Blog Hunting Performance

Pourquoi ce Blog sur la chasse ?

Notre but ? Tout simplement pour vous donner toutes les informations sur la chasse et la mécanique du tir et répondre à toutes vos questions pour vous permettre de mieux maîtriser les techniques utiles. Vous retrouverez toutes les thématiques liées à la chasse, des vêtements adaptés, aux techniques en passant par des conseils pour devenir un bon tireur.

Des sujets variés autour de la chasse : vêtements et accessoires de chasse, techniques et mécanique du tir…

Au fil du temps, nous parlerons de vêtements de chasse, de sécurité, de camouflage, de balistique, de gestion des espèces, d’optiques, d’équipements, de techniques de chasse, de réglages…etc.

Ce blog a pour vocation d’être une source d’informations dans laquelle vous pourrez puiser dans toutes les situations. En cas de doute, vous pourrez vous y référer pour trouver de bons conseils en matière de chasse pour maîtriser une nouvelle technique. Vous retrouverez des articles détaillés sur des sujets divers et variés pour vous aider à acquérir une bonne connaissance du milieu de la chasse, confirmer ou adapter vos pratiques, ou pour découvrir de nouvelles techniques et connaissances et maîtriser la mécanique du tir.

N’hésitez pas à faire un tour sur notre boutique en ligne pour découvrir tous les vêtements de chasse que nous proposons pour vous permettre d’obtenir de meilleures performances de chasse. Nous avons pensé de nombreux vêtements de chasse pour toutes les saisons : des vêtements chauds et coupe-vent pour la chasse en hiver et des vêtements de chasse légers et anti-transpirants, conçus pour l’été. De plus, nos accessoires de chasse comme les casquettes, les bonnets, les gants, etc. vous apporteront un maximum de confort pour mieux chasser, peu importe les conditions météorologiques.

Pour être un bon chasseur, il faut un bon équipement ! C’est pourquoi nous vous proposons des vêtements de chasse de qualité qui tiendront la durée. Nos motifs de types « camouflage » vous permettront de passer inaperçus.

Un blog de chasse pensé par vous, pour vous

Venez consulter ce Blog comme vous iriez acheter votre revue au bureau de presse du quartier et n’hésitez pas à nous faire part de vos questions et des sujets que vous souhaitez voir aborder dans notre blog.

Notre préoccupation chez HUNTING Performance est justement de vous permettre d’augmenter votre « performance » à la chasse. C’est à travers ce blog que nous partageons l’expérience acquise par plusieurs grands chasseurs qui nous ont confié leurs secrets. Venez découvrir nos conseils et nos techniques de chasse.

Bonne lecture et à tout de suite dans un de nos articles…

GPA de Sologne…

Depuis longtemps le marché de la munition de grande chasse appartient en très grande partie aux étrangers. Il y a l’Allemand RWS avec sa célèbre TIG, mais pas seulement. Le Suèdois NORMA occupe également une place non négligeable et puis il y a aussi les Américains avec Winchester et Remington, mais également Fédéral, Sako, Hornady et… et tous les autres.

Et dans les autres justement, où en est la France ? La France avec son armurerie Stéphanoise… Et bien finalement peut-être pas si à la traine qu’on pourrait le penser. Il y a tout d’abord les balles SAUVESTRE du Groupe Tiphan Industrie dont nous reparlerons dans un autre article de ce Blog et puis il y a la Cartoucherie Sologne. Si l’un des points forts de Sologne est de proposer une multitude de chargements pour des calibres pour lesquels il est parfois bien difficile de se procurer des munitions, celle qui nous intéresse ici est le fer de lance de la marque, la balle GPA. Trois lettres qui sonnent bien et qui se traduisent par Grande Puissance d’Arrêt. Voilà une bien belle promesse. La GPA fait partie des balles dites de troisième génération, c’est à dire « monolithique » ou en d’autres termes, fabriquées dans un seul et même alliage.

Son histoire

Née de l’imagination d’André Quinsa en 1996, la GPA est certainement la balle qui a propulsé la Cartoucherie Sologne née 5 ans plus tôt et qui avait bien du mal à se forgée une image de jeune entreprise parmi toutes les anciennes marques très bien implantées sur le marché de la munition. En 2006, Thibault Vuillemey, ingénieur et actuel dirigeant de Sologne, repense la GPA afin de l’optimiser. Elle fait aujourd’hui partie des références mondiales au point d’avoir été source d’inspiration pour quelques autres balles dont la KALAHARI de Norma.

Une identité bien marquée

Extérieurement, la GPA se reconnait assez facilement. Elle présente des formes plutôt anguleuses. Si le terme ogive est souvent mal employé à la place de projectile, il est ici complètement à exclure. Aucune courbe n’est observée et la GPA semble avoir été dessinée à la règle. L’arrière tout d’abord, se présente de forme fuyante ou plus communément appelé « boat tail« . Ensuite, le corps lu projectile laisse apparaitre des anneaux de cerclage entrant en contact avec le fond de rayures du canon, limitant ainsi les frottements et offrant de ce fait une moindre résistance. Vient enfin la partie visible d’une cartouche chargée qui présente un anneau à bord tranchant. Cette solution est assez souvent reprise dans les munitions toutes générations confondues. La pointe quant à elle, se présente sous la forme d’un cône à pointe creuse avec un cône inversé à l’entrée de la cavité dans laquelle on peu observer 4 amorces de rupture.

Comment ça marche ?

A l’impact, le bord tranchant poinçonne la peau laissant ainsi un trou d’écoulement pour le sang. Dans le même temps, la matière organique rempli la cavité au point de faire champignonner le devant du projectile avant de voir les pétales se séparer du reste du noyau (environ 70% de la masse) qui continue sa progression pour ressortir assez souvent du corps du gibier (pas trop massif toutefois).

De part sa conception « monolithique« , la GPA est une balle légère pour chacun des calibres dans lesquels elle est chargée.

7.4, 8.6 ou 9.3 g en 270 Winchester

8.6 et 9.3 g en 270 WSM

8.0 et 9.7 g en 7×64, 7x65R et 7 Rem Mag

9.6 et 11.7 g en 300 Win Mag

11.7 g en 30-06

10.1 et 12.7 g en 8×57 JRS

11.6 et 15.4 g en 9.3×62 et 9.3x74R

…pour ne citer que les principaux.

Sa destination

Malgré son poids contenu, ce n’est pas vraiment une² balle rapide et sa vélocité s’érode assez rapidement. Parfaite pour les tirs d’affût ou d’approche jusqu’à plus ou moins 150 m suivant le calibre, sa trajectoire chute ensuite très rapidement faute d’un profil aérodynamique, demandant une correction importante. Après tout, 150 m c’est déjà une belle distance et la majorité des tirs en France se font en dessous. Par contre, l’absence de noyaux lui confère un équilibre remarquable ce qui en fait une balle très précise. Et puis la GPA, elle a surtout été développée pour la Battue où elle rempli parfaitement son rôle de balle à Grande Puissance d’Arrêt. Là où elle est décriée, c’est au niveau sécurité.  Pourtant, jusqu’à présent, aucun accident n’a mis directement en cause la GPA. C’est également assez souvent le cas avec des balles traditionnelles à noyau non soudé et c’est même parfois pire. J’ai récemment vu un petit sanglier de 35 kg avec un trou de 5cm de diamètre correspondant à l’entrée de la balle. Il s’agissait d’une TIG qui avait accroché un baliveau quelques mètre avant et qui visiblement, avait frappé sa cible dans un état de déformation avancé. L’observation du biotope montrait clairement des impacts de fragmentation sur la végétation environnante. Cette conception à fragmentation programmée de la GPA à néanmoins déjà fait couler beaucoup d’encre. N’est-ce pas sans rappeler une certaine H-MANTEL de RWS, au demeurant extrêmement efficace, mais tant décriée et interdite dans certaines sociétés de Chasse pour des raisons de sécurité ? C’est quand même curieux de voir comment on peut critiquer deux munitions d’une efficacité reconnue pour les risques qu’elles font encourir alors qu’aucun accident n’est à déplorer. On trouve sur le marché bien d’autres munitions qui perdent un partie de leur masse sans que pour autant personne n’ai rien à y redire.

Mon avis et expérience après 10 ans d’utilisation de la GPA en calibre 270WSM

Aujourd’hui en 2022 et avec 10 ans d’expériences en battue ou à l’approche et pas mal d’animaux au tableau, ce que j’en dis, c’est que La GPA n’est pas plus dangereuse que n’importe quelle autre balle si le tir se fait dans les angles de sécurité. Après observation des animaux prélevés, j’ai presque toujours retrouvé les pétales dans le corps de l’animal et seul le noyau ressortait. Et si un pétale est sorti sur quelques tirs, je pense sincèrement qu’il n’avait plus l’énergie nécessaire pour parcourir un long trajet et occasionner des dégâts importants. Par contre ce que je peux affirmer, c’est que la GPA m’a donné beaucoup de satisfactions. Avec ma Browning X-Bolt en calibre 270WSM qui n’a pas la réputation d’être un calibre de battue, ben oui mais je n’aime jamais rien faire comme tout le monde, la GPA m’a permis de prélever de beaux sangliers et même une vingtaine de grandes pattes qui n’ont pas traversé le département avant de tomber. A la veille de passer obligatoirement au sans plomb pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, je conseillerais la GPA sans aucune hésitation. J’ai changé ma carabine cette année pour une Sako S20 en calibre 30-06 et j’ai voulu tester les munitions Sako Powerhaed Blade pour jouer le jeu de la marque finlandaise, mais je n’exclus pas de revenir un jour à la GPA si je n’obtiens pas d’assez bons résultats avec les Sako.

Tu veux passer au sans plomb mais tu hésite encore à prendre cette balle que certaines qualifient de dangereuse ? N’hésites plus ! Elle a fait ses preuves dans de nombreux calibres et je suis certain qu’elle te donneras comme à tant d’autres de nombreuses satisfactions.

 

La balle Blaser CDP

Quand on parle de Blaser, on annonce déjà une certaine référence et il est fort peu probable que l’on ai affaire à un produit « bas de gamme »

CDP… 3 lettres qui résonnent bien, mais quelle signification ont-elles?

CDP, c’est Controlled Deformation Process et pour ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespear, cela signifie Procédé de Déformation Contrôlée.

Née en 2000, cette balle ne fait pourtant pas partie des balles dites de 4ème génération. Elle est en fait de seconde génération et est même un dérivé de la célèbre TIG de 1912. A y regarder de très près, elle ressemble plutôt à la Swift-A-Fram qui est elle-même dérivée de la non moins célèbre Nosler Partition de 1948. Elle a donc une conception à double noyau en forme de H avec une partie avant dotée d’une amorce d’expansion en 4 pétales, faisant ainsi augmenter son diamètre de 2.5 fois.

Le défaut des balles de 2ème génération est bien connu. La complexité de fabrication ne leur permet pas d’avoir un équilibre parfait, ce qui leur confère un manque de précision, les réservant ainsi à des portées plutôt contenues. Avec la CDP, c’est différent. Sa fabrication ultra méticuleuse lui apporte des cotes parfaites et ainsi, une très grande précision, même aux portées ultimes. En regard de sa conception, les poids sont plutôt contenus dans chacun des différents calibres, avec seulement 8.4 g en 270, 10 g en 7 mm, 10.7 g en 300, 12.7 g en 8 mm et 18.5 g en 9.3 mm. Vous l’aurez compris, la CDP de Blaser possède de solides atouts. Ses inconvénients viendraient en fait surtout du côté de ses tarifs. Ben oui, on est chez Blaser et la Deutsche Qualität, ça se paye…   4.15 € en 7×64 et 30-06, 4.30 € en 8×57 JRS, 4.40 € en 9.3×62, 4.55 € en 300 Win Mag, 5.00 € en 9.3×74 R et même 5.40 € en 300 Blaser Mag.

En conclusion ?

Grâce à une fabrication de très grande précision, la CDP se présente aujourd’hui comme parmi les meilleures au monde, quelque soit le gibier convoité ou le mode de Chasse. Cotes à la précision chirurgicale et chargements hyper réguliers, tout y est : le savoir-faire Blaser

30-06, le mythe

Longtemps interdite en France, la cartouche de 30-06 fait enfin son entrée dans le monde cynégétique français à l’automne 2013. Née calibre de guerre en 1906, d’où son appellation, elle est pourtant restée classée en 1ère catégorie sur le sol français malgré son abandon par les militaire dans les années 50. Ce n’était d’ailleurs pas la seule et ce fut le cas également pour sa grande rivale, la 8×57 IS, ainsi que pour les 308 Winchester, 7.5×55 Suisse, 7.5×54 Mas

SES ORIGINES MILITAIRES

Les Chasseurs français vont pouvoir enfin accéder au mythe qu’est la 30-06. Pourquoi ce mythe? La raison n’est finalement pas si compliquée. Tout d’abord il y a son origine. La cartouche de calibre 30-06, c’est celle qui a été associée au célèbre fusil Springfield.

La 30-06, c’est celle qui a fait la guerre. Non pas uniquement la dernière guerre mondiale, mais aussi la GRANDE GUERRE, celle de 14-18.

Elle a équipé les troupes américaines venues défendre notre territoire. Puis la cartouche s’est rependue partout à travers le monde et est devenue au fil des décennies, la cartouche la plus utilisée dans le monde de la Chasse. La munition était très attendue en France et au printemps 2012, çà y est, la loi est votée. Votée oui, mais pas encore appliquée. Tout contribue à entretenir le mythe. Le décret d’application de cette loi n’est toujours pas promulgué et il faudra encore attendre les 18 mois réglementaires pour qu’enfin, à l’automne 2013, nous puissions nous procurer une arme chambrée en 30-06 en toute légalité. On va enfin pouvoir chasser avec ce calibre mythique et accéder à un « vrai calibre »…

LE MEILLEUR DU MONDE ?

Sûrement pas, mais quand même… Soyons réalistes, le calibre meilleur que tous les autres, dans toutes les disciplines et sur tous les gibiers n’existe pas. Il faut pourtant admettre que le 30-06 qui n’est tout de même pas de première jeunesse est un brillant élève. Brillant pour sa précision tout d’abord, capable de tirs précis jusqu’à 250 m (au-delà, il faut lui préférer les calibres plus tendus). Brillant par son efficacité ensuite. Sur le papier, il n’a pourtant rien d’affriolant. Ses côtes son tout à fait banales. Un diamètre 30 associé à un étui standard de 2 pouces 1/2, rien que du classique. Le 30-06 qui tient son appellation de son diamètre 30 (en 100ème de pouce) est de même section que le 300 Winchester Magnum, qui lui est exprimé en 1 000ème de pouces. Donc 30 ou 300, c’est pareil. Le second chiffre, 06, vient de son année de production : 1906, comme nous l’avons déjà évoqué. Ah oui, quand même, pas tout jeune le pépère.

Si l’on regarde ses côtes en système métrique, le 30-06 est en fait un 7.82 x 63 mm. « Ah ben merde, c’est plus petit que le 300 Win Mag ? » Oui et non. En diamètre de projectile c’est pareil, mais en  diamètre d’étui et en longueur, c’est plus petit et aussi moins puissant. Pourtant sur le terrain, c’est un calibre qui fonctionne avec une  efficacité étonnante en regard de ses caractéristiques et en plus, tiré dans une carabine à verrou, son recul est bien plus facilement gérable que celui du 300 Win Mag. Il se rapproche même fortement de celui du 7×64, dont les côtes sont elles aussi très proches avec toute fois un diamètre légèrement supérieures pour le 30-06 (7.82 mm pour 7.24 mm). Il se révèle largement suffisant pour tous nos grands mammifères européens ( Daims, Cerfs, Chamois, Mouflons et Sangliers), que ce soit en battue comme à l’affût ou à l’approche, sans pour autant exploser les plus fragiles Chevreuils, comme c’est souvent le cas pour les Magnums. Sa réputation est si importante qu’il est même largement utilisé en Allemagne, fief du 8×57 IS, son grand rival de toujours.

SES REELS AVANTAGES

Nombreux sont ceux qui pensaient que sa large diffusion allait contribuer à nous proposer des cartouches à des tarifs défiant toute concurrence et bien de ce côté, c’est raté. Même s’il faut reconnaître qu’elles ne font pas partie des plus chères du marché, elle sont proposées à des prix comparables au 7×64. Il ne faut pas rêver, les prix sont alignés à ceux des autres calibres . Ce n’est donc pas de ce côté qu’il faut chercher. Le vrai avantage hormis son efficacité sur laquelle il est inutile de revenir est plutôt son large choix de munitions. Avec plus de 100 références, la proposition est si large, qu’il en devient même un inconvénient. Difficile de faire son propre choix parmi toutes les références disponibles et ce cet avantage se transforme assez vite en inconvénient. Avec un poids commençant à 8 g pour aller jusqu’à 14.3 g et des vitesses passant de 730 m/s a plus de 950 m/s, il faut trancher. Avec beaucoup de recul et à travers les nombreuses expériences menées sur le terrain, il semble que la meilleure homogénéité s’obtient avec les munitions dont le projectile tourne autour de 10.7 g à 11.7 g pour des vitesse comprises entre 800 m/s et 880 m/s. Après, le choix se fait dans la conception même du projectile, mais ceci est un autre sujet.

De tous les calibres précédemment interdits en France, seul le 30-06 a réellement réussi sont entrée. Si le 8×57 IS n’a pas eu connu cette réussite malgré une efficacité comparable, c’est tout simplement parce que le 30-06 est le calibre le plus utilisé à travers la planète et qu’il est considéré par par de nombreux Chasseurs comme le meilleur. Et puis il est beaucoup plus facile de trouver une arme chambrée en 30-06 qu’en 8×57 IS. Et puis surtout… il vient du pays de l’Oncle Sam où Marketing n’est pas un vain mot.

CHANGER SON ARME CONTRE UNE AUTRE EN 30-06 ?

Bien évidement que non. Même si ses qualités sont reconnues, il ne surclasse pas pour autant tous les autres calibres au point de justifier leur remplacement. Par contre dans le cas d’un nouvel achat, le 30-06 peut se révéler comme un excellent choix et à n’en pas douter, il va petit à petit s’imposer au cours des futures saisons. Cette prise de part de marché sera d’autant plus forte qu’il est disponible dans une multitude d’armes, passant de la carabine à pompe à la semi-automatique, en passant par la carabine à levier sous garde ou encore à verrou (même linéaire).

Alors sans le classer comme « LE » meilleur, le 30-06 doit néanmoins l’être parmi les très bons et une chose est sûre, c’est la Star Mondiale pour encore un bon bout de temps…

 

300 WEATHERBY MAGNUM, la référence

 

Le 300 est certainement le calibre préféré parmi tous les calibres Weatherby même si Roy lui-même vouhait une préférence pour le 257.

Revenons aux sources. En 1925, Holland & Holland lance le son 300 dont les performances ne sont toujours pas ridicules à ce jour. Dans les années 30, Roy Weatherby alors âgé d’une vingtaine d’année bricole quelques Wildcats issus de munitions manufacturées, comme quelques Chasseurs américains passuionné aiment le faire. Après la tentative (sans grand succès) de lancelment de son 220 Weatherby Rocket en 1943, Roy s’attaque l’année suivante à des calibres dédiés cette fois aux animaux plus massifs. L’année 1944 voit ainsi la sortie des 257 (le préféré de Roy), 270, 7mm, 300 et 375 Weatherby Magnum. Envéritable commerçant, Roy Weatherby a réfléchit à une gamme complète de 5 calibres, offrant ainsi aux Chasseurs américains la possibilité de couvrir toutes les situations. La production réelle ne débutera en réalité que quatre ans plus tard en 1948. Très vite les Chasseurs américains vont manifester une réelle préférence pour le 300 Weatherby Magnum qu’ils utiliseront pour les Chasses des Cerf de Virginie, Wapiti, Orignal et Ours.

L’Atlantique sera vite franchit et l’on retrouvera assez rapidement le 300 Weatherby Magnum pour le tir des grands mamifères africains. Des Antilopes jusqu’au Buffle en passant par les grands fauves, il va se révéler très efficace. Sa véritable limite sera les Pachidermes. Malgré cette limite, le 300 Weatherby Magnum reste une cartouche virile aux dimensions généreuses.

L’Europe sera conquise également et les Chevreuils, Mouflons et Chamois tomberont sous les balles de 9.7 g propulsées à plus de 1 000 m/s. Les plus gros, Sangliers, Cerfs et Elans ont , quant à eux, recourt à des balles de 10.7 g, 11.7 g et 13 g. Pour l’Asie centrale et l’Afrique, se sont les balles de 13 g et 14.3 g qui seront pébliscitées. Malgré sont âge et la présence d’autres 300, il suscite tous les ans de nouveaux intérêts de la part des Chasseurs européens qui en deviennent tous convaincus.

Comment le 300 Weatherby Magnum n’a-t-il pas été détrôné par le 300 Winchester Magnum ?

Pour deux raisons en réalité. La première tient au fait que le 300 de Winchester a bâtit son succès sur une plus grande popularité et son chambrage dans des armes qui n’ont jamais concerné le 300 de Weatherby telles que les semi-automatiques, à juste raison d’ailleurs. La seconde tient au fait que le 300 Weatherby Magnum est proposé au catalogue de nombreux fabriquants d’armes à travers le monde pour ses performances supérieures au 300 Winchester Magnum. Grace à son étui de plus grande dimension accueillant une charge de poudre plus importante, le300 Weatherby Magnum développe une énergie cinétique supérieure d’environ 15 à 20 % au 300 Winchester Magnum.

Mais en réalité, sur le terrain c’est parfois jusqu’à 30%. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on ne retrouve jamais ce prodigieux calibre chambré dans une arme au canon court et encore moins dans une semi-automatique pour lesquelles il n’est pas fait. Une armes chambrée en 300 Weatherby Magnum a presque toujours un canon long (indispensable pour une munition à poudre lente) et est toujours une arme à verrou.

Le 300 Weatherby Magnum, c’est un calibre taillé pour l’aventure…

…et c’est ce qu’il exprime bien plus que le 300 Winchester Magnum. D’Afrique en Alaska, d’Asie Centrale à la Nouvelle Zélande, le 300 Weatherby Magnum exprime les Chasses de l’extrême et son succès, le 300 Weatherby magnum le doit à cette image d’aventurier.

300 WINCHESTER MAGNUM, ses vrais valeurs…

C’est en 1963 que l’histoire de celui qui allait devenir une référence dans les chargeurs de nombreuses carabines Browning BAR commence, mais ce n’est que 3 ans plus tard que le véritable succès commercial s’envole. En 1967, la sortie de la Browning Bar chambrée en 300 Winchester Magnum devient une véritable Star dans les conversations des Chasseurs. Le couple est d’ailleurs tellement indissociable que le terme de 300 BAR est largement employé. Pour certains, c’est quasiment « l’outil magique ». Elle est capable d’enchaîner plusieurs tirs sans réarmer, dans un calibre à haute vitesse. Le 300 Winchester Magnum vient de se faire une place sur notre marché et plus rien ne viendra l’y déloger. Les chiffres indiqués sur les boites dépassent ceux de la plupart des calibres employés dans nos Chasses traditionnelles françaises, j’ai nommé les Battues. Ce n’était pourtant pas sa vocation première. Faisant suite aux 300 Holland & Holland de 1925 et 300 Weatherby Magnum de 1944, il a été créé pour le tir des grands animaux d’Amérique du Nord à longue distance. Sur ces grands territoires ou la Chasse en Battue est inconnue, le 300 Winchester Magnum fait merveille pour le tir des Cerfs de Virginie, Elans, Wapitis et Ours. Pour ces modes de Chasse, le 300 Win Mag est tirer par des carabines à verrou dotés de canons longs. Cette munition au dimensions généreuses étant chargée de poudre lente. Un canon long s’impose pour en tirer tout son potentiel.

Tout le contraire de ce que l’on peut retrouver avec les carabines semi-automatiques  dans nos Battues. Une carabine dotée le plus souvent d’un canon court compris entre 50 et 55 cm alors que le calibre demande 65 ou 66 cm pour s’exprimer pleinement. Il est évident que les performances de cet excellent calibre sont largement dégradées passée au travers d’un canon de moins de 55 cm. Les chiffres indiqués sur les boites ne sont plus valables avec ce type d’arme et  la flamme de bouche ainsi que le recul perçu en attestent largement.

Comment le 300 Winchester Magnum a-t-il détrôné l’autre 300, le Weatherby Magnum ?

A vrai dire, il ne l’a pas détrôné et le 300 de Roy Weatherby poursuit toujours une belle carrière. Winchester s’est tout simplement trouvé propulsé dans un nouveau crêneau, celui des armes semi-automatiques pour lesquelles ce calibre n’était absolument destiné, avec la Browning Bar. Pour vendre cette nouvelle arme, il faut la présenter dans un calibre performant, le 300 Magnum comme certains l’appellent, et en faire commercialement l’outil invulnérable. Et cela a fonctionné. Le succès rencontré fut tel que depuis ces quelques décennies, rien n’est venu interrompre cette marche victorieuse.

Mais pourquoi ce succès si la recette n’est pas bonne ?

Tous simplement parce que même dégradées, les performances du 300 Winchester Magnum prévues initialement pour tirer des animaux bien plus massifs que ceux que nous rencontrons sur notre territoire français, sont encore largement suffisantes pour nos Chevreuils (pour lesquels il paraît même trop puissant), Cerfs et Sangliers. Et puis il y a les performances (même si d’autres calibres employés chez nous sont plus efficaces sur le terrain) et il y a la certitude des Chasseurs convaincus par les chiffres indiqués sur les boites de munitions et ça…

Indélogeable ?

En 2001, un petit frère arrive sur le marché en la présence du 300 Winchester Short Magnum. Même marque, même diamètre. Et Winchester ne s’arrête pas là en lançant sur notre marché les 7 mm WSM et 270 WSM. Le 7  mm WSM restera à tout jamais une munition marginale chez nous, certainement par le manque de communication doublée d’un manque d’armes pour le tirer dans les ratteliers de nos armuriers. Le 270 WSM connaîtra une belle ascension qui semble ne pas ternir, même si comme pour le 300 Win Mag, sa présence dans des armes semi-automatiques est complètement dénuée de bon sens et son efficacité parait parfois un peu juste en battue avec ce type d’armes en fonction du projectile choisi et du gibier tiré. Son succès, le 270 WSM le doit avant tout à la progression dans les performances par rapport à son aîné, le 270 Winchester. C’est justement cette progression qui manque au 300 WSM pour déloger le 300 Winchester Magnum. A peine 3 % pour les meilleurs et seulement 1 % pour certaines autres. La progression n’est bien évidement pas suffisante pour justifier du remplacement d’un calibre qui donne pleine satisfaction à ses utilisateurs depuis plus de 50 ans. Même avec le succès du 270 WSM qui joue dans une autre catégorie en matière de diamètre, le 300 Winchester Magnum semble avoir encore de beaux jours devant lui.

Un bon choix ?

Certainement pas le miens pour le tir en Battue avec une carabine semi-auto. Je lui préférerai un 8 ou un 9 mm pour cet exercice. Par contre, pour le tir des animaux massifs à distance respectable avec une carabine à verrou doté d’un canon de 66 cm, il ne fait aucun doute que le 300 Winchester Magnum peut représenter un bon choix que je ferais certainement pour le tir du Cerf par exemple.

Le TIR à LONGUE DISTANCE, interdit à plus de 300 m ?

Avant de répondre à la question sur l’interdiction ou non du Tir à Longue Distance à plus de 300 m, il faut d’abord faire la différence entre le Tir à Longue Distance et le coup de longueur.

Un tir à 150 m (voir plus) en Battue et à bras francs doit être considéré comme un coup de longueur et non un Tir à Longue Distance. Le Tir à Longue Distance ne doit être considéré que comme un tir se pratiquant dans un mode de Chasse individuel et ne se pratiquer qu’avec appui. Le coup de longueur, lui,  est tenté de manière très aléatoire et est à proscrire. Au moins, les choses sont claires. Suivant les préconisations de l’ANCGG, un tir de Battue doit se limiter à 60 m et un tir d’Approche ou d’Affût doit être compris entre 60 et 120 m. « De toute façon, les tirs à plus de 300 m sont interdits en France, ça aussi c’est clair!« 

Qui a dit ça ? Que dit la loi ?

Le texte de loi de l’arrêté ministériel du 1er août 1986 dit : sont interdits pour la chasse de tout gibier et pour la destruction des animaux nuisibles, l’emploi de toute arme munie d’un dispositif fixe ou amovible comportant des graduations ou des repères de tir pour des distances supérieures à 300 m.

Quand on lit le texte de loi, on comprend bien que le tir à une distance supérieure à 300 m n’est absolument pas interdit, mais que seul l’usage d’une arme munie d’une optique de tir portant des graduations permettant de pratiquer ce type de tir est interdit. Autrement dit vous ne pourrez jamais être verbalisé pour un tir effectué à 400 m si vous avez utilisé une lunette classique dépourvue de ce type de graduations.

Le réticule présenté ci-dessous dispose de graduations propres à effectuer une correction de tir pour une distance allant jusqu’à 500 m et est donc de ce fait d’usage interdit en France.

Par contre, une lunette de bonne facture avec un grossissement de 12 ou 15 x sans graduations particulières faisant référence des distance supérieures à 300 m peut vous permettre de pratiquer un tir supérieur à cette distance, comme par exemple avec ce type de réticule ci-dessous.

En disposant d’une lunette avec un réticule classique, il vous est tout à fait possible d’effectuer un Tir à Longue Distance en toute légalité. La légalité est une chose, mais la responsabilité en est une autre. En toute responsabilité, ce tir ne doit se pratiquer qu’à la condition de respecter certaines règles. La première est de ne pas être dangereux, c’est à dire que même à grande distance, il faut s’assurer que son tir est bien fichant et que la balle ne va pas se « perdre ». L’autre condition est de ne pas faire souffrir les animaux avec des balles mal placées sur des animaux que l’on ne retrouverait pas. Le Tir à Longue Distance est un acte qui demande une mûre réflexion et un minimum d’entrainement. Il est inconcevable d’effectuer un Tir à Longue Distance sans avoir au préalable procédé soi-même à un contrôle du bon réglage de son arme. Il faut également avoir une bonne appréciation du biotope car il est parfois nécessaire d’assurer une seconde balle et une bonne connaissance de l’anatomie du gibier convoité. Attention ! A une certaine distance, il est souvent difficile de retrouver l’endroit du tir avec précision. Le choix du calibre et de sa munition sont également des éléments déterminants pour que le tir soit couronné de succès. Si les 243 Win, 270 WSM, 300 Win Mag, 300 Weatherby, 8x68S ou encore 338 Lapua sont tout indiqués pour cette pratique, les 8x57JRS, 9.3x74R, 35 Wehlen ou 45/70 Gov avouent plus ou moins rapidement leurs limites. Pour les armes, ces tir se pratiquent généralement avec des carabines à verrou dotées de canons longs. L’emploi d’une Kiplauf peut facilement être envisagée également, mais pratiquer un Tir à Longue Distance en utilisant une carabine semi-auto en canon de 52 cm est un non-sens qu’il faut bien évidement écarter. D’autres éléments doivent aussi être pris en compte. Le vent qui est un élément perturbateur dans la direction du projectile (surtout lorsqu’il s’agit de petits calibres légers) et l’angle de tir, parfois très prononcé en montagne. Dans ces montagnes, le courant d’air présent dans la vallée peut s’additionner à l’angle, même en cas d’absence de vent à l’emplacement du tireur. Un autre élément tout aussi déterminant est la stabilité. Il est absolument inconcevable d’effectuer un Tir à Longue Distance sans un appuis parfaitement stable. Que se soit un bi-pied fixé à l’arme, une canne de Pirsch ou encore un sac à dos, le réticule doit se positionner sur l’animal et ne pas bouger. A grande distance, le moindre petit écart prend des proportions énormes. Au mieux l’animal sera loupé, ce qui n’affectera que l’amour propre du Chasseur, au pire, il sera blessé avec de surcroît la possibilité d’une mort lente d’en d’atroces souffrances. Le moindre petit écart de canon ne se mesure plus en centimètres, mais en angle comme pour le réglage de l’optique. C’est exactement la même chose et l’on pourrait même parler de MOA sauf qu’ici, il est impossible de le mesurer et de toute façon trop tard pour le corriger.

En Amérique du Nord, il est courant d pratiquer le Tir à Longue Distance. Chez nos voisins Allemands, il est rare de tirer à plus de 150 m, éthique oblige. En Espagne, même en Chasse collective lors des montérias, il est commun de tirer à assez longue distance (parfois beaucoup trop dans une végétation laissant une visibilité relative et sur un sol très caillouteux). A la poursuite des grands cervidé dans les landes d’Ecosse, il n’est pas rare d’entendre votre guide vous demander de tirer à plus de 200 m, le biotope très dégagé vous interdisant toute approche. Dans les montagnes désertiques d’Asie centrale, il est commun de pratiquer des tir à plus de 400 m.

 Au regard de la taille des animaux chassés dans ces contrées lointaines, de l’absence de végétation et de la distance de tir impressionnante qui en découle, le choix d’un calibre puissant et très tendu s’impose comme une évidence.

Alors chez nous, à quelle distance doit-on se limiter ?

A cette question je répondrai cela dépend. Voilà une belle réponse de normand pour le vosgien que je suis. C’est pourtant la seule réponse à cette question. Cela dépend  de la capacité du tireur. A sa capacité à se stabiliser parfaitement, à prendre en considération les éléments qui l’entourent, à faire le bon choix dans le calibre de son arme et de sa munition, mais surtout à sa capacité de déterminer où sont ses limites au delà desquelles il n’est plus raisonnable de tirer.

Le Tir à Longue Distance est avant tout un choix issu d’une grande réflexion…