Le Calibre, c’est beaucoup et peu de choses à la fois. Je m’explique. A la base, le calibre est juste le diamètre du projectile, par exemple un 7 mm. Dans les faits, chasser avec un 7×57 mm ou un 7 Rem Mag, ce n’est pas tout à fait la même chose. Si le premier est un calibre relativement doux avec une énergie oscillant entre 2 750 et 3 350 joules, le second fait plutôt partie des calibres secs et développe une énergie entre 4 100 et 4 650 joules, ce qui est tout à fait différent. Vous l’aurez compris, ces deux cartouches, bien que présentant le même diamètre, ne se destinent pas au même mode de Chasse et encore moins aux mêmes gibiers convoités. Ce ne sont d’ailleurs même pas de vrais 7 mm, mais en réalité des 7.24 mm. En revanche, les 270 Win, WSM ou encore Weatherby sont de vrais 7 mm avec une côte exacte de 7.04 mm. Voilà qui peut paraître bien confus.
Alors comment doit-on lire le calibre?
Il y a deux écoles. La première est européenne et s’exprime en millimètres, ce qui est simple pour nous. Simple? Pas tout à fait car comme je vous l’ai expliqué, la côte n’est pas toujours (rarement) exacte. Il s’agit des 5.56, 6, 6.5, 7, 8, 9.3, 10.75…etc… La seconde est anglo-saxonne et s’exprime en millièmes ou en centièmes de pouce, suivant le fabriquant. Il s’agit cette fois des 222, 223 (c’est pareil), 25 (c’est encore pareil), 243, 270 (le vrai 7mm), 284 (le 7.24 mm), 300, 308, 35, 400, 416, 458…etc… Ben avec ça, nous voilà sauvés!… Le système européen, malgré cette imprécision réelle du diamètre est souvent plus complet dans les indications car il nous livre généralement en plus, la longueur de l’étui. Exp. : 7×57, 7×64, 8×57, 9.3×62… Cette seconde dimension nous donne plus de précisions sur les capacité de chargement en poudre, même si nous ne connaissons pas le diamètre de l’étui (donc son volume) et nous oriente quelque peu sur l’énergie de la cartouche. La présence de la lettre R nous indique que nous sommes en présence d’une cartouche possédant un bourrelet destinée aux armes à bascule. Dans le cas de la 8×57 JRS, le J (ou I) nous indique qu’il s’agit dune cartouche d’infanterie et le S, d’un 8 mm « large » (8.2 mm) à l’opposé des anciennes 8.07 mm. Le système anglo-saxon est beaucoup plus flou car il n’est très souvent accompagné que du nom de son concepteur, de l’année de sa création (a quoi cela peut-il bien nous servir) ou encore de la cartouche dont il est issu. Exp. : 35 Wehlen, 30-06 ou 30-378. En général, la mention « magnum » se traduit par la présence d’une ceinture visible à la base de l’étui et d’une charge de poudre plutôt chaude.
Dans toutes ces appellations et dénominations, comment s’y retrouver? A vrai dire telles que les choses sont présentées, il est presque impossible de s’y retrouver sans aller plus loin dans la démarche. Au moment du choix d’un calibre, il faudra s’informer sur l’énergie de la cartouche, la rasance de sa trajectoire en fonction du type de Chasse auquel elle se destine et la distance des tirs, et la disponibilité des munitions, ainsi que le choix disponible en type de projectile. Certains calibres, pourtant intéressants sur le papier n’offrent en réalité que peu de choix et ne sont pas toujours disponibles à la première armurerie du coin. Nous avons, dans les très nombreux calibres présents sur le marché, quelques uns d’entre eux qui sont de grande diffusion chez nous, avec un choix large de projectiles et dans lesquels nous pouvons trouver sans difficulté celui qui correspond au type de Chasse que nous pratiquons pour tous les gibiers que nous pouvons rencontrer sur nos territoires. La recherche du très puissant n’est pas toujours couronné de réussite et s’accompagne souvent de bien de désagréments. Le plus important est souvent dans le choix du projectile, mais ça, c’est une autre histoire…