s’en convaincre de regarder les exploits du Prince Frantz Albrecht Oettingen Spielbeg, stoppant net en battue plusieurs Sangliers de taille respectable avec sa Sauer 202 chambrée en 270 Winchester.

Les calibres supérieurs à partir du 300Winchester Magnum, 7RM, 7WSM, 7mm Weatherby, 8x68S, 9.3×62, 9.3x74R, 9.3×64 et encore bien d’autres sont part trop puissant pour le tir d’affût du petit cervidé et devront faire appel à un choix de projectiles qui les éloigneront de toute polyvalence. Seul les 30.06 et 8x57JRS tires leur épingle du jeu.

En résumé, des petits 5.6mm jusqu’au 6mm pour la Chasse exclusive du Chevreuil, et de ce même 6mm aux 7mm pour tout chasser jusqu’au plus grand de nos cervidés, en faisant toutefois attention de tirer un peu en arrière de l’épaule (plein poumons) avec les plus toniques d’entre eux, les 6.5x68mm, 257 Weatherby Magnum, 270WSM et 270 Weatherby Magnum.

Pour ce type de Chasse où les tirs sont dits « appliqués », le mieux est de choisir un calibre « tendu » afin d’obtenir une précision maximale à toute distance (jusqu’à plus de 200m) et de le tirer dans un canon dont la longueur lui permet de s’exprimer pleinement.

Le PROJECTILE enfin.

Le paramètre bien souvent mal choisi par une grande majorité des chasseurs. Je parle bien ici de Projectile et non d’ogive car l’ogive est une forme et tous les projectiles ne sont pas de forme ogivale.

Dans les plus petits calibres, les structures semi blindées à simple noyau (3.6 g) et haute vélocité (supérieure à 1 000 m/s) se révèlent redoutables jusqu’à 200 m. Ce sont les RWS TMS, Sako Gamehead, Remington Core Lokt, Ballistic Tip ou Ballistic Silvertip.

Avec les projectiles de 6 et 7 mm et leur cousines anglo-saxonnes du 240 au 284, ces structures à simple noyau font encore des merveilles. ces sont toujours les RWS TMS, Ballistic Tip, Ballistic Silvertip, mais aussi les RWS KS, les Power Lokt. Dans ces calibres une autre génération se montre particulièrement performante à ce genre d’exercice, ce sont les balles dites « monolithiques« , c’est à dire conçues dans un alliage unique avec parfois une pointe plastique ou métallique pour initier l’expansion. Ce sont cette fois les Sako Powerhead, Barnes TSX, Nosler E-Tip, Sauvestre FIP, Sologne GPA… Ces balles redoutables en précision, car tournées dans une seule matière, se montre également très efficaces en battue à toute distance et quelque soit la taille et le poids du gibier. Leur poids contenu de 7.0 g pour les 6 mm jusqu’à 9.1 g pour les 7 mm leur confère une haute vélocité (entre 900 et 1 000 m/s), ce qui engendre une expansion régulière sans perte de poids (sauf la GPA qui se fragmente en 3 ou 4 pétales selon le calibre).

Pour les plus puissants (à partir des 7RM, 7WSM, 300 Winchester Magnum, 7 Weatherby Magnum…),  le choix se potera sur des projectiles lourds et durs uniquement. On trouvera ici les Trophy Bonded, RWS TMR, Power Point, RWS DK, Sako Hammeread, Core Lokt tête ronde, Naturalis…avec au minimum 11.0 g pour les 7 mm jusqu’à 18.5 g pour les 9.3 mm en passant par 13.0 g en 300 et 8 mm et 14.6 g en 35 Whelen et 338. Avec ces calibres le seul tir possible est le « plein poumons » et pour peu que l’on tire en pleine épaule ou avec un angle mal évalué, toute balle trop expansive fera de vos Chevreuils et petits Sangliers, un amas de chair tout juste approprié à la réalisation de terrine de gibier assaisonnées au cuivre et plomb.

A vous maintenant d’établir votre cahier des charges :

– une armes spécialisée ou polyvalente?

– un calibre spécialisé ou polyvalent?

– une munition spécialisée ou polyvalente?

Vous l’aurez compris, le choix doit se faire entre la polyvalence et le côté expert de chaque paramètre.

« Mon choix »

Attention ceci est personnel et reste « mon choix ». Cet article doit avant tout vous amener à la réflexion et à « votre choix ».

J’ai pour ma part choisi la polyvalence. Tout en restant du côté expert dans la Chasse individuelle, ce choix me permet  également de pratiquer la Chasse en battue où je privilégie toujours le soin dans la tenue et la façon de se poster, me permettant ainsi de souvent tirer des animaux se déplaçant discrètement à des distances assez variées plutôt que lancés en pleine course par les chiens.

Il s’agit de la Browning X-Bolt chambrée en 270WSM avec une balle Winchester E-tip de 8.4 g. Le canon de cette carabine modeste, dépourvu de tout organe de visée (totalement inutile dans la mesure où l’arme est toujours équipée d’une optique) et d’une longueur parfaitement adapté au Short Magnum. De plus sont montage est flottant et monté sur « Bedding » (gage de précision) ce qui malgré sont prix contenu, la met en compétition directe avec des armes au tarif bien plus élevé.

 

 

 

 

Le calibre 270 WSM permet de chasser tous les types de gibiers rencontrés sur notre territoire  et d’être utilisé également en battue. Il est moins sensible au vent que les petits calibres. Quand à la E-tip, j’ai été parmi les premiers utilisateurs de cette munition et les quelques exemplaires retrouvée après des tirs à diverses distances et quelques soit la masse du gibier et les organes touchées ont toujours montré une expansion régulière avec une conservation de masse de l’ordre de 98 à 99% (la perte de la pointe plastique).

J’insiste bien sur le fait que ceci constitue mon choix et qu’il n’est en aucun cas le seul possible. Le calibre 7×64 mm que de nombreux Chasseurs considèrent comme insuffisant de nos jours (car plus à la mode) se révèle la plupart du temps très efficace à cet exercice. Pour ceux qui sont amenés à effectuer des tirs à longue distance sur des gibiers de montagne par exemple, quelques calibres sont particulièrement prodigieux. Le 270WSM convient parfaitement bien entendu, mais également les 6.5×68 mm, les 240 et 257 Weatherby magnum. Pour le choix des munitions outre les Nosler E-tip, les Barnes TSX, Sako Hammerhead et Sauvestre FIP retiennent tout particulièrement mon attention. Pour ce qui concerne l’Arme, la Blaser R93 à trou de pouce se révèle particulièrement ergonomique et adaptée à cette discipline qu’est la Chasse individuelle.

De multiples choix sont possibles : réfléchissez bien bien et faites le bon.

Waidmannsheil

 

JUIN, UNE NOUVELLE SAISON COMMENCE

Le mois de Juin représente pour bon nombre de chasseurs le moment décisif où ils pourront à nouveau sortir leurs armes des râteliers. Le retour tant attendu dans la nature avec son lot de belles rencontres feront la plus grande joie de beaucoup d’entre nous. Ils sont pourtant encore nombreux ceux pour qui la Chasse individuelle ne représente que de l’abattage, pour ne pas dire du massacre, comme nous pouvons parfois l’entendre. J’invite toutefois tous ceux qui pensent ainsi à venir découvrir les joies d’une approche du Brocard, non pas pour tirer le premier venu bien évidemment, mais celui que précisément, nous convoitons de puis quelques temps. Il ne s’agira pas forcément d’un grand trophée, mais peut-être d’un animal déficient ou pour ceux qui en auront la chance, d’une magnifique tête bizarde.

 

 

Avant de décider de quel animal on pourra prélever, il conviendra à chacun de bien connaître les populations sur son territoire afin de ne pas perturber la dynamique de celles-ci, mais la gestion est un autre sujet qui sera traité sous un autre titre dans ces pages. Car c’est bien de sélection dont il s’agit ici et la Chasse individuelle se doit avant tout d’être sélective. Même en régulation de Sangliers la sélection s’impose. Vous avez peut-être encore en mémoire le rond de ce matin d’hiver où l’organisateur de la Chasse vous demandait, dans le but de réduire les populations de suidés devenues trop importantes, de ne pas épargner les Laies. Un tel prélèvement en « tir d’été » pourrait avoir des effets bien en contradiction avec le résultat escompté. Le tir d’une Laie aura la plupart du temps pour conséquence la recherche de celle-ci par le reste de la compagnie sur les lieux du prélèvement entraînant de nombreux dégâts agricoles. A l’inverse, le tir d’un bête de compagnie poussera la Laie à protéger sa progéniture, l’entraînant dans un endroit plus sûr. La notion de tableau, qui ne devrait de toute façon exister nulle part, doit être complètement banie en Chasse individuelle. La recherche va plutôt vers la qualité du tir et rien ne vous empêche, si vous avez cette chance, de prélever un magnifique solitaire (Keiler pour ceux qui connaissent) qui vous laissera un souvenir inoubliable.

 

Si elle se doit d’être sélective comme nous l’avons évoqué précédemment, la Chasse individuelle n’est pas restrictive pour autant et en fonction des directives de votre Société de Chasse, vous permettra de prélever Brocards, Sangliers et Renards dont la Chasse en ce début de saison est des plus passionnantes.

 

C’est l’occasion également, pour ceux qui ne la pratique pas encore de découvrir la Chasse à l’Appeau et ceci est valable pour les trois espèces précitées. La Chasse à l’Appeau offre de grandes joies à celui qui la pratique même si elle ne se conclu pas forcément par le tir de l’animal.

Afin de ne pas perturber plus que de raison les animaux présents sur votre territoire, il vous conviendra de rester le plus discret possible lors de vos sorties, que vous ayez tiré ou non, même si vous n’avez pas vu d’animaux. Ils étaient peut-être à proximité et vous ont même peut-être aperçu. Enfin, pour ceux qui pensent que la Chasse individuelle est justement trop individualiste, je répondrai qu’elle peut être aussi conviviale que la Chasse collective. D’abord, rien ne vous empêche de vous faire accompagner de quelqu’un désireux de découvrir votre activité favorite, mais là, attention à la discrétion… Sachant que dans cette pratique, quand vous êtes seul c’est déjà un de trop, redoublez de prudence et organisez votre sortie « pile-poil » de manière à vous fondre au mieux dans la nature. A l’affût sur mirador, c’est déjà beaucoup plus facile et c’est justement sur ce mode de Chasse que la découverte sera d’une bien meilleure efficacité. Et puis, la Chasse individuelle peut également se pratiquer à plusieurs Chasseurs. Avec un partage intelligent et sécurisant de votre territoire, il est tout à fait possible de Chasser tôt le matin  individuellement et de poursuivre cette sortie par un casse-croûte pris en commun à la baraque de Chasse, en se racontant ces quelques heures passée, seul dans la nature. Cette pratique est très courante en Amérique du nord et pour peu qu’un animal soit prélevé, le traitement de la venaison se passe comme pendant nos battues d’hiver. Je me souvient d’une journée mémorable qui, commencée à l’Approche, s’était poursuivie le midi avec l’arrivée de nos épouses, la mise à profit de l’après-midi pour l’entretien de la baraque et un bel affût sur mirador le soir avec pour conclusion, le prélèvement d’une magnifique tête bizarde par mon ami.

Je suis certain qu’en lisant ces lignes, vous étiez bien loin des tracas de la vie quotidienne et pour que vous sorties reste des moments inoubliables, prenez le temps de bien choisir votre matériel (jumelles, lunette, canne de pirsch…) et tenue vestimentaire. La réussite passe inévitablement par là et sachez que nous sommes là également pour vous conseiller. Tout comme vous, la Chasse est notre passion et c’est pour cela que nous mettons notre expérience à votre service. Une question ou un simple doute? une réponse au 06 86 86 97 94.

Une petite vidéo pour vous mettre en appétit (les vidéos HUNTERS VIDEO sont  en vente sur notre site Boutique-Hunting-Performance)

Le Télémètre de chasse : pour qui? pour quoi?

S’il est commun de rencontrer des Chasseur équipé d’une paire de jumelles, il est déjà moins fréquent de les voir en possession d’un télémètre de chasse. Cet accessoire d’optique du chasseur peut se révéler d’une aide précieuse lors de vos sorties d’approche ou d’affût. Malgré l’expérience de chacun d’entre nous, il n’est pas rare que les distances évaluées soient plutôt éloignées de la réalité, parfois même en deçà des 100m. En fonction du temps -clair ou brumeux- ou de la lumière -à l’aube ou au crépuscule- voir même en hiver et pour peut qu’il y ait de la neige l’affaire se complique encore. Il est fréquent de constater bon nombre d’erreurs dans l’appréciation des distances. C’est dans toutes ces situations que le télémètre de chasse devient un précieux allié et permet d’éviter d’inutiles souffrances au gibier suite à un tir hasardeux avec un calibre et une munition totalement inadaptés. Certains modèles de Jumelles comportent un télémètre de chasse intégré. Mais si leur qualité ne se discute pas (certaines marques dont la réputation n’est plus à faire), leur prix, en revanche,  reste dissuasif. Elles sont donc réservées à une clientèle plutôt fortunée, dépassant souvent les 2 500€.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chasseur ? Quel budget prévoir pour l’achat d’un télémètre de chasse ?

Certaines lunettes de tir comportent également un télémètre de chasse incorporé,  ce qui peut se révéler bien utile, car il permet d’effectuer le tir aussitôt après avoir procédé à la prises de mesure. Quelques modèles très haut de gamme vous indiquent même la correction à apporter en fonction du calibre, mais leur prix est pour le moins prohibitif et leur utilisation reste pour le moment interdite en France et se réserve pour vos Chasses à l’étranger.

 

 

 

La solution la plus économique tend plutôt vers un instrument indépendant. S’il y a encore quelques temps leurs tarifs restaient élevés, leur démocratisation et l’augmentation de leur production fait qu’aujourd’hui, il est tout à fait possible de trouver un télémètre de chasse à un prix raisonnable sans sacrifier à la qualité et autorisant des mesures très précises à des distances les destinant même à des chasses sous des contrées où les tirs se font à des distances interdites chez nous. Ne croyez pas pour autant que le télémètre de chasse se réserve à ces chasse exotiques, il a parfaitement sa place sur notre continent. L’inconvénient de ces petites merveilles de technologie  réside dans le fait qu’il est souvent nécessaire de prendre un bon appui pour viser juste. Petits et légers, ils ne sont pas encombrants à transporter. Nous avons sélectionné un modèle qui mesure moins de 10cm, ne pèse que 205 grs et reste sous la barre des 400€.

 

Focus sur le télémètre de chasse Yukon LRS1000

Le télémètre de chasse  Yukon LRS1000 possède un grossissement de 6x suffisamment performant pour prendre la mesure à grande distance et en même temps pas trop puissant, ce qui permet d’avoir une prise de visée aisée. Petit par sa taille, mais grand par ses performances, le télémètre de chasse Yukon LRS100 représente l’outil idéal pour vos sorties d’approche, mais également pour la mise en place de l’aménagement de votre territoire de Chasse (respect des distances des mirador avec la limite de vos voisins, matérialisation des postes, …) et peut également vous rendre service dans votre vie de tous les jours (bricolage…etc…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Télémètre de chasse séparé : les avantages de cette option

L’autre avantage d’un télémètre de chasse séparé que le côté financier est le fait que le dispositif laser de prise de mesure absorbe de la lumière si précieuse lors d’approches au petit matin ou à la tombée de la nuit. Un télémètre de chasse séparé ne viendra pas diminuer la luminosité de vos jumelles. Celles-ci, bien choisies en fonction de votre type de Chasse et de votre territoire, seront d’un grossissement et d’une taille d’objectif parfaitement adaptés à l’observation et l’identification du gibier convoité. Ne croyez pas que ce type d’instrument se réserve aux Chasses lointaines, le télémètre de chasse a parfaitement sa place chez nous, dans la pratique de nos Chasses individuelles et permet de pouvoir placer sa balle avec précision sans laisser sa part au hasard. Une bonne lunette parfaitement réglée et un bon appui vous permettrons de réaliser un tir précis et ainsi, de récolter le trophée convoité…

VIBRAM : « LA » semelle

« VIBRAM » L’histoire commence en 1937 quand Vitale Bramani fonde sa société dans le but d’apporter aux alpinistes un matériel enfin adapté à leurs besoins. Il contact Pirelli, le spécialiste en pneumatiques pour développer la meilleure des semelles. C’est à Albizzate, petite ville du nord de l’Italie que nait le premier site de production en 1945.

Depuis, la société VIBRAM produit des semelles pour diverses marques de chaussures « haut de gamme » et son activité est principalement centrée sur l’équipement de montagne, de randonnée et d’escalade. C’est de toutes ces disciplines exigeantes que la chaussure de chasse tire aujourd’hui le meilleur…

 

GORE-TEX : la technologie

S’il est un sujet sur lequel on entend de tout et n’importe quoi, c’est bien celui de « Gore-Tex« . « C’est du solide, c’est du Gore-Tex » ou encore « Je n’ai pas froid aux pieds, c’est du Gore-Tex« . Chacun d’entre nous aura un jour entendu l’une de ces phrases ou quelque chose de similaire. Il est grand temps d’éclaircir un peu les connaissances de tous sur ce produit.

L’histoire commence au milieu des années 50 dans une entreprise américaine, la Société « Du Pont de Nemours« , spécialisée dans la chimie. Un employé, Bill Gore, soumet à sa hiérarchie l’idée d’utiliser le Téflon, alors produit phare de la société, dans la fabrication de vêtements. Essuyant un refus de la part de ses supérieurs, , Bill Gore, convaincu de l’idée géniale dont il vient d’être l’auteur, décide de se lancer seul dans l’aventure. Les débuts sont beaucoup plus difficiles que prévu et ce n’est qu’en 1969 que son fils, Bob Gore, réussit à développer un tissus laissant s’échapper la transpiration tout en faisant barrage à l’eau. Le succès se rencontre tout d’abord au sein des vêtements de pompiers du monde entier pour se retrouver dans les vêtements de randonnée au milieu des années 80. Des Textiles Gore est né Gore-Tex.

Gore-Tex, c’est donc un tissus breveté et une marque déposée par la Société WL Gore and Associates.

Comment ça marche?

C’est « tout simplement » un tissus composé de polytétrafluoroéthylène (ePTFE) communément appelé « Téflon ». Cette membrane contient 400 000 000 de nano-pores au cm².

C’est 20 000 fois plus petit qu’une goutte d’eau, ce qui le rend imperméable et 700 fois plus grand qu’une molécule de vapeur d’eau, ce qui le rend respirable.

Utilisé dans les vêtements et les chaussures, Gore-Tex a apporté une technologie et un confort jusqu’alors inconnu dans ces domaines.

 

 

La membrane a donc une double fonction. Associée à un cuir de qualité, cette membrane Gore-Tex est notamment utilisée dans la fabrication de Chaussures de Chasse, de Trekking, de Ski et de Haute montagne chez CRISPI, dont la réputation n’est plus à faire dans la Chaussure.

 

COMMENT REGLER SA LUNETTE DE TIR ?

Je voudrais vous parler dans cet article d’un sujet que tout chasseur devrait maîtriser afin d’aborder ses tirs en toute sérénité et palier à d’éventuels dérèglements. Je n’aborderai pas le montage qui est une autre chose, mais simplement le réglage « de chasse » qu’il faut bien différencier du réglage « de tir sportif ».

Les causes du dérèglement d’une optique de tir de chasse

Il faut tout d’abord savoir qu’une optique de qualité ne se dérègle pas toute seule.

Les causes principales sont souvent

  • un montage qui donne des signes de faiblesse
  • une optique de moindre qualité associée à un calibre « chaud » (un fort recul peut occasionner des dommages irrémédiables à l’intérieur de la lunette)
  • ou le plus souvent à un choc subit lors le la manipulation.

Même sans avoir constaté un quelconque problème, tout chasseur devrait impérativement procéder à, au minimum, un contrôle annuel avant d’aborder sa saison de chasse.

Vous avez pu lire, ici et là,  comment régler une lunette avec 2 balles  ou même régler sa lunette en « une seule balle » ! Je n’irai pas prétendre que tout ceci est faux, mais cela reste un peu aléatoire pour s’assurer d’un réglage précis. Suite à une erreur de tir de votre part, une seule balle peut vous donner une information erronée sur le point d’impact à cibler, parfois même corriger un réglage qui était jusque là parfait.

La différence entre « réglage de chasse » et « réglage de tir sportif »

Pourquoi je parle de « réglage de chasse » et non de « réglage de tir sportif » ? Tout simplement parce que d’une part, vous n’avez pas la même arme ni souvent le même calibre et encore moins la même munition, et que dans ce cas il est parfaitement illusoire de penser pourvoir mettre toutes vos balles dans le même trou, et que d’autre part, c’est une question de distance de tir.

Votre arme tout d’abord ne dispose pas d’un canon dit « lourd », beaucoup plus épais et de bonne longueur. Il est très souvent beaucoup trop court sur les armes de chasse, mais ceci est une autre histoire.

La munition ensuite est bien différente. Les projectiles de chasse ont, dans un but d’efficacité en « balistique de but« ,  une construction bien plus complexe, ce qui les rend moins équilibrées et moins précises au niveau du groupement.

Par ailleurs, les balles de chasse de nouvelle génération « monolithiques« , souvent appelées par erreur « mono-métalliques« , montrent des régularités supérieures car elles sont tournées dans la masse et non coulées à partir de plusieurs matières.

La distance enfin car si dans le tir sportif le but est de faire des trous dans le carton de manière la plus précise possible à une distance donnée, à la chasse, la recherche se dirige vers une efficacité létale à une distance qui elle n’est jamais connue par avance et qui commence de quelques mètres à parfois plusieurs centaines de mètres. Le réglage va devoir trouver un compromis « toutes distances« …

Si la ligne de visée est parfaitement rectiligne, la trajectoire du projectile, elle, ne l’est pas. Le canon étant positionné plus bas que la lunette (en moyenne -4 cm), le projectile va partir 4 cm plus bas que le centre de la lunette (ligne de vidée), puis va monter progressivement jusqu’à un point zéro tout en rencontrant des force opposée (la résistance de l’air et la pesanteur) qui auront pour conséquence de la ralentir et la faire redescendre.

Le point zéro

Dans le tir sportif, c’est ce point zéro qui nous intéresse. Dans le tir de chasse c’est « au plus juste à toute distance raisonnable » que nous recherchons. Nous allons donc régler à +4 cm à 100 m. Pourquoi +4 cm? Tout simplement parce que c’est un écart maxi en deçà duquel cela ne change pas grand chose en tir de chasse. Le projectile va donc sortir du canon à environ -4 cm pour monter vers le point zéro, l’atteindre et continuer à monter jusqu’à atteindre les +4 cm à 100 m, puis redescendre vers un deuxième point zéro, variable en fonction du calibre et de l’arme (la DRO) puis en suite s’en éloigner de -4 cm (entre 160 et 230 m), distance jusqu’à laquelle vous pourrez tirer sans apporter aucune correction (DLU : Distance Limite Utile) et finir par plonger vers le sol avec de moins en moins de vitesse et d’énergie. Vous trouvez assez souvent les tables de Tir (DRO) sur les boites de munitions qu’il faut bien évidemment pondérer car les tir de laboratoire sont réalisés avec des canon spéciaux, de longueur idéale en rapport avec le calibre et à une température idéale, conditions que l’on ne retrouve bien évidemment pas à la chasse.

Régler sa lunette de tir de chasse
cliquez sur l’image pour agrandir

Le nombre de balles nécessaires au réglage d’une lunette de tir

Combien de balles ? S’il s’agit d’un premier réglage (pose ou changement d’optique) 5 ou 6 balles vous seront nécessaires, suivant la nature de votre arme. Si c’est juste une optique déréglée, 4 devraient suffire…  …et 1 seule si le contrôle confirme une optique parfaitement réglée. De toute façon, 6 balles vous reviendront toujours moins cher qu’un passage chez l’armurier et puis quelques euros pour une saison de chasse ratée sont des économie de bout de chandelle.

En cas de premier réglage, un simbleautage en regardant à travers le canon à 50 m permettra de dégrossir avant d’effectuer un premier tir à cette même distance pour ensuite passer à 100 m. Dans le cas d’une arme semi-automatique, il faudra passer par un tir à 25 m, puis 50 m et enfin 100 m car le simbleautage n’est pas possible.

Les équipements nécessaires au bon réglage d’une lunette de tir

De quoi ai-je besoin?

  • Un chevalet de tir stable : les prix peuvent varier énormément, mais un simple chevalet « Vanguard » d’un prix très raisonnable acheté entre quelques bons copains ou par le biais de la société de chasse fera l’affaire de tous.
  • Une cible de réglage (nous avons mis au point une cible parfaitement adaptée à cette méthode avec une croix qui aide à trouvez le centre de la cible).
  • Une règle graduée et un stylo.

Les conditions idéales pour effectuer le réglage d’une lunette de tir

Assurez-vous que le montage ne présente aucun jeu et que votre arme soit en état de tir, c’est-à-dire que le canon ne doit pas présenter de traces d’huile de stockage.

Ne réglez pas votre arme par temps venteux, ni par forte chaleur (+30°).

Trouvez un endroit dégagé vous assurant d’un tir fichant à 100 m.

Bien évidemment, le réglage doit se faire avec les cartouches de chasse. Dans le cas des Express le réglage ne doit se faire que sur le premier canon, le second étant en convergence avec celui-ci.

Attention : la convergence est toujours réglée avec une munition donnée et le changement de celle-ci ne garanti pas un réglage parfait pour les 2 canons.

Le réglage des tourelles de la lunette de tir

La lunette de tir de chasse possède sur le corps 2 tourelles positionnées à droite et au dessus. Parfois une troisième, située à gauche, sert à l’illumination ou au réglage de la parallaxe sur certains modèles très haut de gamme, mais laissons là de côté pour cette fois-ci.

Dévissez les capuchons et observez si le réglage peut se faire à la main ou si vous avez besoin d’un tournevis.

Vous avez maintenant une indication sur la valeur des clics : soit 1 cm à 100 m (modèles européennes), soit 1/4 MOA à 100 Yards (parfois un 1/2 MOA ou 1/8 MOA) sur les modèles anglo-saxonnes. Pour faire simple, 1/4 MOA à 100 Yards représente 7.5 mm à 100 m. La tourelle du côté vous indique le réglage sur le plan horizontal avec une flèche de déplacement vers la droite (Right, R, D) ou vers la gauche (Left, L, G).

La tourelle supérieure règle le réticule sur le plan vertical avec cette fois une flèche de déplacement vers le haut (Up, U, H) ou vers le bas (Down, D, B). Votre base de calcul est bien entendu la valeur du clic 1 cm à 100 m, 1/8 MOA (0.4cm), 1/4 MOA (0.75cm), 1/2 MOA (1.5cm) qui divise l’écart relevé entre l’impact constaté et l’impact recherché.

Réglage tourelle supérieureLunette MINOX ZA5

 La méthode de réglage de la lunette de tir

Tout d’abord prévoyez assez de temps, ne faites rien dans la précipitation.

Procédez à un premier tir : attention, l’arme ne doit pas être bloquée sur le chevalet, mais totalement libre. Le chevalet ne sert que de support de stabilité.

Si la première balle est pile dans le cercle de groupement de l’endroit recherché, votre optique est parfaitement réglée et le contrôle s’arrête là.

Dans le cas contraire, procédez à deux autres tirs. Si l’un des impacts présente un écart vraiment trop important, cela peut être dû à une erreur de votre part, n’en tenez pas compte et procédez  à un tir supplémentaire.

Une méthode souvent employée consiste à ramener le réticule sur le centre des impacts après avoir fixé l’arme sur le chevalet : attention à ce procédé car un simple écart lors de la manipulation et tout est à recommencer. Prise de tête et la boite de cartouches qui fond comme neige au soleil.

Se fier à la science

Je préfère pour ma part un calcul mathématique bien plus fiable. Prenez une règle et reliez le centre des 3 impacts les plus proches par un trait. Tracez ensuite les 3 médianes qui vont se rejoindre en un point. C’est ce point qui représente votre base de calcul pour effectuer la correction. Mesurez l’écart entre ce point et un autre point situé à 4cm au-dessus du centre de la cible (centre du rond rouge sur notre cible de réglage) en verticale et en horizontale (jamais en diagonale). Ces deux mesures divisées par la valeur du clic indiquée sur votre lunette vous donnera le nombre de clic nécessaires à la correction à apporter.

Un dernier tir doit vous confirmer le bon réglage de votre arme.

Attention

Le but recherché n’est pas de ramener  le point d’impact vers le point visé, mais au contraire de ramener le point visé sur le point d’impact.

Dans le cas du schéma ci-dessous, il vous faudra décaler votre point visé vers la gauche et vers le bas afin que le centre du disque rouge (point d’impact recherché) coïncide avec le point d’impact réel.

Au prochain tir, votre groupement devrait se situer ainsi dans le disque rouge tout en visant au centre du disque noir.

L’image volontairement agrandie vous montre en détail le principe de détermination  du point d’impact.

Cliquez dessus pour obtenir l’image entière

Cible de réglage

Un réglage pour quelle chasse?

Dans le cas évoqué ci-dessus, il s’agit bien entendu de régler votre lunette pour un tir de chasse « toute distance », c’est à dire sans se préoccuper d’une quelconque correction jusqu’à plus de 200m environ suivant le calibre. Dans le cas d’un réglage typé « BATTUE », on ne recherchera pas cette distance limite mais un plein centre à 50m. Ceci est valable pour les lunettes de battue et les viseurs point rouge, pour une utilisation unique battue. Pour une utilisation approche avec des tirs se limitant à des distances contenues, on cherchera le plein centre à 100m. A vous de déterminer vos besoins.

La Chasse ne doit qu’une petite part au hasard, le reste est la somme de multiples facteurs : mettez celui-ci de votre côté.

« Waidmannsheil »

ACCIDENTS DE CHASSE : COMMENT LES GERER?

Malgré tous les conseils que nous avons pu prodiguer ou recevoir, un accident peut arriver et aucun d’entre nous n’est à l’abri d’un tel événement. De ce fait, il est important de pouvoir gérer au mieux la situation.

Attention : un accident de chasse ne veut pas dire obligatoirement « mort » et n’est pas toujours le fait d’une arme à feu. Il s’agit parfois de blessures occasionnées pas un gibier, une chute, une coupure ou tout simplement un malaise et ces blessures ne sont pas pour autant de moindre importance.

Un accident vient de se produire et vous êtes le plus proche : vous déchargez immédiatement votre arme (dans quelques minutes sous la pression de l’urgence, vous aurez certainement oublié) et vous rendez auprès du blessé. Vous déchargez aussitôt son arme : cela peut vous paraître de seconde importance, mais un accident est toujours un de trop et il serait vraiment dramatique d’en avoir un second. Faites un premier diagnostique sur l’état du blessé pour pouvoir renseigner les secours que vous allez appeler (112). Cela peut paraître idiot, mais il serait stupide d’avoir le premier réflexe d’appeler les secours alors que votre ami vient de chuter et n’arrive pas à se relever alors qu’il a la tête immergée dans le petit ruisseau qu’il traversait… Essayez de juger au plus vite s’il faut un garrot ou un point de compression. Ne déplacez pas le blessé et ne lui donnez pas à boire, couvrez-le si vous le pouvez. N’oubliez pas une chose, là où vous vous trouvez, les premiers secours, c’est vous. Si un membre de votre équipe arrivé sur place a plus de compétences que vous en qualité de secouriste ou même de médecin laissez-lui la place pour assurer les premiers secours. Vous devrez être le plus précis possible lors de l’appel des secours (112) : ne paniquez pas, le mal est fait et vous renseignements sont d’une grande importance pour la prise en charge du blessé à l’arrivée de l’équipe d’intervention qui est déjà en route et sera informée de la situation pendant le trajet. Donnez un lieu de rendez vous facile à trouver de la part de l’équipe de secours où vous aurez envoyé une personne qui les guidera jusqu’au lieu de l’accident.

Une autre personne doit prendre en charge le tireur (si il s’agit d’une blessure occasionnée par un tir bien évidement), le séparer de son arme pour éviter tout geste de désespoir et le soutenir moralement. Il faut absolument s’assurer que toutes les armes soient déchargées. A l’arrivée des secours, laissez-les prendre en mains la situation sans les gêner : si ils ont besoin d’aide, ils vous le demanderons.

Certaines Fédérations Départementale ont déjà pris l’initiative de formations à ce sujet et je vous encourage vivement à les suivre, de même que j’encourage les autres Fédérations à prendre ces mêmes initiatives. Si ce n’est pas le cas dans votre département, une telle initiative peut venir de votre GIC si vous en avez un, ou même de votre Société de Chasse. Deux à trois personnes formée par Société serait déjà un bon début.

Afin de pouvoir éclaircir vos connaissances en matière de secourisme, voici quelques vidéos de l’émission « C’est pas sorcier » traitant de ce sujet que je vous recommande de regarder. Attention, vous n’allez pas devenir secouriste urgentiste pour autant, peut-être aurez-vous appris quelques gestes à faire (ou ne pas faire).

En espérant bien évidemment que vous n’ayez jamais besoin de gérer une telle situation, cela peut bien sur servir également dans la vie de tous les jours…


ACCIDENTS DE CHASSE : COMMENT LES PREVENIR?

« Un enfant de 9 ans meurt dans les bras de son père… » l’arme non déchargée avait été posée contre le piquet de parc et le coup est parti au moment où l’homme a reprit son fusil. Quel traumatisme causé par cet accident qui n’aurait jamais dû arriver. En analysant ce qui se passe régulièrement autour de nous lors de nos parties de chasse, j’ai jugé bon de traiter de ce sujet.

Depuis quelques années déjà il y a une forte sensibilisation pour le port de dispositifs fluo et le respect de la règle des 30°. Non ce n’est pas la température maxi que votre femme doit respecter pour le lavage de vos vêtements de chasse à la machine, mais l’angle de tir à respecter pour une meilleure sécurité. Je ne vous remontre par le petit dessin que tout le monde connait maintenant par coeur, mais combien d’entre nous savent le matérialiser et combien le respectent quand arrive le gibier? Surtout si c’est un « cochon » car dans bien des cas, « sus scofra » est l’animal qui rend fou.

Pour pouvoir prévenir des accidents, il faut en analyser les causes. Nous n’allons pas décortiquer chaque accident dans cet article, mais regardons tout de même quelques chiffres. En 15 ans d’observations, nous pouvons voir qu’effectivement le nombre des accidents baisse, mais pas de manière aussi significative qu’on pourrait le penser et comme dans toute activité, le risque zéro n’existe pas. Néanmoins c’est vers ce chiffre qu’il faut se rapprocher.

Nous voyons bien dans ce graphique que si le nombre des accidents est en baisse, il n’y a néanmoins rien de spectaculaire. Nous sommes même arrivés à une situation ou il devient très difficile de baisser encore et où la menace de remonter est bien présente.

Voyons maintenant dans quelles disciplines surviennent ces accidents. Nous pouvons observer que 53% sont imputés à la chasse du grand gibier et 47% à celle du petit gibier. Pour ce mode de chasse, le tir de la plume est plus accidentogène  ce qui se comprend par la hauteur des tirs,  cependant une grande partie est due à l’arme non déchargée lors du passage des obstacles . Pour tout passage de clôtures, l’arme doit être ouverte et les munitions enlevées. C’est impératif et seul le fusil « cassé » ou même simplement le cran de sureté mis ne sont suffisants : les cartouches, c’est dans la poche et c’est du non négociable.

Pour ce qui est du Grand Gibier, il est bon de voir au cours de quelle pratique exactement, cela pose problème. Le graphique ci-dessous nous montre qu’en majorité, il s’agit de battues au sangliers.

Alors que les prélèvements des différentes espèces ne montrent pas les mêmes proportions.

 

Si les prélèvements de cerfs montrent une proportion équivalente, ceux des chevreuils et sangliers sont tout à fait disproportionné en défaveur des sangliers pour qui moins de 50% des prélèvements occasionnent 70% des accidents. Il est bien là le problème car le mythe du sanglier diminue considérablement le discernement d’une part non négligeable de chasseurs.

Pourtant il y l’angle des 30° et le port du dispositif fluo!!!

Au risque de me répéter, combien d’entre nous savent vraiment le matérialiser et le respecter quand le gibier saute la ligne? Je me souviens de ce jour ou postés au bord des maïs, nous entendions les sangliers s’approcher et où j’ai vu mon voisin prêt à tirer, le canon dirigé juste en face de moi. Que se serait-il passé si un sanglier était sorti entre nous? Et même dans le respect de cet angle au delà duquel rien ne peut arriver et en l’absence de fluo : alors c’est bon? Je peux  tirer? NON! la prudence reste de rigueur. Qui n’a pas vu en ces débuts de saison des chercheurs de champignons, silencieux,  en tenue militaire ayant pénétré dans la forêt malgré les panneaux signalant la chasse en cours parce qu’ils n’en n’ont rien à foutre de ces cons de chasseurs ou respectueux de notre activité mais qui n’ont pas vu ces panneaux parce qu’ils ont progressé par l’intérieur du bois? N’oubliez pas que lorsque vous chassez une enceinte et que vous respectez l’angle de sécurité toutes les balles partent vers l’extérieur. Il est de plus parfois difficile de définir l’angle des 30°, nous ne sommes pas toujours postés en ligne droite avec un espace dégagé vers l’arrière. Les contours très découpés des territoires rendent souvent difficiles de déterminer ces angles.

Et-il logique d’interdire aux posté de tirer à l’intérieur des 30° et de voir les traqueurs armés dans l’enceinte avec souvent, les fusils chargés à la bretelle?

J’ai eu l’occasion de participer plusieurs fois à des battues parfaitement organisées ou sur certains postes il était interdit de tirer au rembuché et parfaitement autorisé à tirer dans l’enceinte, mais avec encore une fois, dans un angle bien défini, jusqu’à un moment donné signalé de coups de trompes par les traqueurs et avec interdiction de tirer sur un gibier en pleine course. Résultat : un beau tableau,  sans incident, et très peu d’animaux blessés. La recette? une parfaite organisation, une parfaite connaissance du terrain, les postes délicats confiés à des chasseurs surs et une interdiction absolue de quitter son poste.

Je viens de retrouver une introduction sur ce sujet dans la Revue Grand Gibier n°43 que je voudrais vous faire partager :

« En tout cas, je peux vous assurer, qu’au cours d’une battue sur un territoire prestigieux, en compagnie de présidents de FDC qui avaient imposé les dispositifs fluorescents, l’un d’eux n’avait pas hésité à tirer sur un sanglier qui sortait non loin de son voisin. L’impact de la balle frappant le sol fut lui aussi très proche du posté… Comme quoi le dispositif fluorescent n’est pas la solution ultime.

Je garde le souvenir de techniciens de FDC du Sud qui ont pris à bras-le-corps la problématique de la sécurité en battue. En formant les directeurs de chasse mais aussi les chasseurs aux règles de sécurité, au maniement des armes, etc.

Pas en leur imposant le port de vêtements fluo qui, dans les faits, semblent presque dédouaner le tireur de tout acte dangereux; ce dernier se disant que, tant qu’il ne voit pas de fluo, il n’y a pas de danger…

Alors, ne serait-il pas plus judicieux de mieux former au quotidien les chasseurs sur la sécurité à la chasse (…) que de les transformer en oranges cynégétiques… ? »

Antoine Berton, rédacteur en chef de la revue Grand Gibier

Je voudrais maintenant arriver sur un point important : la moitié des accidents par balles arrivent a moins de 10m!!!

Bordel! il ne l’a pas vu avec son gilet fluo dans l’angle des 30°?

Et bien il ne s’agit pas de cela, mais simplement d’erreurs de manipulation des armes. Parfois une très grande négligence, mais souvent un manque de culture et de formation sur la manipulation des armes.

Une arme ne doit être chargée qu’en arrivant au poste, doit être déchargée au signal de fin de traque, ne doit jamais être transportée dans une housse hors du véhicule et l’on doit toujours revérifier qu’elle n’est pas chargée avant de la remettre dans le véhicule, même si l’on est certain de l’avoir déjà fait. Cela aussi, c’est impératif et non négociable.

Un traqueur ne doit jamais avoir d’arme chargée à la bretelle et certaines armes à risques ne doivent jamais être dans les mains d’un traqueur.

Les angles de tir ne doivent pas aveuglement respecter l’angle des 30°, mais doivent être adaptés à chaque poste. Cela implique une parfaite connaissance du terrain : disposez d’un plan pour y faire figurer les postes, vous aurez parfois des surprises)

Ne quittez votre poste sous aucun prétexte.

Faites vous repérer par vos voisins : aujourd’hui, il existe des Vestes de Camouflage Fluo qui sont à la fois discrètes aux yeux du gibier et parfaitement visibles aux yeux des autres Chasseurs.

Il serait bien que les FDC mettent en place certaines formations obligatoires pour les organisateurs de battues et chefs de traque.

Et pour conclure, s’il est un sujet qui semble tabou à chaque fois que la sécurité à la chasse est abordée, c’est celui de l’alcool! S’il est aujourd’hui reconnu que l’alcool diminue les réflexes et l’acuité au volant, il en est bien évidemment de même lors de la manipulation d’une arme en action de chasse. Pourquoi n’y a-t-il à ce jour aucun contrôle et que le sujet n’est jamais abordé? Faut-il se priver d’une partie de sécurité pour ne pas ternir notre image en évoquant le sujet? Pour l’instant la réponse reste dans le domaine du mystère.

C’est pourtant un problème constaté qu’il faudra bien aborder un jour…

 

 

 

 

 

 

CHEZ NOS VOISINS : REGARD VERS L’ALLEMAGNE

Depuis que la crise économique à commencée en Europe, tous les regards se tournent vers un pays : l’Allemagne. c’est aujourd’hui également vers ce pays que nous nous tournons, non pas dans un cadre économique, mais dans un autre purement cynégétique.

Si la France compte environ 1 300 000 chasseurs avec une tendance à la baisse, l’Allemagne ne compte quand à elle que 340 000 chasseurs avec cependant une tendance à la hausse. Le territoire français est, il est vrai, légèrement supérieur avec une superficie de 42 700 000 ha pour 32 090 000 ha pour le territoire allemand, ce qui nous donne 94 ha par chasseur chez nos voisins et seulement 32 ha chez nous.

Venue en France accompagner sa fille dans une famille d’acceuil de correspondance scolaire, Walter, chasseur allemand de la région de Leipzig me sera présenté par un ami qui le reçois à la maison. Walter parle parfaitement le français ce qui compensera ma faible connaissance de la langue de Goethe, oubliée depuis les années collège. pour des raisons personnelles et professionnelles, Walter nous demande de ne pas diffuser de photos , ni de divulguer son identité ce que je respecterai. c’est ainsi que pendant une journée complète, nous allons échanger sur nos pratiques et expériences cynégétiques. Walter à déjà eu l’occasion de participer à deux battues lors de précédents séjours en France dont une battue aux chiens courants dans la Nièvre. Cette pratique aux chiens courants est interdite en Allemagne et il nous décrit la chasse en battue outre Rhin avec des chiens de petite poussée, voir régulièrement sans chiens, mais avec beaucoup plus de rigueur dans l’organisation et l’aménagement du territoire avec beaucoup de miradors de battue assurant des tirs fichant. J’avais entendu parler de très grandes battues en Allemagne et demande à Walter si il connait cette pratique. Effectivement, il participe chaque année à ces battues pouvant regrouper plusieurs sociétés de chasse où tout se passe pratiquement au chronomètre. Walter nous explique que cette pratique très efficace est mise en place pour contenir de très fortes populations de sangliers en début de saison, mais que pour la suite, c’est une régulation plus ajustée faisant appel en majorité à un mode de chasse individuelle. En fonction des secteurs, c’est entre 50% et 70% du tableau qui est réalisé en chasse individuelle. Contrairement à chez nous, lors des grandes battues, la traque ne se fait pas forcément en ligne, mais un peu de manière désordonnée (en apparence), dans tous les sens et sans fusils pour les traqueurs. Par contre, la chasse ayant commencé à une heure précise, s’arrêtera également à une heure précise et tout le monde respectera la consigne. Le téléphone portable longtemps interdit en France est obligatoire pour ce genre de chasse collective en Allemagne. Walter est surpris par le manque de connaissances de l’anatomie et des moeurs du gibier convoité chez les chasseurs français. Je questionne Walter sur le côté balistique afin d’établir les divergences qui opposes nos deux pays en la matière. d’après les données qui me sont parvenues récemment et contrairement à ce que la majorité des chasseurs déclarent, un animal (grand gibier) mort en France à nécessité en moyenne 9 balles. Walter ne connait pas avec précision les chiffres de réussite de tirs en Allemagne, mais déclare avec certitude que la moyenne est bien inférieure à la notre. Le mode de chasse beaucoup plus orienté vers l’affût ou l’approche combiné à une bien meilleure formation l’explique. Nous décidons de faire une sortie sur notre territoire en début d’après-midi. Je suis à mon tour surpris de voir avec quelle rapidité de discernement Walter analyse le territoire qu’il découvre. il a de suite une idée très précise sur les postes d’affût à tenir ainsi que sur les chemins de progression d’approche. notre connaissance du terrain confirme son analyse. Il s’étonne du peu de présence de miradors en France et du peu de protection des cultures. il semblerait que les rapport entre agriculteur et chasseurs soient bien différents en Allemagne. Le repas convivial du soir nous donnera l’occasion de parler formation des chasseurs. de l’autre côté du Rhin, il faut jusqu’à deux ans pour obtenir son permis de chasser le fameux « bac vert » et débourser parfois pas loin de 1 500€. La formation est beaucoup plus poussée que chez nous et Walter s’étonne du manque de connaissance en balistique et du manque d’entrainement des chasseurs français. Le chasseur allemand pratique régulièrement l’entrainement au stand sur cible fixe et sanglier courant, et l’Allemagne est aujourd’hui pourvue d’un excellent parc de « cynétir ». Le chasseur allemand ne conçoit pas de commencer sa saison sans avoir procédé à un contrôle, voir un réglage de son optique. J’interroge Walter sur le type d’armes utilisées de l’autre côté du Rhin et il semble que l’utilisation des Drillings, image du chasseur allemand ou autrichien face aujourd’hui partie du passé. Les calibres utilisés sont plus fins et le chasseur allemand ne semble pas avoir cédé à la mode du gros et lourd. Ceci s’explique par un mode de chasse qui laisse la part belle à la chasse individuelle et au tir de précision. Les carabines Express souvent fabriquées par les armuriers germaniques ne sont que peu utilisé chez eux. Pas non plus de fusil à canon lisse pour la chasse au gros gibier. Les carabines semi-automatiques, quand elles ne sont pas interdites sont presque toujours les mal venues. Walter ne comprend pas l’utilisation de ce type d’armes dont la plupart du temps, le calibre n’est pas en accord avec l’architecture d l’arme (calibre rapide, magnum,  à poudre lente combinée à un canon court et mécanisme à emprunt de gaz). Il trouve également dangereux la réglementation française imposant le chargeur fixe et obligent à engager une balle dans le canon pour ensuite manipuler l’arme pour en approvisionner le chargeur, point sur lequel je suis parfaitement d’accord. De toute évidence, nous avons bien compris que les armes semi-automatiques ne sont pas rentrées dans la culture germanique. Non, l’arme de chasse par excellence de ce côté du Rhin, c’est bien la carabine à verrou et si sur le papier elle n’est pas à son avantage, il faut bien reconnaitre qu’elle n’empêche pas le chasseur allemand d’être très performant. Pratiquement toutes les armes sont équipées d’une optique, lunette de préférence (ah! cette tradition germanique…). Je fais tout de même remarquer à Walter que le non-sens existe aussi chez eux dans la mesure ou presque toutes les armes sont équipées de visée optique et que malgré cela, elles sont toutes vendues avec une visée ouverte ce qui n’est pas le cas en Amérique du Nord. Walter reconnait ce non-sens. Bien que nos deux pays aient des différence de culture cynégétique, nous constatons que notre vision de la chasse partage beaucoup de point communs.

Cette journée enrichissante se termine et nous nous quitterons sur une invitation de Walter à nous rendre sur le terrain voir comment se déroule une journée de chasse chez nos amis Allemands. Si Walter reste persuadé que leur culture cynégétique et leur rigueur d’organisation restent les meilleures, il reconnais néanmoins qu’en matière de bon vin et de pratiques culinaires, nous restons les maîtres incontestés.  « Guten Appetit, Walter »

L’ERREUR DE PARALLAXE : C’EST QUOI ?

Pratiquement tous les Chasseurs ont un jour entendu parler d’un tir loupé à cause d’une erreur de parallaxe. Combien d’entre eux savent vraiment ce que c’est?

Lorsque vous regarder à travers votre lunette, le réticule doit se poser sur la cible sur un même plan, c’est à dire que la netteté ne doit pas être différente entre le réticule et l’image regardée. Comment la contrôler? C’est en fait assez simple. Il faut d’abord fixer votre arme sur un chevalet afin que celle-ci ne bouge absolument pas. Après avoir pointé le réticule de votre lunette sur une cible (si possible petite et assez loin), sans toucher à votre arme, bougez votre tête de droite à gauche et de haut en bas de manière à explorer toute la pupille de sortie de votre lunette. Votre réticule doit impérativement rester fixé sur la cible. Si ce n’est pas le cas, vous vous trouvez face à une erreur de parallaxe. Il est assez rare de voir une optique de chasse équipée d’une tourelle permettant le réglage de la parallaxe et dans la plupart des cas, un retour en usine est à prévoir. Avant de vous précipiter chez votre armurier, la première chose à faire est de régler la netteté de votre lunette à l’aide de la bague qui se situe à l’arrière de votre lunette (côté oeil). Notre vue peut parfois changer rapidement et un contrôle régulier de la netteté de la lunette peut souvent résoudre quelques petits problèmes (systématique au début de chaque saison de chasse).

Petit exercice pour expliquer ce qui se passe en pratique :

L’image que vous voyez à travers votre lunette ne se trouve plus à la distance réelle (celle que vous voyez à l’oeil nu), mais sur le plan focal à l’intérieur de votre lunette. Prenez une feuille de papier sur laquelle vous placez un point, prenez un stylo et placer la pointe de celui-ci sur le point qui se trouve sur la feuille. Vous pouvez bouger votre tête dans tous les sens, ces deux points seront toujours l’un en face de l’autre car ils sont placés sur le même plan. Mettez maintenant votre stylo à plat sur la feuille et enfermant un oeil comme pour viser, alignez la pointe de votre stylo en face du point qui se trouve sur la feuille. Ne touchez plus ni à votre stylo, ni à la feuille de papier et toujours un oeil fermé comme pour viser, bougez votre tête. Le moindre mouvement de tête va décaler la pointe du stylo du point sur la feuille car les deux images ne se trouvent pas sur le même plan. C’est exactement ce qui se passe dans votre lunette.

Conclusion : une arme de qualité : c’est bien, une lunette de qualité : c’est encore mieux, mais une crosse bien étudiée à votre morphologie vous permettra d’avoir un alignement parfais de votre oeil avec l’axe de votre optique et sera la garantie de beaucoup de vos succès.

« Le canon tire, la crosse tue »

OPTIQUES DE CHASSE : QUE CHOISIR ?

Que ce soit pour le côté pratique ou tout simplement par nécessité, de nombreux chasseurs équipent leurs armes d’optiques. La visée ouverte implique en effet d’aligner  la hausse, le guidon et la cible. Une optique permet de remplacer la hausse et le guidon par un seul point ce qui rend beaucoup plus facile la prise de visée car il est plus aisé d’aligner 2 points que d’en aligner 3. D’un côté pratique, nous voyons bien le net avantage de s’équiper d’une optique de chasse. Du côté nécessité, passé la quarantaine, notre vue se modifie : nous sommes tous atteints à plus ou moins grande échelle de « presbytie ».  Il nous devient plus difficile d’avoir une vision nette en dessous de 30 ou 40 cm et de ce fait, d’aligner la hausse et le guidon qui se trouvent relativement proches de notre oeil, avec la cible qui elle, se trouve à plusieurs dizaines de mètres. L’oeil est un organe qui, comme les autres, perd de sa capacité avec l’âge. Après 40 /45 ans, le cristallin est moins fluide et sa capacité à l’accommodation rapide à différentes distances se réduit considérablement. La seule solution efficace qui se présente à nous est l’optique de chasse. C’est à ce moment que se pose les grandes questions : « lunette ou point rouge? » « lunette illuminée ou pas? » « point rouge tubulaire ou projeté? » « montage fixe ou amovible? »… Autant de questions pour lesquelles nous allons essayer d’apporter quelques précisions afin de vous guider dans votre choix.

 

Si votre budget peut être déterminant dans votre choix, c’est surtout votre mode de chasse et le milieu dans lequel vous chassez qui va être déterminant. Pratiquez-vous la chasse en battue ou la chasse d’affût, voir les deux? Avez-vous, dans ce dernier cas plusieurs armes pour chaque activité ou une seule polyvalente? Allez-vous monter une ou plusieurs optiques sur la même arme? Si vous désirez monter plusieurs optiques sur la même arme, le montage pivotant s’impose, mais attention, le budget n’est pas le même que pour un montage fixe. Si vous n’avez qu’une seule optique sur votre arme, contentez-vous d’un montage fixe, côté budget comme nous venons de le dire, mais aussi côté pratique. Même si je connais quelques chasseurs qui ont pour habitude de démonter leur optique dès qu’il pleut, qu’il neige ou à la feuille et qui le font avec succès je dois le reconnaître, cette option ne présente pourtant que des désavantages. La ligne de visée n’est en effet pas la même avec une optique qu’avec la visée ouverte ce qui vous oblige a modifier votre épaulement et dans ce cas, il vous est impossible d’avoir une arme adaptée à votre morphologie. Votre prise de visée ne sera jamais instinctive ce qui représente du temps  perdu dans l’action.

Voyons maintenant votre type de chasse.

L’AFFÛT

Ce mode de Chasse se pratiquant à poste fixe et le tir dans la majorité des cas avec appui, le poids ne sera donc pas déterminant, pas plus que l’encombrement de l’optique. Dans ce mode de Chasse, la Lunette s’impose. On la choisira de préférence dans un grossissement allant de 2 ou 2.5 jusqu’à 10 ou 12 fois et avec un objectif de 50 ou 56 mm offrant à la fois un champ de vision suffisant aux grossissements les plus forts et une luminosité suffisante à l’aube ou au crépuscule. Un réticule lumineux peut se révéler pratique en facilitant la vision du réticule. Ne vous fiez surtout pas à l’indice crépusculaire qui n’est qu’un calcul mathématique ne tenant pas compte de la qualité des verres et de leur traitement. Ce calcul s’obtient par la racine carrée du produit du grossissement par le diamètre de l’objectif. Je m’explique : une optique de grossissement 4 avec un objectif de 40mm aura ainsi un indice crépusculaire de 12.65 (racine carrée de 4×40). Une optique de grossissement 40 avec un objectif de 4mm aurait ce même indice crépusculaire alors qu’une telle optique serait inutilisable. Pour ces raisons, les modèles très bas de gamme sont à éviter.

 

 

APPROCHE

Dans ce mode de Chasse, le grossissement est également important, mais le poids et l’encombrement sont des éléments également déterminants par le fait que l’arme sera portée tout au long de l’action de Chasse. Il s’agira donc de trouver un compromis et une Lunette de grossissement de 1.5 à 2 jusqu’à 6 ou 8 fois avec un objectif de 40 à 44 mm semble répondre à cette demande. Le choix ou non du réticule lumineux se fera en fonction des heures auxquelles vous pratiquez votre approche, mais en général, un réticule lumineux représente un plus.

BATTUE

En Battue, deux solutions s’offrent à vous : la Lunette dite de Battue ou le Viseur Point Rouge.

La Lunette sera impérativement peu encombrante et dotée d’un grossissement du plus faible possible de 1 à 1.5, jusqu’à 4 ou 6 maxi avec un objectif de 20 à 24 mm, offrant un large champ de vision. Un réticule lumineux présentera un plus dans la rapidité de prise de visée. Elle a pour avantage la possibilité de grossissement pour les tirs à distance supérieurs à 100 m tout en offrant un large champ de vision aux Chasseurs n’arrivant pas à tirer les deux yeux ouverts.

Le Viseur Point Rouge à pour avantage, lui, de pouvoir suivre le gibier depuis le départ et de prendre ensuite la visée en gardant les deux yeux ouverts, offrant ainsi un champ de vision illimité. Même si l’absence de grossissement limite la distance des tirs (variable toutefois en fonction de la taille du point rouge), elle permet justement de tirer les deux yeux ouverts, lui donnant ainsi une supériorité indéniable face aux lunettes sur les Gibiers en mouvement à courte distance, ce qui représente le majorité des cas en Battue. Autre avantage et ce n’est pas le moindre, c’est l’absence totale de Parallaxe sur certains modèles haut de gamme. Attention, si c’est le cas sur tous les modèles de chez AIMPOINT, ce n’est pas forcément le cas sur des modèles de premier prix. Cet absence de Parallaxe permet de s’assurer que le point d’impact correspond parfaitement au point visé, même si votre oeil n’était pas parfaitement dans l’axe du viseur. Un avantage incontestable dans le cas d’un tir instinctif en Battue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cas d’un choix se portant vers un Viseur Point Rouge, je vous invite à consulter l’article les concernant : VISEUR POINT ROUGE : lequel choisir…

 

USAGE MIXTE

Certains Chasseurs n’ont parfois qu’un budget limité et recherchent une optique pouvant servir à divers modes de Chasse. Dans ce cas, nous rechercherons un grossissement relativement faible de l’ordre de 1.5 fois pour la Battue, pouvant aller jusqu’à 6 fois pour l’Approche ou l’Affût, avec un objectif de 40 à 44 mm offrant une luminosité suffisante pour ces deux derniers modes de Chasse et un champ de vision correct et un poids contenu pour la Battue. Ce type d’optique et en fait le même que celle évoquée pour la Chasse d’Approche.

MONTAGNE

Ici, le choix se portera sur une Lunette sans recourir au réticule lumineux, ce mode de Chasse se pratiquant en plein jour, avec un grossissement suffisant de l’ordre de 2 ou 3, jusqu’à 15 ou 20 fois et avec un objectif de 44 à 56 mm offrant un champ de vision suffisant dans les plus forts grossissement, permettant ainsi de retrouver dans la Lunette, l’animal observé juste avant avec les Jumelles. Le tir se fera dans la majorité des cas avec appui sur canne de pirsch ou sur le sac à dos.

CHASSES DE L’EXTRÊME

Ici, on ne rigole plus. L’optique qui sera impérativement une Lunette devra avoir un grossissement de 3 jusqu’à 20, voir 24 fois et un objectif de 44 à 56 mm. Dans les Pays du grand Nord ou d’Asie Centrale, les tirs se font parfois à des distances que l’on imagine même pas sur notre continent. Le réglage de votre Lunette devra répondre à une précision ne laissant pas la place au « presque juste ». 300, 400 voir 500 m ne sont pas rares dans ces contrées reculées. Pour des raisons de fiabilité face au climat, il n’est pas conseillé de se doter d’un réticule lumineux. La qualité de l’optique ne laisse pas non plus la place au bas de gamme, le calibres employés pour ces distances et la robustesse des animaux convoités ne le permettent pas.

J’espère à travers cet article, avoir répondu à vos attentes et vous avoir donné toutes les information nécessaires pour vous guider dans votre choix.

LE CAMOUFLAGE DE CHASSE : EFFET DE MODE OU REELLE EFFICACITE?

A la vérité, il y a un peu des deux. Du « camo », aujourd’hui, on en trouve partout, même là où il n’y en a absolument pas besoin (housse de siège du 4×4, manche de couteau, lampe,…) et surtout il y en a qui n’a qu’un but esthétique et  n’est d’aucune efficacité. Pour comprendre le camouflage, il faut tout d’abord comprendre quel est son rôle. Le but du camouflage étant de tromper les sens, soit de sa proie, soit de son prédateur. Les sens des mammifères, se sont bien entendu : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Si les deux derniers ne sont pas très importants pour nous en ce qui concerne le camouflage, ils restent néanmoins à prendre en considération dans l’aménagement du territoire (nourrissage et entretien des souilles). Le camouflage doit donc réussir à tromper au maximum les trois sens restants.

Durant ces dernières années, des tests très poussés ont démontré qu’un vrai « camouflage de chasse » était d’une réelle efficacité sur le terrain. Il augmente selon les cas de 30% à 50% les chances de voir du gibier et d’être moins repéré. Il est par ce fait à noter une différence  de l’ordre de 80% à 90% du comportement du gibier. Tant que ce dernier n’est pas poussé par les chiens à très courte distance, il reste plus vigilant, choisi sont passage et progresse beaucoup plus lentement. Un camouflage efficace permet de déjouer sa vigilance et la plupart du temps d’effectuer des tir beaucoup plus précis, avec moins de risque de perdre du gibier blessé et surtout, moins de risques d’accidents qu’en effectuant des tirs sur des animaux en pleine course, mais ceci est un autre sujet qui sera développé dans un futur article du blog.

Traditionnellement, en France et peut-être encore plus dans les pays Germaniques, les vêtements de chasse étaient vert. En observant l’environnement du chasseur, on s’aperçoit très vite que le vert (pas le même) se limite aux prairies, à la cime des arbres, ou encore sur les petits arbustes à la belle saison. Dans son ensemble, l’environnement du chasseur est plutôt composé de gris et de bruns divers et si le vert était une bonne couleur de camouflage, il certain que la majeur partie des animaux de nos forêts (cerfs, sangliers, chevreuils, renards, lièvres…) seraient tous vert afin de mieux se dissimuler dans la nature.