Blog Hunting Performance

Pourquoi ce Blog sur la chasse ?

Notre but ? Tout simplement pour vous donner toutes les informations sur la chasse et la mécanique du tir et répondre à toutes vos questions pour vous permettre de mieux maîtriser les techniques utiles. Vous retrouverez toutes les thématiques liées à la chasse, des vêtements adaptés, aux techniques en passant par des conseils pour devenir un bon tireur.

Des sujets variés autour de la chasse : vêtements et accessoires de chasse, techniques et mécanique du tir…

Au fil du temps, nous parlerons de vêtements de chasse, de sécurité, de camouflage, de balistique, de gestion des espèces, d’optiques, d’équipements, de techniques de chasse, de réglages…etc.

Ce blog a pour vocation d’être une source d’informations dans laquelle vous pourrez puiser dans toutes les situations. En cas de doute, vous pourrez vous y référer pour trouver de bons conseils en matière de chasse pour maîtriser une nouvelle technique. Vous retrouverez des articles détaillés sur des sujets divers et variés pour vous aider à acquérir une bonne connaissance du milieu de la chasse, confirmer ou adapter vos pratiques, ou pour découvrir de nouvelles techniques et connaissances et maîtriser la mécanique du tir.

N’hésitez pas à faire un tour sur notre boutique en ligne pour découvrir tous les vêtements de chasse que nous proposons pour vous permettre d’obtenir de meilleures performances de chasse. Nous avons pensé de nombreux vêtements de chasse pour toutes les saisons : des vêtements chauds et coupe-vent pour la chasse en hiver et des vêtements de chasse légers et anti-transpirants, conçus pour l’été. De plus, nos accessoires de chasse comme les casquettes, les bonnets, les gants, etc. vous apporteront un maximum de confort pour mieux chasser, peu importe les conditions météorologiques.

Pour être un bon chasseur, il faut un bon équipement ! C’est pourquoi nous vous proposons des vêtements de chasse de qualité qui tiendront la durée. Nos motifs de types « camouflage » vous permettront de passer inaperçus.

Un blog de chasse pensé par vous, pour vous

Venez consulter ce Blog comme vous iriez acheter votre revue au bureau de presse du quartier et n’hésitez pas à nous faire part de vos questions et des sujets que vous souhaitez voir aborder dans notre blog.

Notre préoccupation chez HUNTING Performance est justement de vous permettre d’augmenter votre « performance » à la chasse. C’est à travers ce blog que nous partageons l’expérience acquise par plusieurs grands chasseurs qui nous ont confié leurs secrets. Venez découvrir nos conseils et nos techniques de chasse.

Bonne lecture et à tout de suite dans un de nos articles…

Jumelles d’Observation : quel est le juste prix ?

Que l’on soit Chasseur ou simplement amateur de nature, les Jumelles représentent un accessoire incontournable dans l’équipement.

Le bon en avant des Jumelles de milieu de gamme

Ces dernières années, le monde de l’Optique a évolué de manière impressionnante sans que pour autant on ai eu droit à un matraquage médiatique sur le sujet. Si il y a encore peu de temps, un fossé énorme séparait les plus grandes marques aux produits d’entrée de gamme, ce n’est plus le cas aujourd’hui pour peu que l’on soit quand même un minimum prudent sur ce qu’on appelle « entrée de gamme ».

Alors attention, je ne dis pas non plus que les grandes marques ne sont plus capable d’offrir une qualité et une technicité supérieure, c’est toujours le cas, amis force est de constater que cette supériorité se paie toujours au prix fort pour un écart qui n’est aussi important qu’auparavant. Bien sûr que les performances techniques des grandes marques sont toujours supérieures, mais parfois pour un gain que la plupart d’entre nous n’ont que faire.

Entre les 36,99 € (vu sur Amazon) et 2 849,00 € d’une paire de Swarovski, comment faire le bon choix ?

Il est certain que celui qui peu se payer des Swarovski à 2 849,00 € est pratiquement sûr de ne pas se tromper, il aura des Jumelles de très grande qualité avec des performances techniques de premier plan. A l’opposé, je ne surprendrai personne si je vous affirme que des Jumelles à même pas 40 € ne pourrons vous proposer que des performances médiocres et une durée de vie qui sera plus que limitée. Reste que pour une très grande majorité de Chasseurs ou amoureux de la nature certains investissements ne sont pas envisageable. Sont-ils condamnés à se contenter des produits médiocres ? Bien sûr que non !

Entre les deux, il y a aujourd’hui toute un panel de produits qui offrent une qualité très satisfaisante et des performances qui le sont tout autant parfois a des prix très contenu. Pour faire simple, disons qu’aujourd’hui, on peu accéder à des produits de très bonne performance pour un prix avoisinant les 200 € (plus ou moins en fonction de la marque et de la performance souhaitée).

Comment choisir ses Jumelles ?

Je ne vais pas entrer ici dans les détails, mais aborder simplement les principales caractéristiques afin que vous puissiez faire un choix rationnel sans vous tromper.

Premièrement, deux constructions sont à distinguer avec les Jumelles à Prisme de Porro et les Jumelles à Prisme en Toit.

Moins couteuses car plus simples à produire, le Jumelles à Prisme de Porro sont plus lourdes et surtout plus encombrantes. Ce sont celles qui présentent un décrochement dans leur construction. De nos jours, cette technologie de se voit plus que sur des Jumelles bas de gamme afin de produire à très bas prix alors qu’autrefois toute la production recourrait à ce mode de construction.

L’autre mode de construction fait appel à la technologie Prisme en Toit. De forme parfaitement rectiligne, cette technologie plus couteuse car plus complexe intérieurement permet néanmoins de produire des Jumelles plus légères et surtout plus compactes. Toute le production « haut de gamme », mais pas seulement recourt aujourd’hui à cette technologie.

Le diamètre de l’Objectif

C’est le côté par lequel entre l’image et pour rester dans des Jumelles à usage classique (pas spécialisées) on va se situer entre 25mm et 50mm. Plus ce chiffre est petit, plus les Jumelles seront compactes et légères, mais se sera au détriment de la lumière. Plus se chiffre sera important, plus l’image sera claire, mais au détriment de l’encombrement. Autre paramètre à intégrer, un objectif de plus grand diamètre permettra de proposer un plus large champ de vision en corrélation avec le grossissement.

Le Grossissement

Avec les mêmes critères que précédemment, on peut considérer que le grossissement varie entre 8x et 12x avec pour avantage une meilleure observation des détails avec un fort grossissement, mais un champ de vision moindre et aussi une stabilité plus difficile à obtenir avec un fort grossissement.

Fort de l’expérience de nombreux Chasseurs professionnels et Randonneurs, mon conseil va vers des jumelles à Grossissement 10x pour un Objectif de 42mm. On obtiens ainsi un très bon compromis entre l’observation des détails, la stabilité, un champ de vision qui reste très acceptable et une stabilité qui l’est tout autant.

Un produits à vous conseiller ?

Après de nombreux tests et l’élimination de nombreux produits classés très « bas de gamme », il est resté toute une gamme de Jumelles à prix contenus offrant des performances plus qu’acceptables. A l’heure des choix, un produit est ressorti comme particulièrement intéressant  il s’agit des Jumelles WALDBERG PRO 10×42 ED. Bien sûr, vous ne retrouverez pas à travers ce produit une grande innovation technique, mais des Jumelles bien construites avec des matériaux de qualité pour obtenir un produit fiable et durable avec une très bonne finition  et une qualité de Verres ED digne de marques bien plus prestigieuses.  Un image claire et très nette jusque sur les bords que l’on ne retrouve habituellement que sur des produits au tarif bien plus élevé.

Suite à ce test grandeur nature, bien que ce n’était pas encore le cas jusqu’à présent, j’ai décidé de proposer ces Jumelles sur notre Boutique-Hunting-Performance. Vous pouvez retrouver ces Jumelles WALDBERG PRO 10×42 ED en cliquant simplement ICI.

 

 

Une Approche réussie !

Encore pratiquée il y a quelques années par une minorité de chasseurs, la Chasse individuelle de début de saison fait de plus en plus d’adeptes avec une moyenne d’âge plus jeune que la moyenne des chasseurs de manière géénrale. Si dans nos départements de l’Est de la France la pratique est plutôt ancienne (la culture germanique n’est pas loin) dans certains département un tel mode de chasse n’était pas envisageable il y encore peu de temps et la pratique apparaît plutôt nouvelle pour ces régions.

Une pratique qui demande du savoir-faire

Pour certains chasseurs, qui confondent d’ailleurs Approche et Affût, la Chasse individuelle n’est pas de la Chasse, mais simplement de l’abattage. J’invite tous ceux qui pensent cela à découvrir ce mode de chasse et s’apercevoir que ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît et que cela demande un certain savoir-faire. Je laisserai aujourd’hui de côté l’Affût -qui est aussi une chasse intéressante, mais qui fera l’objet d’un autre article- pour nous cantonner  uniquement à l’Approche qui représente une chasse remplie d’émotions.

Une bonne préparation

La première préparation sera d’ordre mentale. Oubliez l’idée d’un résultat facile dès la première sortie. Il faut se mettre à l’esprit que si la Chasse à l’Approche est une chasse durant laquelle on se déplace, le mot d’ordre est pourtant l’immobilité. « On a le temps ». Il ne s’agit pas d’arpenter de nombreux hectares, mais au contraire de mettre à profit la préparation que l’on aura faite au préalable. Une belle Approche, ce n’est pas couvrir des kilomètres jusqu’à la rencontre hasardeuse d’un animal. Il y a des étapes à respecter et je vais vous apporter quelques conseils qui, je l’espère, pourrons aider les plus novices d’entre vous.

La Carte

Une belle Approche ne peut se concevoir que sur un terrain que l’on connait. Le conseil que je donnerai à ce niveau est de se procurer une carte du territoire (une Carte IGN est très bien) et de faire quelques photocopies agrandies des différentes zones sur lesquelles on aura noté quelques informations importantes telles que la nature des cultures et le vent si il est régulier sur certains secteurs et le sens d’ensoleillement en fonction des heures de la journée . N’oubliez pas que le gibier est chez lui et qu’il a une parfaite connaissance de son territoire. Vous devez en apprendre le plus possible vous aussi. Plusieurs sorties seront nécessaires pour connaître votre terrain de chasse, même si vous pensiez que cela était acquit.

Le Repérage

Faites vos premiers repérages à des heures d’activité humaine. C’est à ces heures-là que vous dérangerez le moins. Pensez à prendre une paire de jumelles, elles vous serons utiles pour repérer d’éventuels animaux. Bien évidemment, les sangliers ne seront pas observables pendant la journée, mais la présence d’un beau Brocard de récolte peut facilement être envisageable. Profitez de ces sorties pour repérer les coulées de gibier et de les reporter sur votre carte. Essayez d’imaginer votre parcours d’Approche et éventuellement de le préparer.  Si vous procédez à l’aménagement d’un chemin d’approche, nettoyez au mieux le sol des feuilles et branches qui pourraient trahir votre présence et n’oubliez pas de l’entretenir, la végétation change rapidement au printemps.

Apprendre à se déplacer

Ne l’oubliez pas, les animaux sont chez eux et si le déplacement des autres animaux leurs sont familier, le votre les mettra très certainement en alerte. Les humains ne se déplacent pas comme les quadrupèdes et les bruits qu’ils émettent sont particuliers, vous n’échapperez pas à la règle. Aussi, il sera bon de progresser avec une lenteur extrême. Il est recommandé de ne pas dépasser 10 pas à la minute et que ces pas soit le plus silencieux possible, ponctués de longs moment d’immobilité. Utilisez au maximum la végétation et le relief pour vous dissimulez. Un fossé, une haie des balles de foins ou de paille seront autant d’obstacles avec lesquels vous pourrez jouer pour rester « invisibles ».

Déjouer les sens du gibier

Premier sens, je viens d’en parler, l’ouïe. Je me répète, mais les animaux sont chez eux et ont l’habitude des bruits environnants qui ne représentent pas de danger. Vous devrez, et je vais y revenir, adopter une tenue adaptée qui permet de minimiser le plus possible les bruits étrangers. L’odorat est un sens particulièrement développé chez tous les animaux et il conviendra de progresser « à bon vent » afin de ne pas se faire repérer. Une poire à poudre vous permettra de mesurer les courants d’air même par vent faible. Il conviendra ensuite de progresser face au vent ou avec un vent de travers qui éloignera vos odeurs de l’odorat du gibier. Certains vêtements sont dotés d’un traitement anti-odeurs j’y reviendrai. Autre sens, la vue. Alors effectivement, les ongulés ne sont pas les mieux dotés sur ce point et leur vue n’est pas des plus efficace. Attention toutefois, le Chevreuil procède par photographies. Il regarde dans une direction puis se reconcentre à ses occupations pour ensuite relever la tête et re-photographier à nouveau. Si quelques chose à changé dans le paysage, la méfiance prend le pas sur sa curiosité légendaire et vos chances s’amenuisent. Faites également très attention à la brillance de certains éléments de votre équipement. Lunettes de visé, culasse trop bien polie ou canon au noir brillant ne sont pas les plus adaptés à ce mode de chasse. Et si vous chassez le Renard, sachez que c’est un prédateur et que contrairement aux ongulés, il possède une excellent vue.

Une Tenue adaptée

Un point important, vous devrez choisir une tenue parfaitement adaptée à la réussite des votre approche. Oui, mais une tenue adaptée c’est quoi ? Alors c’est tout d’abord une tenue qui répond au climat  présent pendant vos jours de chasse. Pour la Approches estivales, il vous faudra une tenue légère. Inutile d’avoir une membrane super imperméable (sauf pour les Approches d’automne et d’hiver bien entendu et aussi dans certains cas particuliers que j’évoquerai plus tard) souvent un simple traitement déperlant suffira. Par contre, des ouvertures d’aération peuvent se révéler utiles pour ventiler par forte chaleur, même si je ne conseille jamais de chasser par des températures trop élevées car prélever c’est bien, mais ensuite il faut traiter le gibier dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais et là, ça se complique.

Revenons à notre tenue. Certaines tenues, comme je viens d’en parler sont dotées d’un traitement anti-odeurs. Cela est un plus, mais prenez bien en considération que sont efficacité va diminuer au fil des lavages et que de toute façon, cela ne vous dispense pas de respecter les règles élémentaires. Inutile de vous préciser que pour camoufler les odeurs de transpiration, la bonne dose de déodorant est à proscrire de même que le parfum, vous ne vous rendez pas dans une agence de rencontre. Si vous le pouvez, stockez votre tenue dans un endroit où elle pourra prendre les odeurs de la forêt. L’astuce est de l’enfermer dans l’armoire prévue pour les vêtements de chasse dans laquelle on aura préalablement stocké quelques branches et feuilles prélevées dans la forêt. Le camouflage est-il obligatoire ? Je vous répondrai « non », mais il avantage grandement la dissimulation s’il est bien utilisé. Bien évidement, la meilleure tenue de camouflage au milieu d’un champ de céréales fraichement récolté ne servira pas à grand chose, mais pour se confondre avec une haie ou une lisière de forêt, se sera un vrai plus. Le plus important sera toujours la dissimulation du visage et des mains qui présente une véritable carte d’identité pour le chasseur. A ce titre je vous conseillerai les tenues DEER STALKER de HÄRKILA ou FURUDAL de PINEWOOD. Le choix se fera en fonction de votre budget et de vos préférences de marque, les 2 étant de très bonne qualité. Un Pantalon léger, complété par un T-Shirt à manches longues avec une paire de gants légers, une casquette et un masque pour visage, et vous voilà équipé. Une polaire légère ou un sweat pour se prémunir des matins frais peut venir épauler la tenue de base. Dans tous les cas la tenue doit être confectionnée dans un tissus silencieux afin d’émettre le moins de bruits de frottements possible.

Le BRUIT, c’est l’ENNEMI

Faites particulièrement attention au sol sur lequel vous marchez, votre progression sera aussi difficile que celle des GI’s  dans le bocage normand en 1944. Les mines sont moins dangereuses, mais peuvent anéantir en 1 fraction de seconde vos chances de réussite. Je vous l’ai dis précédemment, il peut parfois être utile de préparer son chemin d’approche, mais cela demande du temps de préparation et d’entretien par la suite. Quoi qu’il en soit, une Approche réussie se prépare et le parcours doit être choisi de manière à ne pas avoir d’obstacle important à franchir. Une haie épaisse ou une clôture sont autant de sources à éveiller l’ouïe des animaux. Mettre la main sur les barbelés peux faire du bruit jusqu’à l’autre bout de la clôture. Une paire de jumelles qui vient cogner sur la crosse ou simplement le frottement d’une fermeture éclair. Portez un soin particulier à la façon dont vous portez votre matériel. En faisant abstraction à l’arme que je traiterai dans un autre sujet, deux accessoires sont absolument indispensables : la Paire de Jumelles et la Canne de Pirsch.

Préparer son équipement

Une bonne Approche ne saurait se concevoir sans une parfaite identification du gibier à distance et les Jumelles seront indispensables. L’autre règle intervient au moment du tir et il est tout aussi inconcevable de procéder à un tir sans s’assurer d’une parfaite stabilité et une Canne de Pirsch représente l’élément de base de tout bon Pirscheur.

L’Approche, une Science inexacte

Maintenant que vous avez choisi avec soin votre équipement, place aux techniques qui mènent à la réussite de votre approche. L’Approche est une science et comme toutes les sciences, elle est inexacte et possède ses exceptions. Partez en ayant pris soin de prendre suffisamment de temps. Si vous êtes à la bourre, remettez votre chasse à une autre fois, vous avez déjà perdu. Garez-vous assez loin et ne claquez pas les portières, le gibier n’est peut-être pas tout-à-fait à l’endroit que vous imaginiez et il pourrait être mis en alerte dès votre arrivée. Si vous empruntez un chemin pour vous rendre sur votre parcours d’approche, marchez dans l’herbe, le bruit des chaussures sur les cailloux, même avec prudence, trahiront votre présence immédiatement. Partez en ayant connaissance des coulées fréquentées et, encore mieux, en connaissant l’endroit où vous allez rencontré le gibier convoité. Faites malgré tout preuve d’humilité et sachez que l’Approche est une science, et que comme toutes les sciences, elle à ses règles et ses exceptions. Il se peut que l’animal convoité ce jour-là ne soit pas présent ou rencontré beaucoup plus tôt avec une énorme surprise pour vous (et uniquement pour vous je l’espère). Mais pour la majorité dès cas, la récolte d’un maximum d’indices sera précieux pour mettre toutes les chances de votre côté. C’est un enseignement riche sur les habitudes des animaux et une grande école de la chasse. Néanmoins attention, du jour au lendemain, les habitudes changent parfois. Le comportement ne sera pas non plus le même le matin que le soir, de même que les courants d’air. Ne négligez pas non plus le temps de midi pour le Brocard si la météo vous le permet, cela peut réserver de très bonnes surprises. Et pour parler de météo justement, une éclaircie après une pluie d’orage peut devenir un moment à privilégier. La brouillard peut aussi être un moment à privilégier car il diminue la visibilité du gibier (la votre aussi) et absorbe les bruits. Attention toutefois à la sécurité, il faudra bien prendre soin de limiter la portée de son tir. En période de sécheresse, ce qui arrive malheureusement de plus en plus souvent, les points d’eau sont à surveiller pour le sanglier qui à besoin de boire et de se réguler thermiquement. Le Chevreuil, lui, ne boit que très rarement et se désaltère grâce à la rosée du matin. Les endroits présentant une herbe plus verte et fraiche sont à surveiller particulièrement.

Prêts pour l’aventure

Maintenant que vous êtres bien préparé, place à l’aventure. Bon, ok, ce n’est pas une chasse exotique au fin fond de la planète, mais une chasse dont les limites sont votre compétence et que vous pourrez repousser au fur et à mesure de vos expériences.

SIA et RGA : qu’est-ce que c’est ?
Vente d’Armes entre particuliers : que doit-on faire?
QUEL CALIBRE UTILISER A LA CHASSE?
QUOI CHASSER AVEC UNE 22lr?

Voilà un sujet qui visiblement intéresse beaucoup de monde. Certains considèrent le calibre 22lr comme un calibre de carabine de jardin, capable d’atteindre sa cible avec précision à 50m tout au plus. D’autres se permettent de braconner avec ce calibre. S’il est certain qu’ils ramassent quelques animaux avec ce calibre, il est certain aussi qu’ils en blessent de nombreux, souvent considérés comme loupés, qui vont mourir à plus ou moins long terme de leurs blessures. Soyons clair, le calibre 22lr n’est pas un calibre efficace sur le grand gibier, puisque c’est de ce gibier-là dont il s’agit concernant le braconnage et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est interdit partout en France pour le tir des ongulés. Ceux qui tirent chevreuils et petits sangliers ou tout autre animal qui se présente devant eux avec le calibre 22lr ne sont d’une part pas respectueux de la loi, ce qui n’est déjà pas bien en soit, mais encore moins respectueux du gibier et ça c’est indéfendable.

Pour le reste, à vous de vous renseigner pour savoir si oui ou non, dans votre département il est possible de chasser le petit gibier à la 22lr. Et à partir du moment où la loi vous y autorise, plus sieurs choses sont possibles. Vous pouvez chasser des oiseaux aux nuisibles (oh ! pardon, on ne doit plus dire nuisibles, mais Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts). Personnellement je connais un chasseur passionné de tir qui chasse les pigeons à la 22lr. Bien entendu, il ne tire que des pigeons posés au sol afin d’éviter que des balles se perdent (ou pas) dans la nature.

De véritables capacités en précision et distance

Si, comme je l’ai évoqué au début de cet article beaucoup considèrent le calibre comme tout juste bon à atteindre avec une relative précision sa cible à 50m, il n’en est rien. Aujourd’hui, le 22lr est rentré dans le monde du tir sportif bien au-delà des 50m, distance déjà largement utilisée pour le tir sur cible en compétition ou lors des compétitions de biathlon, il intéresse aujourd’hui le monde du TLD, comprenez Tir à Longue Distance. Oui, vous avez bien compris, Tir à longue Distance. Alors entendons-nous bien, il ne s’agit pas là d’atteindre les distances équivalentes aux gros calibres, mais pour un amateur ayant déjà de bonnes capacités, les 200m peuvent déjà être envisagées sans problèmes. Il s’organise maintenant une compétition réservée au 22lr qui s’appelle le Prince of 22lr et la cible la plus éloignée se trouve à 510m. Eh oui ! Alors le 22lr calibre pour carabine de jardin ? Et je ne vous conseille d’ailleurs pas de l’utiliser comme telle car le danger est bien réel.

Oui mais à la chasse ?

Bon ! C’est effectivement le sujet et j’y viens, mais je tenais tout de même à éclaircir ce point de capacités que sont la distance et la précision. Maintenant deux sont importantes : la munition et la capacité de l’arme. Et dans le domaine de la 22lr, on trouve malheureusement de tout et pas que du bon. Si vous voulez tuer proprement votre petit gibier à la 22lr, il vous faudra, comme pour le TLD, une arme capable de bien placer vos balles et des balles efficaces à l’impact. Je me permet à ce sujet de vous orienter vers quelques modèles de bonne facture de manière tout-à-fait désintéressé qui seront capables de vous satisfaire à la chasse et pourquoi pas de vous initier au TLD si l’envie vous venait. Je vais retenir la Savage B22, la Bergara B14, l’excellente CZ 457, la non moins excellente Tikka T1 et la Sako Quad Heavy Barrel qui, si elle peut paraître un peu cher offre l’avantage d’un canon interchangeable et disposant de 4 calibres au choix. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, amis ce s5 modèles sont déjà un choix avec lequel vous êtes sûr de ne pas vous tromper. David REY a été sacré « Prince of 22lr » en 2020 et 2021 avec des carabines Tikka T1 et CZ 457 absolument de série, non modifiés. Viendra ensuite le choix de l’optique, mais là c’est un autre sujet qu’il serait trop long d’aborder ici.

Finalement, quoi chasser avec le 22lr ?

Eh bien si je vous ai dit que je connaissais un chasseur qui prélevait quelques pigeons avec sa carabine en 22lr, vous pourrez aussi tirer quelques corvidés ou tous autres petits animaux autorisés à la chasse. N’allez pas au-delà du renard qui devra déjà être prélevé avec des balles bien placées, mais vous allez sans aucun doute vous amuser beaucoup, tout en œuvrant pour la biodiversité, en prélevant quelques ragondins, qui je le rappelle est une espèce invasive qui n’a pas ses origines sur notre continent. Attention à vos munitions ! Le ragondin étant un animal passablement aquatique, il vous faudra dès à présent le tirer avec des balles cuivre pour ne pas laisser de plomb dans une zone humide. De toute façon, en regard d l’évolution de la loi au sujet du plomb je vous conseille d’y passer tout de suite, vous aurez pris une longueur d’avance quand cela deviendra obligatoire.

Ne plus hésiter !

Vous êtes nombreux à vous intéresser au calibre 22lr, et bien foncez ! Achetez-vous une carabine de bonne facture, cela ne va pas vous ruiner, équipez-la d’une optique de bonne qualité, cela ne devrait pas vous ruiner non plus, et faites-vous plaisir. A ce sujet je vous conseille d’acquérir une lunette prévue pour le 22lr, certains modèles y sont bien adaptés en ce qui concerne les réglages. Si vous êtes chasseur avec un tant soit peu de passion pour le tir, il y a beaucoup à apprendre du tir en le pratiquant avec une carabine en 22lr.

Et en plus, tirer à la 22, ça ne coûte « VRAIMENT » pas cher !

Bonnes chasses et bons tirs.